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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 22:20

Sorti en 1990 dans la foulée de son prédécesseur, « Still got the blues » est un nouvel album de Gary Moore marquant un changement d’orientation musicale vers un virage vers le blues.

Pour arriver à ses fins, le guitariste va recruter des cuivres (trompettes, saxophones), des cordes, un piano, embaucher Nick Hopkins au clavier et même s’attacher les services d’autres guitaristes complémentaires Albert King et Albert Collins.

Avec sa pochette sympathique et vintage montrant une chambre d’adolescent répétant devant un poster de Jimi Hendrix, « Still got the blues » débute par « Movin on » qui présente l’aspect d’un blues rock somme toute assez vivant et entrainant.

Assez rapidement, Moore cède à son péché mignon, reprendre des morceaux de ces bluesmen préférés, ainsi « Oh pretty woman » de A.C Williams plaisant, « Walking by myself » de Jimmy Rogers, plus convenu avec son harmonica et son rythme balisé.

Mais c’est dans le registre de la ballade blues sensuel et languissante que Moore marque des points comme le prouve « Still got the blues » modèle d’un genre … qui me laisse à vrai dire plutôt de marbre.

Les choses bougent un peu plus sur « Texas strut » de facture par ailleurs beaucoup trop classique, avant que Moore ne reprenne son entreprise d’hommage à Maxwell Davies, Saul Bihari et Johnny Watson en reprenant « Too tired ».

On déroule du blues au kilomètre, « King of the blues » composition singeant ses ainés, « As the years go passing by » lancinante reprise de Deadric Alone, toute en lenteur mélancolique à laquelle « Midnight blues » n’a rien à enlever, surclassant même par endroit son modèle par sa douleur tout en retenue.

Le Beatles George Harrison fait une apparition pour reprendre « That kind of woman » ce qui n’empêche pas ce morceau trainard et mollasson d’être ennuyeux comme la pluie.

L’album se termine par deux ultimes reprises, « All your love » d’Otis Rush correct et « Stop messing around » un tantinet plus animée de Clifford Davis et Peter Green.

En conclusion, plus grand succès de Gary Moore aux Etats-Unis, « Still got the blues » est un authentique disque de bleus qui comblera d’aise les fans … de blues et laissera complètement froid les personnes extérieures à ce style si particulier.

L’auditeur profane que je suis ne pourra donc pas adhérer à ce disque insupportablement long à l’écoute lorsqu’on ne goute pas le style ici proposé.

Virage important dans la carrière solo de Gary Moore, « Still got the blues » marque le détachement pour le monde du hard rock et un voyage quasiment sans retour dans celui du blues rock.

Avis aux amateurs … que je ne suis pas.

Still got the blues (Gary Moore)
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