Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 10:03

The-Good--the-Bad-and-the-Ugly.jpg4

 

 

Enregistré durant la tournée du « Black album » (1991-1992), « The good, the bad, the ugly » est un triple disque live italien très répandu auprès des fans de Metallica.

Bien entendu compte tenu des conditions d’enregistrement illégal, inutile de rechercher une production bien léchée ou fluide, il faut prendre le disque comme ce qu’il est : une capture pirate italienne devant circuler sous le manteau.

Le disque 1 débute très vite après la fin de l’introduction empruntée à Enio Morricone par un « Creeping death » musclé et intense avec un très fort degré d’interactivité avec le public que James Hetfield fait participer sur la partie médiane du titre.

L’enchainement avec « Harvester of sorrow » est assez imparable, car si ce morceau est moins violent que précédent, son rythme syncopé et puissant n’est pas sans générer un fort effet sur le public.

La tension retombe logiquement avec « Welcome home (sanitarium) » qui ne s’anime un peu que dans sa dernière partie assez cafouilleuse.

Le midi tempo rugueux « Of wolf and man » est ensuite à la lutte permanente pour s’imposer en live au milieu des bavardages parasites du public, mais on ne peut ensuite que s’incliner devant le monumental « Wherever I may roam » aussi long qu’intense.

Metallica incline à allonger la durée de ces titres comme « Disposable heroes » bien linéaire sur la durée.

On élève ensuite les débats avec la superbe power ballade « The unforgiven » emplie de finesse et mélancolie, le fantastique hommage au solo de basse crée par Cliff Burton sur l‘instrumental « Orion » enchainé sans coup férir du toujours intense sur scène « For whom the bell toll ».

La fin du disque est alors royale avec la magnifique power ballade « Fade to black » qui étale sur plus de sept minutes son charme ténébreux.

L’auditeur aborde donc le disque second déjà passablement enchanté pour subir d’entrée un « Master of puppets » féroce mais dans une version volontairement compactée couplée à un « Seek and destroy » lui beaucoup plus étoffé (près de 19 minutes !)  avec comme de tradition une forte participation du public.

La rage carnassière est toujours de mise avec le bourrin et linéaire « Battery » contrastant avec la célébrissime ballade « Nothing else matters » grandement responsable du succès planétaire de Metallica et de sa diffusion sur les média généralistes.

Tranquille mais ferme « Sad but true » avance ensuite de manière inexorable et répétitive pour laisser la place à l’un des nombreux chef d’œuvre de Metallica, « One » et son triple niveau progressif d’intensité, sa qualité musicale, la démesure des ses parties instrumentales et la séchesseresse de ses riffs assassins.

Encore une fois la fin du disque est magistrale, avec un « Enter sandman » déchainant les foules, et suprêmes cerises sur la gâteau « Last caress » des punks Misfits et « Am I evil » de Blitzkrieg toujours agréable même dans une version allégée.

Après pareil festival musical, on pourrait être rassasié mais c’est alors qu’arrive le disque 3.

Mystérieux et intense, « Harvester of sorrow » glisse comme un rêve fantomatique avant un « Welcome home (sanatorium) » souffrant des meme défauts que sur le disque 1.

On enquille avec le brave « Sad but true » toujours aussi répétitif et rugueux, on monte ensuite en gamme avec « Wherever I may roam » épique et dantesque mais tout ceci à tout de meme un fort arrière gout de redite.

Seule nouveauté, « Through the never » rapide et dur avant une reprise en mode nominal « The Unforgiven » élégant et racé, « Master of puppets » toujours en version allégé (le titre étant assez lourd à digérer dans sa durée totale) enchainé sans grande originalité par la pluie de classiques « Seek and destroy », « Enter sandman » et « One »  et ses bruits de mitrailleuses comme autant de garants de la satisfaction finale des spectateurs venus assister à un show du groupe de métal alors le plus populaire et talentueux de l’époque.

En conclusion, malgré des conditions d‘enregistrement forcément limites (certains diront roots !), « The good, the bad, the ugly » ne peut être qu’un triple live collector pour les fans de Metallica tant il surfe sur le toujours très fort impact du groupe sur scène et sur la qualité phénoménale des morceaux composés à l’apogée artistique des four horsemen.

Bien entendu tout ceci est trop long et honnêtement le disque 3 n’apporte rien par rapport aux deux premiers, déjà très complet pour se faire une idée du répertoire du groupe alors joué sur scène.

En parallèle des diffusions officielles (déjà remarquable pour l’époque) « The good, the bad, the ugly » est un impressionnant complément réservé aux collectionneurs/amateurs du groupe qui pourront ainsi écouter plusieurs heures d’affilée de leur groupe préféré dans une ambiance rock ‘n’ roll live intense.

Nul doute en effet qu’il ait eu un tel succès au marché noir en son temps.

20 ans après, ce triple live donne malgré sa qualité, l’occasion d’une époque bien révolue ou le heavy metal trustait les premières places des classements radio.

Reste évidement le témoignage pour la postérité.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Seth
  • : Articles/Chroniques pour un partage de voyages interieurs majoritairement littéraires
  • Contact

Recherche

Pages

Catégories