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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 07:43

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Il manquait sans doute dans cette abondante collection de disques hard rock, « The spaghetti incident ? » des Guns n’ roses.

Sorti en 1993 après la déferlante des « Use your illusion », cet album de reprises des principales influences des Californiens doté d’une pochette immonde, commence par « Since I don’t have you » superbe ballade surf rock ultra relaxante emprunté à un groupe des années 60 nommé The Skyliners.

Magnifiquement interprétée par un Axl en grande forme, « Since I don’t have you » contraste avec le punk ‘n roll électrique du « New rose » des Damned ou du « Down the farm » des UK subs, pur produit de la scène punk londonienne.

On reste dans le glam-rock US tendance punkoide avec « Human being » des New York dolls, certes rapide mais linéaire et peu passionnant.

Rien à dire sur l’irréprochable concentré de puissance « Raw power » des parrains des Stooges.

Les Guns verse ensuite dans la power ballade sale et vicieuse de « Ain’it fun » des Dead boys puis calme nettement le jeu sur le lancinant et pénible « Buick Makane/Big dumb sex » mélangeant T Rex et Soundgarden.

Hommage est ensuite rendu au hard rock des années 70 avec le peu connu « Hair of the dog » des écossais de Nazareth, d’excellente qualité.

Après le bousculement punk musclé « Attitude » des Misfits vient « Black leather » mid tempo hard rock enivrant assez peu connu attribué aux Professionals.

La fin de l’album se rapproche et on découvre « You can’t put your arms around and memory » plate reprise de Johnny Thunders, « I don’t care about you » directe et violent de Fear avant l’ultime scandale : la ballade du tueur en série Charles Manson, « Look at your game  girl » rendu presque atrocement charmante dans la bouche d’Axl Rose.

En conclusion, compte tenu de sa composition, « The spaghetti incident ? » est forcément un album hétérogène mais globalement de bonne voir très bonne qualité.

Les influences des Guns n’ roses apparaissent ici clairement en provenance directe du punk/glam qu’il soit anglais ou américain avec des grands noms du genre mais aussi des formations plus obscures présentes ici en raison de l’affect particulier des membres du groupe.

Pas grand-chose en revanche sur la scène hard/heavy des années 70, ce que je trouve plutôt regrettable.

Quelques beaux résultats donc, pas mal de déchet également pour un résultat globalement satisfaisant qui permet à des musiciens fatigués par leur succès et déjà minés de l’intérieur de prolonger leur succès avant une explosion et une longue éclipse de quinze ans.

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 20:34

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Pour compléter la discographie de cette formation majeure qu‘est les Guns n' roses, voici « Lies » sorti en 1988, soit un an seulement après leur premier album réputé culte le très punchy « Appetite for destruction ».

Dans la première partie du disque on retrouve les premiers morceaux joués live en 1986 jadis présent sur un obscur EP au titre trop punk (« Live?!@like a suicide) et dans la seconde ceux en principe plus d’actualité puisque signés en 1988.

Après avoir noté avec amusement la pochette illustrant sous la forme de tabloïd anglo saxons les principaux titres de l’album, on débute avec un live explosif « Reckless life » ode intense et sauvage toute à la gloire de la folle vie du rock ‘n roll.

Vient ensuite « Nice boys » une sympathique reprise live de Rose tatoo, groupe culte de durs à cuirs australiens éternellement relégués dans l’ombre par les géants Ac/Dc.

Malgré ses parties de guitares hautes en couleurs, « Move to the city » parait clairement plus terne.

La première partie consacrée aux concerts ante premier album se termine par une autre reprise « Mama kin » cette fois d’Aerosmith, ce qui prouve que les influences des Guns sont solidement  enracinées dans le hard-blues des années 70.

On rentre plus dans le vif avec « Patience » et surtout « Used to love her » longues et belles  ballade acoustiques montrant des musiciens particulièrement à leur aise dans des registres plus mélodiques.

Les Guns finissent dans le même registre avec « You’re crazy » sympathique mais d’un niveau inférieur et « One in a million » en revanche boulversante déclaration d'amour.

En conclusion, « Lies » est un album-compilation des plus bancals et hétérogènes, parfaitement déséquilibré entre une première partie live surintense montrant un groupe de jeune chiens fous prêts à mordre la terre entiére et une seconde partie essentiellement composées de ballades.

Pour autant si on fait abstraction de ce curieux mélange, l’auditeur ne peut que reconnaitre le talent du groupe qui s’illustre notamment sur la seconde partie, plus personnelle, dénotant un savoir absolu dans l’art de composer des ballades de grande classe.

Cet album résume en effet à lui seul mon sentiment sur les Guns n' Roses: un grand groupe qui m’aura plus impressionné dans le registre mélodique que dans celui plus agressif ou il sera de toute manière régulièrement surpassé par des formations plus dures que lui.

Pour moi la force des Guns réside dans leur positionnement hard avec un attitude de rock-stars destroy larger than life fascinant les gens, tout en étant capables de rester suffisamment rock et blues pour toucher un public plus large.

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 19:58

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En complément de « Use your illusion II » voici « Use your illusion I » des Guns n’roses, première partie de ce double album réputé culte sorti en 1991 qui laissa une trace marquante pour les gens de ma génération qui ont été adolescent durant cette époque assez géniale pour le rock dit dur.

Les californiens alors au fait de leur art débutent avec « Right next door to hell » introduction énergique et un brin chaotique rapidement contre balancée par le calme et apaisant « Dust n’bones » plein de maturité.

Viennent alors les premières pépites du disque, tout d‘abord « Live and let die » superbe reprise de Paul Mc Cartney alternant passages doux et chaloupés avec des refrains plus musclés portés par le riff génial inventé par l’ex Beatles puis la magnifique ballade mélancolique « Don’t cry » vibrante d’émotion et de pudeur.

L’intensité est toujours au rendez vous sur « Perfect crime » sonnant très punk avec la voix d’Axl Rose en mode chat sauvage.

On reprend enfin son souffle avec « You ain’t the first » ballade acoustique aux forts relents country enchainée du très bluesy « Bad obsession ».

Les Guns redonnent un méchant coup d’accélérateur sur le cinglant « Back off bitch » que je recommande à tout homme (ou femme !) se séparant de sa petite amie après une relation des plus douloureuses.

Le tempo est toujours soutenu (mais néanmoins rock) sur « Double takin’ jive » qui lance l’un des autres sommets du disque, la monumentale ballade « November rain » qui réussit le tour de force par son ampleur et ses multiples variations s’étalant sur près de neuf minutes de surpasser en émotion pure le pourtant déjà impeccable « Don’t cry ».

Si on ajoute son hallucinant vidéo clip de la dimension d’un drame cinématographique, on obtient pour moi l’une des plus belles ballades du rock jamais écrite, l’équivalent « Stairway to heaven » de Led Zeppelin ou du « Nothing else matters » de Metallica, sinon plus …

Par son inspiration et ses incommensurables qualités mélodiques (superbe travail au piano d’Axl, solos aériens du guitar héro Slash) « November rain » a de quoi convertir à son charme les plus réticents des opposants aux ballades.

Pour se remettre de ses émotions, le calme et étirée « The garden » illuminé par les flamboyantes parties de guitares de Slash fait figure de belle remise en jambe.

Même si « Dead horse » tient correctement la route, la dernière partie de l’album est franchement décevante  avec « Don’t damn me » mid tempo assez plat et linéaire mais surtout les bordéliques « Garden of eden », « Bad apples » avec un timbre de voix d’Axl assez irritant.

Les Guns terminent le disque avec « Coma » titre intéressant et varié parvenant par son intensité à tenir en haleine sur ses dix minutes.

 

En conclusion, d‘une manière finalement peu étonnante, « Use your illusion I » contient les même immenses qualités et les quelques défauts que son frère jumeaux.

Si les ballades sont immenses et méritent à elle seules l’écoute du disque, si certaines parties de guitares de Slash sont à introniser au hall of fame des guitar heroes, « Use your illusion I » n’est pas à de rares exceptions prêt très tranchant sur les morceaux rapides qui terminent souvent pour moi en bouillie.

Alors album ou groupe surestimé ? Non si on accepte que quelques immenses tubes suffisent à propulser une formation au firmament du succès mondial.

« Use your illusion » est à écouter, à apprécier mais pas pour moi dans une adoration béate et sans oublier ses imperfections qui sont finalement assez nombreuses.

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 21:30

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Les Guns n’ roses ont assurément marqué une époque, le début des années 90 ou plus flamboyants que Metallica et Nirvana, ils faisaient briller leur hard rock généraliste au firmament des charts.

Mais étouffé par son succès démesuré, le groupe finit par imploser et se dissoudre en 1994, le seul rescapé Axl Rose travaillant comme un psychopathe à l’élaboration d’un album fantôme qu’on pouvait considérer sans le guitariste Slash responsable du son rock des Guns comme solo.

Incapable de mettre son égo de coté, le chanteur ne partageait pas la même vision de l’orientation musicale à donner aux Guns ce qui s’avéra complètement incompatible avec toute velléité de collaboration avec les autres musiciens comme Slash, Duff Mc Kagan et Izzy Stradlin partis fonder ou rejoindre d’autres projets parallèles.   

Pourtant après un nombre incalculable de rumeurs, ledit album finit par sortir un jour en 2008 sous le titre assez inspiré de « Chinese democracy ».

Embarqués dans cette folle aventure de prêt de quatorze ans avec le chanteur mégalomane, on retrouve le fidèle pianiste Dizzy Reed, plusieurs guitaristes dont Robin Finck, Buckethead, Ron Thal et Richard Fortus, le bassiste Tommy Stinson et deux batteurs Franck Ferrer et Brian Mantia.

Attendu comme le messie, l’album débute par « Chinese democracy » , hard rock copieux qui porté par un riff surpuissant et un groove très fluide produit un impact conséquent sur l’auditeur.

Le chant d’Axl si familier est quand à lui immédiatement identifiable.

La suite surprend abruptement, tant le musclé « Shackler’s revenge » déroute par ses sonorités métal industriel très marquées.

Axl réussit pourtant par la qualité inouïe de son chant à sublimer ce rock indus sur « Better » à mi chemin entre mélodies accrocheuses et passages d’une lourdeur impressionnante.

Secoué et paumé, on encaisse ensuite la ballade avec piano et cordes de circonstance « Street of dreams » qui renoue  avec les ambiances épiques si prenantes des titres fleuves composé par le groupe dans les années 90.

La voix d’Axl, presque cristalline fait assez incroyablement penser par instant au Michael Jackson des Jackson’s five lorsqu’il avait douze ans !

Cette impression est démultipliée avec « If the world » somptueuse ballade imprégnée de soul music.

Le rock mélodique est toujours à l’honneur sur « There was a time » et « Catcher in the rye » certes beaucoup plus longs et moins réussis.

Puis c'est le retour à l'énergie et à l'instinct avec le chant de chat sauvage, le rythme saccadé et les chœurs omniprésents de « Scraped » .

L’influence d’un Led Zeppelin énervé se fait sentir sur « Riad N’ the bedouins » qui développe un hard rock survitaminé aux riffs élaborés.

Plus calme, « Sorry » fait vibrer la fibre émotionelle atteignant directement l’ame et élève le rock à des niveaux stratosphériques.

Alternant rock trapu et mélodie à fleurs de peau « I.R.S » passe plutôt bien tandis que la voix éraillée du chanteur colle bien à l’ambiance de prêche enflammé de « Madagascar » .

On est forcémment ébranlé par la  beauté déchirante de la ballade « This is love » ou la dimension épique de « Prostitute ».

En conclusion, contre toute attente l’album le plus attendu et le plus casse gueule du hard rock accouche d’un monstre, d’un ovni inclassable, sublimant le hard rock traditionnel pour en détacher la substantifique moelle et l’élever au rang d’art majeur.

Seules à mon sens les rares incursions du chanteur fou dans le registre industriel sont moins convaincantes, pour le reste la quasi-totalité de cet album respire la folie créatrice d’un maniaque perfectionniste attaché à un idéal inatteignable de perfection.

Etant donné le résultat, on ne peut que donner raison à ce génie musical forcémment incompris, ayant osé s’aventurer sur des chemins moins balisés pour dépasser le hard rock teinté de punk originel des Guns n’ Roses afin d’arriver à l’aboutissement d’un reve en apparence inacessible.

« Chinese democracy » est donc une œuvre d’une richesse exceptionnelle, un monument du rock difficle à ingurgiter à la premiére écoute et qui ne pourra pas plaire aux plus étroits d’esprits restés scotchés à vie sur  « Appetite for destruction » de la fin des années 80.

Le plus étonnant dans ce disque est la peformance vocale d’Axl, qui évolue dans plusieurs registres avec un charisme abasourdissant.

L’énergie en fusion est belle et bien la, elle bouillonne dans chacun des titres prête à jaillir sous nos pieds en de flamboyants geyser de talent pur.

Meme si je n’apprécie pas le coté rock-star capricieuce du chanteur, je ne peux que m’incliner devant ce qui restera comme sans doute sa plus belle réussite artistique et l’aboutissement de toute une vie.

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