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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 19:31


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3

 

Le Clint Eastwood des années 90 toujours avec « Un monde parfait » réalisé en 1993.

Intercalé entre deux des ces plus grands succès les multi oscarisés « Impitoyable » et « Sur  la route de Madison » , « Un monde parfait » passe un peu inaperçu au sein de la prolifique carrière du réalisateur-acteur.

Se déroulant en 1963 au Texas dans une période charnière de l’histoire des Etats Unis puisque quelques semaines avant l’assassinat de Kennedy à Dallas, « Un monde parfait » raconte l’histoire d’un prisonnier en cavale Robert Haynes dit Butch (Kevin Costner) qui prend en otage un enfant nommé Phillip ou Buzz (T J Lowther).

Brimé une éducation stricte héritée des témoins de Jéhovah, Phillip est comme Butch un enfant sans repère qui a été très tôt abandonné par son père.

Ainsi le détenu pourtant violent et déterminé se sent il proche de l’enfant et va se nouer entre eux une étrange relation de proximité.

Dans le rôle du sheriff Red Garnett on retrouve un Clint Eastwood dans son sempiternel rôle de flic bourru finalement plus compréhensif qu’on pourrait le penser.

Pendant toute la durée du film, Garnett traque Butch dans une ridicule caravane qui lui sert de Q.G de coordination.

Il est affublé d’une psychologue Sally Gerber (Laura Dern) dans un rôle de vrai faire valoir et d’un agent du FBI tireur d’élite macho et borné très antipathique.

La vraie star du film est Kevin Costner, tour à tour sympathique mais aussi terriblement menaçant dès qu’on touche une corde sensible comme dans une scène très dure ou il est sur le point d’exécuter un père de famille noir en raison de sa brutalité avec ses enfants.

La folle cavale vers l’Alaska de ce couple improbable prendra logiquement fin à la lisière de la frontière  avec une fin tragique comme Eastwood prendra l’habitude de proposer.

En conclusion, « Un monde parfait » n’est en vérité pas le meilleur cru de la carrière du réalisateur.

Le rythme est lent, le style plutôt contemplatif malgré quelques courtes poussées d’adrénaline.

Le film officie plus dans un registre plus émotionnel qu’à l’accoutumé préludant en cela la suite de sa carrière avec la diffusion de  messages engagés plaidant pour un assouplissement du système carcéral américain.

Certes Butch est un criminel mais il n’incarne pas le mal absolu et il a pour lui quelques circonstances atténuantes ayant trait à une enfance particulièrement difficile.

Il joue le role de père de substitution pour le pauvre Philipp en faisant son éducation.

Bien entendu certaines scènes sont touchantes, les plus sensibles diront même poignantes.

J’ai pour ma part trouvé la scène finale trop longue et larmoyante.

Même si Eastwood offre un rôle en or à Costner car s’éloignant de ses personnages de gentil propre sur lui, l’acteur inexorablement trop terne ne parvient pour moi à fait à habiter suffisamment son rôle pour que sa performance soit inoubliable.

A demi réussi ou à demi raté, tel est ce « Monde parfait » .

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