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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 23:13

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Après le livre de Jorge Amado, je me devais forcément de voir le film de Bruno Barreto consacré à « Dona Flor et ses deux maris ».

Sorti en 1976, cette adoption cinématographique reprend de manière simplifiée le roman fleuve d’Amado pour se concentrer sur les évènements les plus marquants.

L’histoire se déroule en 1943 dans la ville de Bahia.

Dona Flor Guimarães (Sonia Braga) apprend la mort foudroyante de son mari Vadinho (José Wilker) un mulâtre aux cheveux blond en plein carnaval de Bahia.

La vie de Donar Flor bascule alors dans un veuvage imprévu en raison de sa relative jeunesse, à peine 30 ans.

Les cours de cuisine qu’elle dispense ne suffisent pas à effacer le souvenir de Vadinho, amant sensuel mais également séducteur et joueur invétéré, passant la plupart de ses nuits dans les casinos, bars ou bordels.

Malgré ses infidélités, son égoïsme et parfois une certaine violence quand on lui refusait une avance pour éponger ses innombrables dettes, Vadinho le bon vivant avait beaucoup d’amis et est très regretté à Bahia.

Conseillée par sa mère, la rigide Rozilda (Dinorah Brillanti) qui haïssait son gendre et par ses amies Norminha (Haydil Linhares) et Dinorah (Nilda Spencer), Dona Flor entreprend de rompre son veuvage.

En effet, privée de toute relation charnelle depuis la mort de Vadinho, Flor souffre d’un cruel manque.

La chance lui surgit alors en la personne du pharmacien Teodoro Madureira (Mauro Mendoça) quadragénaire timide, organisé, travailleur et honnête, dont les sentiments pour Flor sont bel et bien réels.

Flor accepte d’épouser cet homme passionné de basson et mène alors une vie plus rangée, dans une certaine opulence matérielle.

Mais le sort semble se jouer d’elle lorsque Vadinho refait surface sous la forme d’un fantôme (nu !) qu’elle seule semble voir.

Très insistant, Vadinho finit par avoir raison de la faible résistance morale de se femme qui succombe à son charme sensuel.

Mais le polisson d’outre tombe ne s’arrête pas là et intervient dans les tripots pour favoriser de sa main invisible ses anciens camarades de jeu Miranda (Nelson Xavier) et Arigof (Mario Gusmao) qui gagne par son aide de fortes sommes au nez et à la barbe de la mafia locale.

Finalement incapable de trancher, Donar Flor accepte de vivre avec ses deux maris, le très sage et rangé Teodoro et le fougueux polisson Vadinho.

En conclusion, après le livre,  « Donar Flor et ses deux maris » m’a un peu déçu.

Malgré ses deux heures, l’œuvre de Barreto est considérablement plus pauvre que le livre d’Amado.

On perd donc beaucoup dans ce transfert, notamment la découverte de toute la vie pittoresque des habitants pauvres ou fortunés de Bahia.

Si le film reste très audacieux en raison de sa morale tendancieuse et de certaines scènes érotiques soft, le spectateur reste un peu sur sa faim devant la fadeur des acteurs à l’exception notable de José Wilker qui rappelle de loin le comédien français Patrick Dewaere.

Sonia Braga, réputée sex symbol brésilien des années 70 est plutôt décevante dans ce film et ne réveille pas franchement les fantasmes du spectateur.

Une adaptation que je ne considère donc pas comme indispensable pour qui a préalablement gouté au livre.

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