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7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 20:33

Poursuite du cycle comics avec « Batman : secrets » de Sam Kieth (scénario/dessins).

Sorti en 2007, « Batman : secrets » reprend la trame classique de la dualité entre Batman et Joker pour montrer que le célèbre psychopathe a été une nouvelle fois libéré après avoir été jugé comme réinserable dans la société.

Faisant amende honorable, le Joker multiplie les émissions télévisées pour communiquer sur un livre qu’il a écrit au titre de thérapie.

Mais derrière cette stratégie se terrent les bas instincts du prédateur qui enlève Déborah Parisi, la présidente du comité de probation qui l'a jugé apte à sortir de prison et l’assassine sauvagement sous les yeux effarés et impuissants de Batman.

Lors de l’explication musclée qui en découle, Batman est photographié par un couple de voisins qui a pour idée d’envoyer à la télévision un cliché compromettant donnant l’impression qu’il agresse le malheureux Joker.

Mooley un patron de presse influent, de surcroit ami d’enfance de Bruce Wayne, subit la pression du Joker, qui sait visiblement qu’il a construit sa renommée de journaliste sur un mensonge et finit par diffuser le cliché accusateur.

Le Joker exploite intelligemment la situation et élimine sans remord le couple, en tentant de plus une odieuse mise en scène ou sa maitresse Terry Ammons, l’assistante de Parisi, se déguise grossièrement en Batman pour faire croire à de nouveaux meurtres du justicier masqué.

Tombée sous le charme du Joker, Ammons qui ignore ses capacités quasi surnaturelles de manipulation, n’a pas hésité à tout plaquer pour lui et à lui livrer sa chef.

Mais cette fois la manipulation du Joker, bien trop grossière ne trompe personne, ce qui pousse le psychopathe à aller plus loin en tabassant Ammons à coup de barre de fer et après avoir été légèrement tabassé préalablement.

Batman ne tombe pas dans cette nouvelle provocation et entreprend un face à face intense avec son ennemi en refusant tomber dans ses redoutables jeux psychologiques.

Finalement ébranlée par l’inconstance de son compagnon et par sa terrible violence l’ayant conduit à un séjour à l’hôpital, Ammons se rebelle contre le Joker, le braque et le trahit en fournissant à Batman des preuves de son implication dans le meurtre du couple de voyeurs.

Requinqué par cette preuve, Batman intervient juste à temps pour empêcher le Joker de torturer et tuer Mooley et Ammons dans une étrange mise en scène sur fond d’alunissage.

Une fois le Joker neutralisé, Batman pratique un troc de secrets avec lui, comprenant qu’il a tué Parisi car elle l’avait vu à nu et vulnérable, et lui donnant en échange une information en apparence sans valeur : la mort d’un canard sauvage tué enfant avec Mooley.

C’est donc un Joker torturé psychologiquement que Batman livre aux autorités, obtenant une grâce pour Ammons en raison de son retournement et de son statut de victime des effets pervers du Joker.

Le récit se termine en montrant un Mooley soulagé d’avoir avoué face à la caméra le mensonge qui lui a valu le prix Pulitzer.

En conclusion, « Batman : secrets » a comme un gout de déjà vu en surfant sur les rapports étroits et presque fusionnels entre le héros et son ennemi, le fascinant Joker aux personnalités multiples, passé maitre dans l’art du chantage et de la manipulation.

Si l’originalité n’est donc pas la qualité première du récit de Keith, on appréciera en revanche la critique acerbe des médias centrés sur l’information en temps réel et par le gout du sensationnel, sans travail critique ou analyse suffisante vis-à-vis du sujet traité.

Autre qualité non négligeable de l’œuvre, le graphisme à la fois sombre et créatif avec une succession de motifs visant à souligner les délires schizophréniques d’un des criminels les plus fascinant de DC comics.

Appréciable sans doute à défaut d’être génialement novateur.

Batman : secrets (Sam Kieth)
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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 18:39

Sandman_2.jpg3

 

« Sandman, tome 2 : nocturnes » est le deuxième volume d’une célèbre série de Dc comics crée par Neil Gaiman en 1996 et publiée en 1999.

Au dessin on retrouve ici Sam Kieth.

L’histoire de ce deuxième volume nous plonge dans une atmosphère familière bien qu’étrange ou le Docteur Destiny alias, John Dee, un pensionnaire de l’asile d’Arkam horriblement défiguré, parvient à s’échapper et à dérober un rubis magique faisant de lui le maitre de toute les réalités.

Déséquilibré et dévoré par un désir de toute puissance nihiliste, Dee constitue une véritable menace pour l’humanité avec un tel pouvoir en sa possession.

Conscient du danger, Dream,  sorte de dieu gothique régissant le domaine des rêves des humains part à la recherche de son rubis qui lui a été dérobé par un mortel.

Mais Dream ne peut empecher Dee de pénétrer dans une station de service et d’imposer un véritable supplice aux clients et personnels qu’il manipule à sa guise à l’aide de son terrible pouvoir.

Tandis que leur supplice s’éternise pendant vingt quatre longues heures, Dee dérègle également les États-Unis d’Amérique sur une plus grande échelle, plongeant le pays dans le chaos.

Dream est alors forcé à intervenir et à combattre ce mortel irresponsable détenteur d’un pouvoir d’un dieu.

Effectué dans la dimension des rêves sur le terrain du dieu, le combat se solde par la neutralisation du malfaiteur et la restitution du rubis à son propriétaire.

Dee retourne donc à sa place, l’asile d’Arkam tandis que Dream participe avec son équivalent féminin Death à la moisson des êtres humains destinés à mourir.

En conclusion, pour une découverte totale basée sur le bouche à oreille, « Sandman, tome 2 : nocturnes » s’est montré plutôt une bonne surprise.

Bien entendu l’univers de Gaiman est extrêmement macabre tout en conservant une dimension onirique très marquée.

Les protagonistes comme Dream et Death semblent en effet tout droit sortis d’une soirée punk-gothique.

Le deuxième tome est très violent et il est parfois difficile de supporter les délires pervers de Dee notamment dans le long passage du restaurant ou il joue cruellement avec les vies de personnages pour lesquels on peut préalablement entrer en empathie.

Le style de Sam Kieth sombre et dur, ajoute au fort coté horrifique de l’œuvre.

Une vraie curiosité donc.

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