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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 09:16

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Super héros atypique, provocateur et déjanté, Deadpool parvient derrière les poids lourds du genre à se tailler son petit succès et bénéficie d’une bonne expositions chez Marvel avec « Deadpool max, tome 1, un penchant pour la violence » de David Lapham (scénario) et Kyle Baker (dessins).

Sorti en 2010, « Deadpool max, tome 1, un penchant pour la violence » dépeint l’univers trouble et complexe des opérations secrètes de la CIA, ou l’agent Bob est sensé utiliser les formidables capacités (force, agilité, endurance) de Deadpool pour en faire le tueur ultime pour éliminer les adversaires de l’organisation.

Le principal problème de Bob est de canaliser l’instabilité psychologique patente de Deadpool et pour cela l’agent se doit d’utiliser des stratagèmes grossiers comme de lui faire croire que les cibles désignées appartiennent tous à l’organisation Hydra, ennemie jurée du tueur psychopathe.

Lors de la première mission, Bob devient par devoir (!) l’amant du chef de la sécurité de Hammerhead, le puissant chef maffieux, pour parvenir à déjouer le dispositif de sécurité autour du caïd.

Après de nombreuses humiliations sexuelles et quelques péripéties glauques ou Bob met en évidence le corps d’un faux Deadpool pour persuader Hammerhead qu’il a éliminé le tueur venu pour lui, le stratagème finit par fonctionner et Hammerhead est décapité par un coup de sabre.

Bob rend donc compte auprès de ses supérieurs du succès de la mission mais fait aussi étalage de ses difficultés à gérer un fou, ce qui n’émeut guère ses chefs, qui reste focalisés sur une problématique d’efficacité optimale.

Deadpool se rend ensuite dans une clinique ou Inez, une psychologue ultra sexy, tente de guérir son mal en explorant l’enfance parfaitement abjecte du jeune Wade Wilson, violenté physiquement et sexuellement par ses parents.

Contre toute attente, la pulpeuse Inez cède au charme déstabilisant du tueur et couche avec lui pour en réalité de puissantes drogues destinées à le neutraliser.

Tiraillée par le remord, Inez avoue à Deadpool que Harry est un docteur tuant des gens pour prélever leurs organes et faire ainsi tourner de manière lucrative sa clinique.

Le tueur est adouci par ses aveux et se contente ironie suprême de placer Inez en hôpital psychiatrique avant d’avoir préalablement tué Harry.

Quand à l’inutile Bob, Deadpool le laisse se faire torturer par un malade mental de l’hôpital après une mission d’infiltration ratée.

L’intrigue bascule ensuite sur le Baron Zemo, nazi assumé et leader d’une organisation du Klux Klux Klan ayant pris le contrôle d’une petite ville des Etats Unis ou il peut à loisir persécuter ceux qu’il appelle « minorités ».

L’approche se fait ici à la façon d’une opération parachutes-commando.
Bien entendu Bob atterrit dans un arbre et prend une balle, tandis que Deadpool déguisé en rabbin, nargue les nazi avant de les exterminer.

Les choses se complexifie un tant soit peu, lorsque lors d’une opération face à Sauza un puissant narco trafiquant d’Amérique centrale, Bob est maltraité par son ex petite amie Coleen Liu, tandis que Deadpool entre en contact avec un autre mercenaire appelé Câble, qui insinuent le doute dans leur entreprise d’assassinats aveugles pour le compte d’un gouvernement aux motivations souvent troubles.

Mais l’entreprise de pacification de Deadpool tourne en réalité plus à la blague qu’autre chose et le duo reprend vite sa sanglante marche en avant pour faire exploser l’ile de Sauza.

La mission suivante face à la tueuse la Maitresse de corvée, que Deadpool doit éliminer avant qu’elle ne tue un sénateur américain, révèle une autre facette de l’enfance du héros, ou livré à lui-même il fut éduqué à la dure par cette mercenaire experte en maniement d’armes et close combat, pour devenir le monstre qu’il est aujourd’hui.

Persuadé que la Maitresse de corvée est sa mère adoptive, Deadpool se montre incapable de la tuer et la laisse éliminer le sénateur.

La pilule est amère pour Bob lorsqu’il découvre finalement que la CIA avait prévu l’échec de Deadpool et cherchait en réalité à tuer le sénateur.

Au cours d’une mission au Moyen-Orient pour délivrer une directrice de la CIA enlevée par des djihadistes,  Deadpool tombe sur l’agent Domino, qui lui révèle être à l’origine de l’enlèvement de la directrice mais également enceinte de lui.

Cette révélation boulverse Deadpool et est si puissante qu’elle le pousse à raccrocher de sa carrière de tueur, sous le regard dépité et médusé de Bob, qui se trouve face à des terroristes disposant d’un nouveau gaz toxique …

En conclusion, je n‘ai pas apprécié « Deadpool max, tome 1, un penchant pour la violence ».

Le scénario est quasiment inexistant et n’est qu’une succession d’assassinats de personnalités du monde Marvel grossièrement revisitées par Lapham qui ne s’est pour l’occasion guère foulé.

Lapham croit compenser la vacuité assumée du scénario par une débauche de violence et de sexe, qui atteint ici un point limite difficilement dépassable.

Deadpool évolue donc avec sa folie et son détachement dans un monde scatologique, dégradant et dégueulasse qui ne peut que révulser.

Difficile d’apprécier l’humour macabre du comic et surtout le rôle de souffre douleur de Bob, réduit à la condition de larbin sexuel gay chez Hammerhead.

Si vous ajoutez pour couronner le tout, le style graphique particulièrement pauvre et hideux de Baker, vous obtenez un comic classé X strictement sans intérêt !

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