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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 21:55

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Trois courts métrages muets et noir et blanc d’Harold Lloyd regroupés dans les bonus Dvd de « Monte là dessus ».

Le premier d’entre eux est « Never weaken » Fred Newmeyer.

Sorti en 1921, « Never weaken » relate un amour de voisins de travail entre un jeune employé de bureau (Harold Lloyd) et la secrétaire d’un kinésithérapeute (Mildred Davis).

Pour sauver sa promise sur le point d’être renvoyée en raison du manque de clientèle du cabinet, le jeune homme déploie des trésors d’imagination, allant jusqu’à engager un acrobate-contorsionniste (Mark Jones) devant faire semblant de tomber lourdement  en pleine rue avant de se rétablir quasi miraculeusement grâce aux techniques apprises dans le cabinet.

Le stratagème marche une fois et impressionne quelques badauds avant, que la vigilance d’un policier (Charles Stevenson) ne vienne bouleverser le duo bien rodé.

Perturbé, le jeune homme confond l’acrobate avec un homme réellement accidenté et le manipule atrocement ce qui  provoque un réel effet comique.

Le summum est atteint lorsqu’il renverse une substance savonneuse en pleine rue pour provoquer des chutes en pagaille et ainsi ramener une clientèle inespérée au kinésithérapeute.

Mais tous ces efforts semblent tomber à l’eau, lorsque le jeune homme surprend sa promise promettant à un homme particulièrement imposant (Roy Brooks) de l’épouser.

Désespéré, le jeune homme entreprend de se suicider mais échoue avec un mélange de lâcheté et de maladresse en utilisant le poison, un stylet ou une arme à feu, qui relié à un invraisemblable mécanisme de déclenchement aboutit simplement à l’envoyer en équilibre instable sur une chaise sur un immeuble en construction.

On retrouve alors la folle virtuosité de Lloyd dans des scènes d’acrobatie à couper le souffle le long des poutrelles d’un gratte ciel.

Tout se finit pourtant bien lorsque le jeune homme finalement arrivé à terre sans encombre, comprend que l’homme qu’il avait pris pour le fiancé de la belle, était en fait le prêtre, convoqué pour leur propre mariage !

Dans « An eastern westerner » réalisé en 1920 par Hal Roach, Lloyd joue un fils de bonne famille turbulent envoyé  par son père dans une petite ville de l’Ouest américain pour apprendre la vie à la dure.

Dans la ville en question, le jeune homme découvre des caricatures de rudes cow-boys et une terreur locale, Tiger Lip Tompkins (Noah Young) chef d’une bande d’anges masqués régnant en maitre sur la ville.

Après une hilarante partie de poker, ou le jeune homme tente de duper à ses dépens les cow boys en lisant dans leur jeu, vient la confrontation inéluctable avec Tompkins, pour libérer une jeune femme (Mildred Davis) et son père enlevé de force à son père par la brute.

Plus malin que son adversaire, le jeune homme parvient à libérer le père mais doit ensuite échapper à tout un gang d’effrayant cow boys masqués.

Avec un mélange de ruse, d’adresse mais aussi de chance, il y parvient et se rapproche de la belle avec qui il peut filer le parfait amour.

On replonge encore plus loin dans l’histoire avec « Ask father » réalisé par Harold Lloyd lui-même en 1919.

En une grosse dizaine de minutes, un jeune homme épris d’une belle jeune femme doit affronter de dures épreuve pour demander à son père, un magnat de l’industrie, la main de sa fille.

Il devra lutter contre de robustes gardes, un grand et un nain, une dizaine d’employés agressifs et les multiples pièges disposés par l’industriel pour évacuer les importuns : tapis roulant ou trappe sournoise.

Lorsque après avoir endossé une pluie de coups, s’être déguisé en femme, pris une arme à feu et avoir revêtu une armure de chevalier, le jeune homme parvient à approcher l’industriel, il apprend que la fille est mariée, la déception est immense.

Mais une jolie secrétaire rencontrée par hasard dans les bureaux, (Mildred Davis) va constituer la révélation tant attendue.

En conclusion, ces petits films muets bien que réalisés sur des durées comprises entre quinze et trente minutes, n’en demeurent pas moins des petits bijoux de comique muet burlesque, rendant hommage à l’incroyable talent d’Harold Lloyd.

« Never weaken » est sans nul doute le plus consistant et contient une large palette de situations comiques ainsi que la traditionnel séance de haute voltige, qui ne laissera personne de normalement constitué de marbre.

« An eastern westerner » est malgré quelques scènes savoureuses et exotiques, un cran en dessous, quand à « Ask father » il est absolument hilarant et délirant malgré son format ultra court.

Difficile donc de bouder son plaisir et de ne pas s’émerveiller devant cet alléchant bonus, qui présente ici une réelle plus value par rapport aux films les plus connus de l’acteur !

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