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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 21:45

Nocturama

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Sorti en 2003, « Nocturama » est le douzième album de Nick Cave and the Bad Seeds.

Avec sa pochette trop clean et son titre esthétisant, « Nocturama » débute avec « Wonderful life »,  titre long, lent, calme à la mélodie soignée.

C’est comme souvent avec les ballades de l’australien, beau et triste mais un peu ennuyeux sur la distance.

Pourtant l’auditeur en quête de rock un peu nerveux n’est pas au bout de ses peines car « He wants you » et « Right out of your hand » ralentissent encore le tempo et même si la voix du chanteur rend toujours formidablement avec un simple accompagnement de piano, on ne peut s’empêcher de trouver un coté trop mièvre à ces interminables love songs dépouillées et planantes.

Malgré son titre accrocheur et un riff de guitare intéressant « Bring it on » , trop pop et lisse ne parvient à faire renaître la passion.

Le rock revit enfin un peu avec « Dead man in my bed » avec son rythme plus soutenu et ses guitares offensives avant d’être ré enterré sur « Still in love » informe ballade cafardeuse ou l’auditeur meurt englué d’ennui devant les déboires amoureux du chanteur.

Décidément accro aux antidépresseurs, Cave et sa troupe enchaînent avec le soporifique « There is a town » qui avec son intro planante à la Alice in Chains et son violon lancinant achève d’éroder ses nerfs déjà à vif.

A ce stade l’auditeur impatient est parcouru d’une intense envie de faire avance rapide et de zapper les titres au bout de 10s, comme sur « Rock of Gibraltar » et « She passed my window » d’une lenteur et d’une linéarité insupportables à l’écoute.

Cet album douloureux se termine pourtant en fanfare, avec les quatorze minutes rock fiévreuses de « Babe, I’m on fire » qui viennent un peu tard secouer l’auditeur qui telle une sentinelle assoupie à son poste depuis des heures a largement oublié dans ses rêves le lointain souvenir de sa mission première.

En conclusion, on ne sait pas très bien ce qu’a voulu faire Nick Cave avec son « Nocturama » à part peut être écrire un album à écouter le soir lors d’un dîner aux chandelles ou avant de s’endormir avec une bonne migraine.

Bloqué en mode ballade minimaliste et cafardeuses piétinant sur place, on est ici très loin du rock nerveux ou même du mouvement post-punk auquel le groupe est généralement raccroché.

Pas grand chose à retenir donc de cet album décevant qui ne pourra plaire qu’aux amateurs de pop-folk minimaliste, les autres laissant donc le chanteur perdu dans ses reves d'une blancheur immaculée.

Comme pour attester de sa médiocrité, on notera que le guitariste historique du groupe l’allemand Blixa Bargeld quitta le navire après la sortie du disque, mettant de fait un terme à prêt de 20 ans de collaboration.


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