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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 23:08

Comme vous le savez mon respect pour les gothic rockers de Type o negative est important, aussi vais-je chroniquer non sans un plaisir intense leur best of bien entendu intitulé « The least worst of » selon l’humour caractéristique du groupe.

Sorti en 2000, « The least worst of » et ses quatorze titres débute par un gag de 39 secondes, un morceau vide au titre imprononçable « The misinterpretation of silence and its disasstrous conséquences (wombs and tombs mix) ».

Plus sérieusement, le moins pire du groupe débute par « Everyone I love is dead » morceau lent, à l’atmosphère sombre et pesante habité par la voix caverneuse si envoutante de Peter Steele.

Construit suivant le même moule, « Black n°1 » et ses refrains martelés reste cependant un titre aride et plutôt difficile d’accès qui reste à mille lieues d’un tube de radio FM.

L’auditeur a ensuite toute latitude de se perdre à loisir dans les huit minutes tortueuses et parfois bien pénibles de « It’s never enough » disons le clairement pas le meilleur de Type o.

Tout décolle franchement avec « Love you to death » beau, élégant, sensuel et déchirant comme une belle après midi d’automne passée dans la foret.

Les filles filent alors changer de petite culotte pour la première fois et laissent les fans de heavy metal pur et dur gouter au classic « Black sabbath » revisité dans une version infernale étouffante et diaboliquement géniale.

C’est dans le registre doux et caressant que se place « Christian woman » plutôt réussi et à un niveau moindre le plutôt ennuyeux « 12 black rainbows ».

Arrive ensuite le grand tube des New-Yorkais, l’excellent « My girlfriend’s girlfriend » et son atmosphère erotic-pop réjouissante.

Le chanteur se fait plaisir sur « Hey Pete (Pete’s ego trip version) » qui ose une version goth-doom particulièrement audacieuse du classique de Jimi Hendrix.

C’est dans un registre plus classique, lent et dépressif de « Everything dies » qu’on retrouve le groupe heureusement animé un peu plus sur le mélodique et accrocheur « Cinnamon girl ».

L’auditeur manque de tomber à la renverse en étant pris complètement à revers par « Unsuccessfully coping with the natural beauty of infidelity » qui après un tabassage hardcore de plus de deux minutes, naviguent ensuite sur plus de dix longues minutes entre gothique épais et brèves poussées de rage.

On termine car il faut bien en passer par là par « Stay out of my dreams » qui mélange à merveilles mélodies doucereuses et puissance sourde.

En conclusion, « The least worst of » porte au final assez bien son nom et rappelle que Type o negative n’a jamais été et ne sera jamais un groupe commercial.

Servi par quelques hits qui se content finalement sur les doigts d’une main, ce best of atypique révèle surtout le caractère incroyablement sombre et torturé de la musique d’une des formations de métal gothique les plus marquantes des années 90.

Titres à rallonges, lenteur calculée, lourdeur des guitares, atmosphères sombre, étouffantes mais aussi sensuelles, la musique de Type o negative ne se livre pas d’elle-même et nécessite un effort d’approche de la part de l’auditeur.

Et au dessus de tout plane pour toujours la voix du géant triste, Peter Steele, véritable âme créatrice du groupe, qui eut pour moi peu de concurrents dans son registre de crooner gothique.

Un disque à recommander donc à tous les amateurs de métal gothique mais également aux curieux désireux découvrir une formation sans doute à jamais tapie dans l’ombre, qui ne laisse découvrir sa beauté que derrière un épais tapis de fumée.

The least worst of (Type o negative)
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