Dans les années 60, Jean Girault exploite à fond le filon de son gendarme et sort en 1968 le troisième volet des aventures de Cruchot and Co intitulé « Le gendarme se marie ».
Délaissant le cadre lointain et exotique des Etats Unis, « Le gendarme se marie » se recentre sur le petit microcosme de Saint Tropez pour raconter la rencontre fortuite entre le
maréchal des logis Ludovic Cruchot (Louis de Funès) et Josépha (Claude Gensac) la belle et riche veuve d’un colonel de gendarmerie venue s’installer dans la région.
Après un joli quiproquo amenant Cruchot à vouloir la verbaliser pour excès de vitesse, Josépha et Cruchot ont un coup de foudre réciproque.
Mais l’adjudant Gerber (Michel Galabru) est lui aussi attiré malgré son statut d'homme marié par la belle veuve qui possède visiblement des amis très haut placés au sein du ministère de
l'Intérieur.
Une inévitable compétition va alors s’instaurer entre Gerber et Cruchot pour la conquête de Josépha d’autant plus que celle-ci va pousser son favori à passer le concours pour devenir adjudant
chef.
Ces scènes ou Gerber et Cruchot reviennent sur les bancs de l’école pour passer leurs examens, sont souvent très drôles.
Contre toute attente, malgré des relations difficiles entre Josépha et sa fille Nicole (Geneviève Grad), Cruchot prend le dessus et obtient le grade tant convoité au détriment de son
adjudant.
Il devient donc le supérieur de Gerber et un véritable tyran revanchard dans la gestion de ses troupes il est vrai peu rapides à la détente : Fougasse (Jean Lefebvre), Berlicot (Michel Modo),
Tricard (Guy Grosso), Merlot (Christian Marin).
Pourtant, le nouveau chef doit rapidement déchanter lorsqu’il apprend de la bouche de la hiérarchie qu’une erreur a été commise dans la transmission des résultats et que c’est Gerber qui a été
admis au concours d’adjudant chef.
Rétrogradé, Cruchot subit alors la terrible colère de son supérieur qui l’envoie plonger au fond de la mer au risque de provoquer un accident grave.
Puis une menace vient toutefois perturber ce bonheur en apparence idyllique, le dangereux criminel Frédo (Mario David), qui par désir de revanche contre Cruchot qui l’a fait arrêter, décide de
séquestrer Josépha pour attirer son ennemi dans un piège mortel.
Malheureusement pour lui, c’est Gerber qui se rend par erreur au rendez vous et qui est assommé à la place de Cruchot.
Prenant la fuite, Frédo est pris en chasse par Cruchot qui parvient à l’arrêter et à délivrer sa belle in extremis.
Le nouveau héros est récompensé en étant nommé pour son mariage lui aussi au grade d'adjudant chef.
En conclusion, « Le gendarme se marie » est toujours construit sur un scénario aussi filiforme mais marque une évolution dans le style avec l’arrivée de Gensac qui sera la partenaire
féminine la plus appréciée de Louis de Funès.
Le décalage entre son élégance et le coté surexcité/hargneux de de Funès, créent un effet comique certain.
Galabru se taille également la part du lion dans cette affaire et ses joutes avec de Funès provoquent elles aussi quelques éclats de rire.
Dans ce contexte, les seconds rôles s’effacent comme Lefebvre ou Grad qui quittera après coup l’aventure.
Malgré cela, « Le gendarme se marie » peine pour moi à atteindre l'effet de surprise du premier volet ou le charme exotique des aventures américaines du second volet.
C’est pour cette raison que je le place en dessous.
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