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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 11:35

joy_division_1977.jpg3

 

 

Après l’immense plaisir éprouvé à l’écoute de « Unkown pleasures », je me suis orienté sur les débuts de Joy division regroupés dans l’album « Substance » couvrant la période 1977-1980, soit juste avant la sortie du premier album.

A cette époque, Ian Curtis (chant), Bernard Albrecht (guitare/synthétiseur), Peter Hook (basse) et Stephen Morris (batteur) sont issus de la scène punk des alentours de Manchester.

Cette influence se ressent sur les premier titres « Warsaw » et « Leaders of men » foncièrement punk dans leur structure et leur dynamique.

Le niveau est brutalement rehaussé sur « Digital », contenant une puissante charge explosive puis le rythme jusqu’alors rapide est alors brutalement cassé avec « Autosuggestion », morceau long, lent et sinistre.

Nouvelle décharge avec le superbe tube « Transmission » cette fois franchement orienté new wave, avec riffs raffinés, claviers entêtants et la belle voix grave de Curtis pour coiffer le tout.

Impossible aussi de ne pas apprécier « She’s lost control », son rythme dur, froid si terriblement puissant.

Un instrumental plaisant « Incubation » plus loin, arrive « Dead souls » qui  sert d’intermède solide avant deux nouveaux chefs d’œuvre « Atmosphere » superbe titre new wave à la grâce planante et « Love will tear us apart » plus grand titre jamais composé par le quatuor anglais.

On continue de se régaler avec « No love lost » qui débute par un génial instrumental avant de virer à du punk plus brut de décoffrage.

Cette tendance se poursuit sur « Failures » direct et rugueux puis « Glass » plus pauvre et linéaire.

Le court « From safety to where ? » glisse tout en souplesse et  le soutenu « Novelty » se fait assez vite oublier.

On arrive alors à la fin de ce copieux disque avec « Komakino » mou et plat et « These days » sympathique mais doté d’une faible puissance de frappe.

En conclusion,  comme toute compilation, « Substance » contient à boire et à manger.

Les plus grands tubes de Joy division y figurent (« Atmosphere », « Love will tear us appart » « Digital ») et constituent à eux seuls une raison pour jeter une oreille sur ce disque.

La différence entre ces chef d’œuvre parfaitement aboutis et les premiers morceaux post punk est par contraste parfaitement flagrante.

Ceux-ci ne sont pas franchement mauvais, sont plutôt plaisants, mais n’atteignent en rien l’exceptionnel équilibre mélodie/énergie de leurs successeurs.

« Substance » constitue un bon complément pour le fan de Joy division, curieux de connaitre les débuts de ce groupe fétiche.

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 21:14

unkown_pleasure.jpg5

 

 

Il était bien évident que les choses n’allaient pas s’arrêter si rapidement avec un groupe aussi talentueux que Joy division, aussi « Unknown pleasures » aura t il les honneurs de cette chronique.

Sorti en 1979, « Unknown pleasures » et sa pochette esthétiquement nulle, constituent le premier véritable disque du quatuor britannique composé de Ian Curtis (chant), Bernard Sumner (guitare), Peter Hook (bassiste) et Stephen Morris (batteur).

On débute avec « Disorder » qui accroche immédiatement l’auditeur en raison de son ambiance glaciale, de ses riffs hypnotiques et de la voix envoutante de Curtis.

Le groupe  tisse sa toile pour emmailloter l’auditeur sur le plus lent et sinueux « Day of the lords » vibrant comme un volcan contenu sous une calotte glaciaire.

Le tempo se ralentit encore davantage jusqu’à quasiment stagner sur « Candidate » particulièrement lugubre.

Impossible de résister à la voix si émouvante truffée de reverb de Curtis et aux bruitages électro-futuristes qui parsèment l’excellent « Insight ».

Dans le registre plus mélodique et mélancolique de « New dawn fades »
, Joy division fait également mouche et se permet de côtoyer les anges.

Nouvelle merveille avec « She’s lost control » qui déploie une parfaite symbiose de riffs lourds et beat hypnotiques mais pourtant surclassée par le chef d’œuvre scintillant de puissance et beauté froide « Shadowplay » sur lequel les britanniques partent en véritable voyage cosmique.

L’auditeur reprend son souffle avec un « Wilderness » de bonne facture, puis arrive en phase terminale du disque, constituée par l’excellent heavy rock « Interzone » et ses riffs d’acier et « I remember nothing » long titre crépusculaire déroulant les tourments du chanteur sur un rythme aussi lancinant qu’intimiste.

En conclusion, « Unknown pleasures » est la pierre angulaire de la cold wave et un grand chef d’œuvre de la rock music.

On comprend mieux à son écoute le fort impact qu’il eut et l’immense reconnaissance qu’il apporta à Joy division, groupe alors peu connu, construisant ce son magique, sombre et envoutant sur les ruines encore fumantes du punk.

Mais plus que par le son si prenant et enveloppant crée par les britanniques, « Unknown pleasures » est rendu absolument culte par l’interprétation sans faille de Curtis, assurément l’une des voix les plus fascinantes de l’histoire du rock.

« Unknown pleasures » est donc absolument essentiel pour tout amateur de musique sombre et de très haute qualité.

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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 08:21

closer.jpg3

 

 

Déjà honoré dans ce blog, Joy division est de nouveau ici mentionné avec « Closer ».

Paru en 1980, « Closer » n’est pas le titre d’une revue de presse caniveau mais bel et bien le second album du groupe de new wave britannique le plus excitant qui fut.

Comme le montre la belle et sombre pochette évoquant le deuil, la mort, la souffrance mais aussi la dignité, « Closer » installe avec « Atrocity exhibition » un climat de malaise intérieur, douleur contenue, de violence contenue macérant pendant plus de six minutes.

Après un morceau aussi étrange et difficile d’accès vient « Isolation » beaucoup plus fluide et direct, qui réussit fort bien le mariage entre les claviers de Bernard Summer, le beat de batterie Stephen Morris et la belle voix glacée de Ian Curtis.

L’auditeur débouche ensuite sur « Passover » beau, triste, calme, lent et ce n’est pas non plus « Colony » malgré un riff de guitare plus métallique qui viendra inverser cette tendance générale.

Les titres s’enchainent, « A means to an end » assez soutenu mais toujours mélodique, mais surtout hanté par la voix grave, triste et posée de Curtis.

Mais c’est plutôt dans le registre lent et hypnotique que s’exerce le plus l’art de Joy division comme le montrent  « Heart and soul » transformé en longue rêverie planante et « Twenty four hours » alternant courts passages appuyés et vastes plages d’abandon mélancolique.

L’album se termine par deux titres de plus de six minutes, deux belles ballades glaçantes « The eternal » et « Décades » ou toute la subtilité, le mystère et la grâce fragile du groupe s’expriment.

En conclusion, « Closer » illustre pour moi toute l’essence même de ce qu’on appelle la cold wave, cette new wave sombre, dépressive mais illuminée par quelques mélodies hypnotiques distillés par quelques artistes comme Joy division.

« Closer » est l’antithèse de la vulgarité animale des gros bras du hip hop, avec leurs sapes de parvenus, leurs gros cubes et leurs gros culs dénudés mais un album doux, intime, profondément triste à ne pas écouter dans les périodes de spleen sous peine de crises de larme intense, mais à déguster au calme, dans une ambiance de recueillement quasi religieux pour laisser toutes les pores de son âme s’imprégner de sa grâce de cygne blessé.

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