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21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 11:18

On ne présente plus les frères Farelly, Bob et Peter, qui en 2003 sévirent à nouveau avec « Deux en un ».

Auréolés de méga succès hilarants comme « Mary à tout prix » ou « Dumb and dumber », les Farelly s’attaquent à présent à un sujet encore plus casse gueule, les frères siamois Bob (Matt Damon) and Walt Tenor (Greg Kinnear) soudés ensemble depuis leur naissance.

Propriétaires d’un restaurant de hamburger dans une petite ville du Maine, les frères sont des célébrités locales et fonctionnent en parfaite symbiose, cuisinant deux fois plus vite que la moyenne et insufflant surtout une superbe ambiance de convivialité.

Mais Walt le beau parleur a des aspirations artistiques et se rêve acteur à Hollywood, ce qui effraie le timide Bob, qui communique via internet depuis 3 ans avec une May Fong (Wen Yann Shi), jolie asiatique de Californie sans jamais avoir osé lui avouer son handicap.

Walt parvient à convaincre Bob de tenter sa chance et le duo se met enquête de petits rôles en contactant un agent lui-même handicapé.

Compte tenu de leur handicap, la chasse au contrat s’avère difficile et même l’accueil bienveillant de Mery Streep, croisée par hasard dans un restaurant n’y change rien.

Walt séduit pourtant par son bagout April (Eva Mendes) superbe latina qui devient une aide précieuse.

La chance finit pourtant par sourire lorsque Cher devant jouée dans une série minable, prend en sympathie le duo et propose à Walt un second rôle d’expert scientifique dans des affaires criminelles.

Malgré le stress pathologique de Bob, Walt crève l’écran aidé en cela par les trucages modernes permettant de masquer son handicap.

En parallèle, il pousse son frère à rencontrer la timide May mais Bob se montre incapable de lui avouer son état, préférant déployer des trésors de ruses pour le masquer ce qui donne l’occasion de jolies scènes de fou rires en voiture ou en boite de nuit ou le duo tabasse l’ex petit amie de May et ses copains, en faisant preuve d’une réelle maitrise des sports de combats.

Pourtant tout semble s’écrouler lorsque le secret de Walt est révélé à la presse mais sous les conseils d’April, le duo choisit d’assumer, devenant des stars de la publicité et permettant aux sponsors de revenir pour faire vivre la série.

Lorsque May découvre la vérité à propos de Bob, elle le quitte pour ses mensonges, ce qui le laisse passablement déprimé.

Bob peine à suivre la vie trépidante de Walt, accro aux lumières de la scène et éprouve le besoin de souffler.

Comprenant l’incompatibilité de son mode de vie avec les aspirations plus tranquilles de son frère, Walt le pousse par un comportement déviant (sexe, alcool, vols et bagarres) à accepter de se faire opérer pour se séparer.

Soutenus par May et April, le duo passe sur le billard et recommence une nouvelle vie.

Bob revient dans le Maine avec May pour reprendre sa vie au restaurant, non sans difficulté.

Sans son frère, Walt voit sa carrière battre de l’aile et les contrats se raréfier.

Au chômage à Los Angeles, il revient voir son frère et reprend ses habitudes avec lui.

Le duo comprend qu’il fonctionne mieux uni, montrant une plus grande confiance, efficacité que séparé.

Le film s’achève sur une superbe représentation théâtrale ou devant Bob, April et May, Walt délivre une prestation époustouflant de danse et de chant, avec Mery Streep et quelques employés handicapés du restaurant.

En conclusion, ne vous fiez pas à son titre et à son sujet laissant à penser à une grosse pitrerie vulgaire, « Deux en un » est un film formidable qui tout en injectant son lot de situations comiques montre beaucoup de respect pour les handicapés.

La force du film réside en effet dans le fait que Bob et Walt se comportent normalement, travaillant, faisant du sport, sortant en boite, séduisant de belles femmes et parvenant même à devenir des stars du cinéma.

Derrière donc les gags, le talent des acteurs et l’invraisemblable humour des frères, pointe donc une belle ode à la tolérance et au respect.

Film méconnu et très belle surprise au demeurant, « Deux en un » constitue l’un des meilleurs films que j’ai pu voir dernièrement.

A voir donc absolument pour retrouver le sourire à l’approche de la fin d’année !

Deux en un (Bob Farelly, Peter Farelly)
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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 08:35

4 mary.jpg

 

 

On reste dans le registre comique mais beaucoup plus contemporain avec « Mary à tout prix » célèbre comédie américaine de Peter et Bob Farelly.

Déjà remarqués avec l’hilarant mais trash « Dumb and dumber », les deux frères terribles du cinéma récidivent en 1998 avec ce qui sera leur plus gros succès commercial.

« Mary à tout prix » est la quête un peu vaine et désespérée d’une jeune adulte Ted Stroehman (Ben Stiller) obsédé par un flirt de son adolescence dans les années 80, Mary Jensen (Cameron Diaz) qu’il fréquentait à Oakland.

Malheureusement alors qu’il devait l’accompagner au bal du collège, Ted a eu un accident très gênant dans les toilettes de la maison familiale de Mary, se coinçant l’appareil génital dans sa braguette, ce qui après moultes péripéties, nécessita une lourde intervention chirurgicale.

Après ce fâcheux incident, Ted ne revit jamais Mary et vit à l’approche de la trentaine dans le souvenir de cet amour de jeunesse.

Poussé par son ami Dom (Chris Elliott), Ted décide d’engager un détective privé du nom de Pat Healy (Matt Dillon) pour retrouver sa trace à Miami.

Le privé se met en chasse et découvre une très jolie jeune femme, médecin et célibataire vivant avec sa vielle mère Magda (Lin Shaye) obsédée par son bronzage et son ridicule petit chien Poofy.

Au cours de ses écoutes, Healy tombe amoureux de Mary et décide de jouer un personnage pour la séduire.

Il pratique donc le golf, se fait passer pour un architecte passionné de Népal et très soucieux du sort des handicapés pour plaire à la jeune femme dont le frère Warren (W Earl Brown) est trisomique.

Malgré les mises en gardes de Tucker (Lee Evans) un ami architecte également handicapé physique, Mary cède peu à peu à un homme étrange qui semble néanmoins si proche d’elle.

Bien entendu, de l’autre coté, Healy s’emploie à décourager Ted en brossant une portrait détestable de Mary mais ceci ne suffit pas à le décourager.

Ted fait donc le déplacement à Miami mais rencontre de grosses difficultés sur la route ou à la suite de méprises hilarantes il est pris pour un homosexuel exhibitionniste et pire un tueur en série.

Arrivé finalement à bon port avec en soutien son ami Dom, Ted prend son courage à deux mains et aborde son amour de jeunesse.

Il obtient immédiatement les faveurs de Mary qui grâce à la vigilance de ses amis a déjà détecté une partie des mensonges de Healy.
Obtenant les faveurs de Warren et même l’acariâtre Magda, Ted semble vivre une idylle avec Mary.

Dés lors, Healy qui a entrepris de se venger de Tucker découvre que lui aussi est un simulateur qui a joué un rôle pour séduire Mary.

Dénommé en réalité Norman, Tucker est un livreur de pizza en parfaite santé physique.

Les deux hommes s’allient pour combattre la menace Ted de toute façon sérieusement mis à mal par une lettre anonyme le dénonçant pour avoir engager un détective pour la retrouver.

Après une scène culte ou Ted affronte Poofy transformé en démon par l’absorption massive d’amphétamines, la vérité éclate et le jeune tombe également en disgrace.

Les péripéties s’enchainent ensuite, et Dom révèle alors son véritable visage, celui du persécuteur initial de Mary qui l’a obligé à quitter la ville et changer de nom.

Malade et agité de tic, Dom est inquiétant par son coté fétichiste des chaussures.

Les quatre prétendants se retrouvent alors chez Mary pour se disputer ses faveurs.

Ted fait preuve d’élégance quand il cède la partie à l’ex de Mary, Brett Favre, une armoire à glace réellement amoureuse d’elle.

Mais la douleur du jeune homme est atténuée lorsque Mary retourne vers lui en lui avouant son amour …

En conclusion, pour tout amateur d’humour déjanté, méchant et gras, « Mary à tout prix » est une véritable merveille.

Déchainés, les acteurs sont formidables, la palme revenant à Ben Stiller, irrésistiblement drôle dans ses rôles de looser timide, appareil dentaire et mèche sur le visage.

Les scènes cultes abondent, certaines ayant sans nulle doute marqué l’histoire du cinéma (la scène de l’accident de braguette dans les toilettes, celle encore meilleur du gel dans les cheveux).

Le frères Farelly prennent un malin plaisir à se moquer des handicapés avec des scènes très drôles ou les prétendants de la belle doivent subir les humiliations de son frère un obèse aux réactions imprévisibles pouvant parfois être inexplicablement violentes.

Mais derrière les pitreries point un aspect touchant du film, la quête de son passé, d’un amour de jeunesse forcément idéalisé par le filtre de la nostalgie.

Méritant grandement son colossal succès, « Mary à tout prix » est une des plus formidables réussites du genre à revoir toujours avec plaisir.

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