En période de fêtes, il est toujours agréable de revoir des classique du cinéma familial populaire français comme « Le petit baigneur » de Robert Dhéry.
Sorti en 1968, « Le petit baigneur » raconte les déboires de Louis-Philippe Fourchaume (Louis de Funès) directeur de chantiers navals dans le Var, qui à la suite d’une inauguration
ratée devant un Ministre, licencie avec pertes et fracas son ingénieur André Castagnier (Robert Dhéry) dont il ne supporte plus l’incompétence.
Mais il ignore que Castagnier a conçu un bateau appelé le petit baigneur qui a remporté une célèbre régate à San Remo et qui a décroché de juteux contrats avec les italiens.
Le représentant italien, Marcelo Cacciaperotti (Franco Fabrizi) vient donc trouver Fourchaume pour lui signifier les juteuses commandes passées.
Poussé par l’appât du gain, l’industriel n’a alors plus d’autre choix que de courir après son ancien employé pour gagner ses faveurs.
Commence alors une succession de manœuvres plus comiques et ridicules les unes que les autres ou Fourchaume et sa femme Marie Béatrice (Andréa Parisy) personnages hautains et veules, tentent de
plaire au clan Castagnier composé entre autres d’un prêtre (Jacques Legras) dont l’église tombe en ruine et d’un gardien de phare roublard (Pierre Tornade) tous roux.
Allant d’humiliations en humiliations, Fourchaume persévère et écrase au cours d’une manœuvre malheureuse le pied du beau frère d’André, un dénommé Scipion (Michel Galabru) adepte du clairon.
Tous les protagonistes de cette affaire embrouillée se retrouvent chez Scipion alité, avec André toujours naïf qui ne pense qu’à montrer ses inventions ubuesques comme le kayak laissant passer
les jambes, Cacciaperotti prêt à ravir le contrat à Fourchaume et ce dernier toujours plus enragé à rafler la mise.
L’intensité comique culmine lors d’une désopilante scène de tracteur fou, dont Fourchaume ne parvient pas à maitriser le comportement erratique semant le chaos dans la ferme de Scipion.
Le film devient ensuite complètement fou quand tout le monde poursuit en bateau Scipion enfermé dans les W.C à la dérive sur une barque avec dans la poche de son pantalon le contrat du petit
baigneur.
Tout se termine donc en pleine mer au milieu des bateaux militaires de la rade de Toulon avec Fourchaume et Scipion repêchés par un filet de pêche.
Très retors, Fourchaume simule alors une grave maladie pour amadouer Castagnier et finalement remporter le contrat eu nez et à la barbe de Cacciaperotti .
Castagnier devient donc l’associé de Fourchaume ce qui ne l’empêche pas de rater à nouveau son dernier bateau sous les yeux du ministre.
En conclusion, « Le petit baigneur » est un véritable bijou de cinéma comique à l’ancienne.
Mené à une rythme trépidant, le film ne contient aucun temps mort et est constitué d’une avalanche de gags et scènes cultes d’une fantastique inventivité.
On rit donc pratiquement constamment devant les situations les plus délirantes qui soient ou se déchaine un Louis de Funès plus génial que jamais à coups de grimaces, mensonges, explosions de
colère et simagrées mielleuses.
Dans un rôle d’ahuri à la Bourvil, Dhéry tient bien la route tandis que Galabru bien que cantonné à un rôle secondaire montre également tout son génie comique en se faisant constamment maltraiter
pour notre plus grand bonheur.
Même après plus de quarante ans, « Le petit baigneur » peut donc être considéré comme l’un des meilleurs films comiques français.
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