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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 20:58

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Quatre ans après son premier grand succès international, et surtout après le terrible accident de voiture qui a couté un bras à son batteur Rick Allen, Def leppard sort « Hysteria » continuant sur la lancée des superbes pochettes artistiquement si riches.

On débute plutôt en douceur avec « Women » qui dans un autre registre que celui de Julio Iglésias, rend un bel hommage aux créatures féminines en déroulant un étincelant hard-FM tout en finesse et en subtilité dont on ne se défait qu’avec peine.

Mis sur orbite, « Rocket » s’aligne en souplesse, son ordinateur de bord dosant parfaitement la puissance des propulseur puis calant sa gouverne avec aisance sur la trajectoire programmée par les scientifiques venus de Sheffield.

L’album poursuit sur cette tonalité très soft avec le bien mal nommé « Animal » et ses refrains pops férocement muselés.

Les synthétiseurs apparaissent sur la sirupeuse ballade sans intérêt  « Love bites » qui eut au moins le mérite de permettre à certains adolescents d’emballer leur premier partenaire à la faveur d’un slow d’une grande moiteur.

On se réveille enfin avec le plus balancé « Pour some sugar on me » et ses refrains calibrés pour enflammer de gigantesques stades.

Lui emboitant le pas, « Armageddon it » évolue dans la même sphère de rock festif et grand public.

Malgré son titre belliqueux, « Gods of war » évoque plutôt une grande et pacifique léthargie, ce que ne parvient pas tout à fait à contre balancer le plus rythmé « Don’t shoot shotgun ».

Le léopard sourd feule pourtant avec « Run riot » évoquant quelques réminiscences d' Ac/Dc pour aussitôt faire machine arrière sur la ballade très mal nommée « Hysteria » véritable monument de guimauve pure.

Ca balance gentiment sur « Excitable » pas vraiment excitant avant de terminer sur une autre assommante ballade « Love and affection ».

En conclusion, alors que j’avais été plutôt enthousiaste sur « Pyromania », « Hysteria » m’a beaucoup plus ennuyé avec son orientation pop-rock trop franchement poussée.

Je n’ai rien contre la musique commerciale si elle recèle de l’énergie et de la créativité.

Trop aseptisé pour moi, « Hysteria » ne fait que me bercer doucement avec une musique que je qualifierais de parfaitement insipide et donc digne de passer sur les radios généralistes de l’époque.

Alors même si « Hysteria » est considéré comme un chef d’œuvre du hard-FM et  comme le plus grand succès commercial du groupe avec ses 20 millions de ventes, je ne peux adhérer à cette musique trop généraliste pour moi.

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 20:05

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2

 

 

Voici avec Def Leppard un autre grand nom de l’histoire du hard rock britannique, un de ceux qui ont connu de grands succès populaires dans les années 80.

Deux guitaristes, Steve Clarck, Phil Collen qui remplace Pete Willis parti en 1981, un bassiste Rick Savage, un batteur Rick Allen (à l'époque encore valide) et le chanteur Joe Elliott forment alors le groupe à cette époque.

Sorti en 1983, « Pyromania » et sa belle pochette évoquant le tir explosif d’un sniper marque l’accession à un plus large public notamment américain.

On débute avec « Rock rock (till you drop) », un rock trapu et viril à la Ac/Dc aux refrains solides puis avec « Photograph » incroyable tube FM ou les refrains éthérés et la voix rocailleuse de Joe Elliott font des ravages.

C’est avec des hits de ce calibre que Def Leppard conquerra les radios du monde entier.

Le pseudo live « Stagefright »  utilise à merveille l’énergie de la scène pour balancer son tempo implacable et ses riffs d’acier empruntés au heavy metal.

Une nouvelle power ballade, « Too late for love » remplit son office en confirmant l’usage adéquat des chœurs par les anglais.

Après une alléchante introduction en forme de bruitage de rotor d’hélicoptère, « Die hard the hunter » déçoit en déroulant un rock trop statique.

Le groupe nous refait le coup de la ballade avec « Foolin’ » en misant sur une formule à succès composée de chœurs éthérés soutenant la voix de rocker de charme de Elliot.

Arrive ensuite l’un des plus grands tube de la carrière du Léopard Sourd, « Rock of ages » vibrant hommage aux racines de la musique qui fait vibrer les chevelus de tout âge.

Avec son clip kitsch inspiré de la légende d’Excalibur et ses refrains terriblement accrocheurs, « Rock of ages » contient tous les ingrédients d’un hard-FM bien balancé pour ravager les charts du monde entier.

En comparaison, « Comin’ Under fire » parait un tantinet effacé tandis que « Action ! No words » sonne comme du Ac/Dc.

L’album se termine sur encore une belle réussite hard-Fm, « Billy’s got a gun »  truffé de chœurs du plus bel effet.

En conclusion, on comprend à son écoute l’immense succès de « Pyromania ».

Même si il parait aujourd’hui plutôt daté en raison de sa production faiblarde, « Pyromania » contient en effet son lot de tubes venant cimenter un édifice solide.

A l’époque, on comprend que Def Leppard n’a pas cherché à concurrencer la brutalité d’un Judas priest ou d’un Iron maiden, mais a développer à partir de ses racines hard rock proches d’un Ac/Dc, une musique adoucie mélangeant habilement pop-rock grand public et guitares plus offensives.

Même si ce style ne correspond pas tout à fait à ce que je goute habituellement, « Pyromania »  est un honnete album de rock certes très calibré radio mais de bonne qualité.

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