Live killers (Queen)

Sorti en 1979, le double cd live « Live killers » de Queen tombe à point nommé après une succession d’albums phares ayant octroyé au groupe un statut de poids lourd international capable de se produire dans d’immenses salles ou stades.

Avec sa pochette sobre mais marquante évoquant toute la puissance des britanniques sur scène, le disque premier commence par un classique musclé et désormais intemporel, le célèbre « We will rock you » qui servira d’hymne pour chauffer les stades du monde entier.

Jouée plus vite qu’à l’accoutumée, la version live présente un intérêt certain.

Queen enchaine ensuite avec un « Let me entertain you » électrique et nerveux soutenu par la guitare furieusement rock de Brian May.

On poursuit sur cette bonne dynamique avec « Death on two legs » puissant, extravaguant et intense.

L’auditeur reprend son souffle avec « Killer queen » et « Bicycle race » représentant la face fraiche, légère et groovy des britanniques puis le batteur Roger Taylor prend le relais au chant pour interpréter de son timbre viril et puissant le trapu « I’m in love with my car ».

Le groupe se montre également brillant dans le registre lent et sensuel avec le tortueux et étrange« Get down, make love ».

On passe ensuite à la pop gentillette avec « You’re my best friend ».

Retour du rock dense et puissant sur « Now I’m here » sur lequel Freddy Mercury prend le loisir de jouer longuement avec le public.

Puis c’est au tour du Queen jazzy et léger de prendre le relais avec « Dreamer’s ball » enchainé de la ballade un peu larmoyante « Love of my life » qui voit le public séduit reprendre à tue tête les refrains interprétés avec émotion par Mercury.

L’ambiance est la même avec « 39 » ballade mélodique et acoustique, tandis que « Keep yourself alive » vient clôturer le disque premier à coup de hard rock enthousiasmant.

L’auditeur est donc mur pour aborder le disque second qui débute également à une bonne cadence avec « Don’t stop me now » mais Queen lève rapidement le pied sur la ballade un peu longuette et insipide « Spread your wings » à laquelle le public participe activement.

Puis « Brighton rock » marque le retour des tempo rapides et des riffs offensifs de Brian May avant que le groupe ne s’offre le luxe d’un monstrueux instrumental pour aller au bout des douze minutes.

Queen place ensuite ses pièces maitresses avec le célébrissime « Bohemian rhapsody » et son influence néo-classique puis le supersonique « Sheer heart attack » entrecoupés du solide « Tie your mother down ».

L’heure du dénouement approche donc à grand pas avec « We will rock you » interprété dans une version plus traditionnelle mais néanmoins terriblement efficace au point de déclencher la folie auprès du public, puis « We are the champions » déformée par sa sur-utilisation dans les championnats sportifs et le court final « God save the queen ».

En conclusion, « Live killers » est album de Queen très complet contenant le meilleur des titres des britanniques interprétés dans des versions lives particulièrement convaincantes.

De mon coté, n’étant pas totalement réceptif au répertoire du groupe, tout particulièrement son coté pop-acidulé ou "groupe de match de foot" qui peuvent parfois m’irriter, je n’ai pu malgré tout gouter pleinement le plaisir de l’écoute de ce disque.

Néanmoins, « Live killers » demeure une grande leçon de rock énergique avec un guitariste incroyablement doué et un chanteur de fort calibre (même si il avait tendance à en faire parfois trop à mon sens).