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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 17:01

Vacances obligent, voici « Les gardiens de la galaxie » gros blockbuster de James Gunn qu’on a connu dans des registres plus modestes comme « Super » chroniqué dans ces même colonnes.

Sorti en ce bel été 2014, « Les gardiens de la galaxie » s’inspirent de personnages de comics Marvel crées à la fin des années 60 puis sérieusement remaniés à la fin des années 2000.

Le résultat prend forme autour du personnage de Star-lord (Chris Pratt) alias Peter Quill, jeune terrien qui après la mort de sa mère d’un cancer dans les années 80, est recueilli par une race d’extra terrestre à laquelle semble appartenir son père.

Devenu un Ravageur, c’est-à-dire un mercenaire de l’espace, Star-lord utilise un équipement ultra sophistiqué comprenant vaisseau spatial, casque et combinaison de combat, pistolet et grenades à énergie, pour accomplir une périlleuse mission l’amenant à dérober un mystérieux globe âprement défendu par les gardes krees commandés par Korat (Djimon Hounsou) et à se rendre sur la planète Xandar ou se trouve son commanditaire, un certain courtier (Christopher Fairbank).

Mais Star-lord ignore l’importance que revêt le globe pour Ronan l’accusateur (Lee Pace), le chef des krees qui désire le récupérer afin de le livrer à son maitre le puissant Thanos (Josh Brolin), en échange de la destruction de ses ennemis jurés, les Xandariens.

Malgré la tension entre Ronan et Thanos, Ronan consent à envoyer Gamora (Zoe Saldana) la fille adoptive de Thanos pour récupérer le globe en lieu et place de Nébula (Karen Gillan) qui est elle la véritable fille du titan fou.

Lorsqu’en plus Star-lord tente de doubler son associé et protecteur Yondu (Michael Rooker) capable de commander par sifflement une flèche magique, en gardant pour lui les bénéfices du vol du globe, les choses ne tardent pas à sa gâter sur Xandar.

Après le refus du courtier de prendre le globe en raison de la peur inspirée par Ronan, Star-lord est conjointement attaqué par Gamora et deux chasseurs de primes, Rocket Racoon (Bradley Cooper) et Groot (Vin Diesel), un raton laveur agressif surarmé et son garde du corps, un colosse d’aspect végétal au vocabulaire se réduisant à une seule phrase « Je suis Groot ».

Suite à une lutte confuse, l’improbable quatuor est ensuite capturé par les troupes régulières Xandarienes et enfermé dans une prison spatiale hautement sécurisée.

La réputation sulfureuse de Gamora, fille de Thanos, ne tarde pas à lui valoir la haine des autres détenus et un assassinat programmé auquel elle échappe à l’aide d’un prisonnier à l’aspect colossal, Drax le destructeur (David Bautista).

Raisonné par Star-lord qui garde en souvenir de sa mère un vieux walkman des années 80 sur lequel il écoute des standards de la pop music américaine, Drax parvient à garder en vie Gamora pour attirer jusqu’à lui Ronan et ainsi le tuer pour se venger du meurtre de sa famille tuée par l’accusateur.

A cinq et malgré leurs divergences manifestes, les improbables héros échafaudent un plan d’évasion qu’ils mettent presque par hasard en marche, en s’appuyant sur les capacités d’extension physique de Groot, l’acuité de l’intelligence de Rocket, la puissance bute de Drax et les talents de tueuse de Gamora.

Ils parviennent à échapper aux gardiens humains et robotisés, semant une panique sans nom dans la prison et partent à bord du vaisseau de Star-lord après que celui-ci ait pris des risques considérables pour récupérer son précieux walkman vintage.

Ayant trouvé refuge sur la planète Nowhere, les héros tentent de vendre le globe au Collectionneur (Benicio del Toro) , un des doyens de l’univers, qui leur révèle l’importance du joyau qu’il contient avec l’accès à un pouvoir quasi illimité.

Malheureusement, la trahison d’une des esclaves du Collectionneur provoque le déchainement des pouvoirs du joyau qui détruit son antre.

De plus, Ronan ne tarde pas arriver à son tour sur Knowhere, grandement aidé en cela par Drax qui souhaite en découdre dans un combat singulier.

Pourtant malgré sa force, Drax ne pèse pas lourd face à la puissance quasi divine de Ronan, et est laissé pour mort dans une cuve de liquide avant d’être ranimé par les facultés guérisseuses de Groot.

Malgré une tentative désespérée de fuite en utilisant des petits véhicules spatiaux particulièrement résistants, les gardiens de la galaxie sont surclassés par les krees, l’astronef de Gamora étant pulvérisé par la hargneuse Nébula, ce qui oblige Star-lord, secrètement amoureux de la belle, à se jeter dans l’espace pour la secourir.

Au final, l’échec est complet, car Nébula récupère le globe et Star-lord capturé inconscient par un Yondu ivre de revanche.

Pourtant le bagout de Star-lord parvient à convaincre Yondu et ses hommes de s’allier contre Ronan, dans le but de récupérer le globe pour eux seuls.

Ils ne tardent pas à être rejoints par les autres gardiens notamment Rocket, prêt à tuer pour sauver son ami.

Mais ils ignorent que Ronan, grisé par la puissance de la joyau, s’est affranchi du pouvoir de Thanos, désire à présent détruire seul Xandar avant de régler son compte à son ancien maitre.

Les krees se lancent alors dans une attaque d’envergure contre Xandar, défendue par les Gardiens de la galaxie et les cohortes combattantes dirigées par Nova Prime Irani Rael (Glenn Close) et Rhomann Dhey (John C Reilly).

Le combat spatial pour défendre Xandar est d’envergure, et si l’avancée de krees dopés par la puissance de la joyau, semblent inexorable, les gardiens de la galaxie parviennent à force de courage et d’habileté à s’introduire dans le Nécrotech, le vaisseau principal de Ronan

A l’intérieur, Drax se débarrasse de Korath, Gamora vainc sa doublure Nébula en combat singulier et lève le blindage protégeant Ronan qui résiste au tir d’une puissante arme d’assaut concoctée par Rocket.

Même si le Nécrotech s’écrase au sol, les gardiens survivent à l’impact grâce au sacrifice de Groot qui fait de son corps végétal une protection amortissant les choc.

Ronan survit également et alors qu’il s’apprête à détruire Xandar est pris en défaut par Star-lord qui agrippe le joyau et parvient à ne pas être détruit par sa puissance pure.

Les autres gardiens de la galaxie s’unissent alors pour canaliser la puissance du joyau et détruisent sans difficulté un Ronan subitement déchu.

Une fois Yondu contenté avec la remise d’un faux globe contenant le joyau, les gardiens sont remerciés pour leur courage par Nova Prime, leurs délits étant également effacés.

Promu chef de l’équipe, Star-lord enfin apaisé avec la perte de sa mère, et sa proximité amoureuse avec Gamora, fait prêter serment à ses nouveaux camarades, le torturé Rocket complexé par son apparence animale, le brutal Drax semble s’être un peu adouci au contact de ses amis tout en conservant une haine contre Thanos et un Groot se régénérant peu à peu sous la forme d’une brindille.

En conclusion, « Les gardiens de la galaxie » est un film de super héros sortant des sentiers battus, offrant un formidable divertissement et un joli vent de fraicheur inespéré.

Comme arme principale, on retrouve l’humour, notamment autour du personnage de Pratt, doublure d’Harrison Ford de Star wars, avec un coté hâbleur, dragueur, voyou charmant permettant de masquer un déchirement intérieur, la mort de sa mère et le déracinement provoqué par le départ hors de la Terre.

Autour de lui se trouve la sexy Saldana habituée depuis « Avatar » aux rôles peinturlurés, l’ambigu Rocket, sorte de petit animal hargneux, et coté muscles, la force tranquille du profond Groot et la brutalité très premier degré de Drax.

Coté méchant on se régale également avec Peace parfait en méchant charismatique rivalisant d’ambition avec un Thanos brièvement aperçu mais ultra impressionnant.

Visuellement le film tient toutes ses promesses, avec un festival d’effets spéciaux et de combats virevoltants approchant par instant la maestria d’un Star wars.

Coté bande son, on appréciera également les claires références aux années 80 et à ce objet devenu culte chez les 30-40 ans, le walkman, plus communément appelé baladeur sur lesquels figurèrent jusqu’à la fin des années 90, les compilations de musique de l’époque.

Sans star ni tête d’affiche ultra populaire, « Les Gardiens de la galaxie » réussit donc à surprendre par sa créativité et son charme.

A gouter donc sans modération pour un été rafraichissant !

Les gardiens de la galaxie (James Gunn)
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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 16:02

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Après l’énorme succès du sulfureux « Kick ass » de Matthew Vaughn en 2010, quelques films parodiques de super héros vont lui emboiter le pas notamment le « Super » de James Gunn sorti en 2011.

Reprenant la thématique du type lambda un peu illuminé qui décide sur un coup de tête de devenir un super héros malgré une absence criante de super pouvoirs, « Super » raconte l’histoire de Frank D’arbo (Rainn Wilson) un quadragénaire américain moyen au physique peu avantageux, qui après que sa femme Sarah (Liv Tyler) l’ait quitté pour un dealer appelé Jacques (Kevin Bacon) tombe en pleine dépression.

Travaillant comme cuisinier, Frank est un être complexé qui voit toute sa vie s’écrouler quand Sarah, une ex toxicomane retombe dans ses vieux démons et le plaque.

Devant l’impuissance du détective John Felkner (Gregg Henry) et sa propre impuissance face aux méthodes agressives d’un voyou protégé par ses hommes de main, Frank baisse tout d’abord les bras, puis se sent investi, à la faveur d’une nuit agitée, par un message divin qui lui intime l’ordre de devenir un super héros pour combattre le crime.

Se sentant habité par une mission qui donnera un sens à sa vie, Frank se documente dans un magasin de comics tenu par une jeune fille nommée Libby (Ellen Page) , se confectionne un costume pour partir en guerre contre le crime organisé sous le nom de Eclair cramoisi.

Malgré des premières tentatives peu concluantes ou il se fait surtout passer à tabac, Frank persévère et trouve son arme de prédilection, une grosse clé à molette dont il se sert pour frapper les criminels.

Sous le nom d’Eclair cramoisi, il ne tarde pas à se faire une jolie réputation à force de coups d’éclats ou le facteur chance joue souvent en sa faveur.

Mais le grand combat de Frank reste de reconquérir Sarah, qui sous la coupe de Jacques est devenue une marionnette toxicomane.

Le super héros s’aperçoit vite qu’il ne pèse pas bien lourd face à des hommes armés et déterminés quand après s’être témérairement lancé à l’assaut du manoir de Jacques, il est blessé à une jambe et poursuivi.

Ayant trouvé refuge chez Libby, il finit par lui dévoiler sa double identité.

Excitée, la jeune femme fait le forcing pour devenir son acolyte telle le Robin de Batman.

Malgré son gabarit de crevette, Frank finit par accepter et découvre le tempérament déséquilibrée de la jeune femme qui fait preuve de sadisme une fois une proie ferrée.

Le duo réalise ainsi quelques dérapages incontrôlés assez cocasses au second degré et ont un rapport sexuel hilarant ou Libby viole quasiment le pauvre Frank engoncé dans ses principes moraux rigides.

Le duo peaufine ses techniques et se dote d’un arsenal (armes de poing, grenades, lance couteau, gilet pare balles) et se sent alors prêt pour affronter Jacques et ses sbires.

L’assaut contre le manoir est violent, provoquant l’extermination des gardes de Jacques alors en plein deal mais aussi la mort de Libby.

Devenu enragé, Eclair cramoisi fait un carnage et finit par tuer Jacques qui avait tenté une ultime ruse pour le surprendre.

Alors qu’on s’attend logiquement à un happy end avec Sarah, Frank nous apprend qu’elle est restée quelques mois avec lui avant de le quitter définitivement.

Mais ce qu’il a gagné est autrement plus précieux, la reconquête de soi même …

En conclusion, « Super » ressemble fortement à une version pour quadra de Kick-ass.

Tout repose sur l’acteur Rainn Wilson que son physique de pauvre type anti héros gras du bide se prenant dérouillées sur dérouillées rend des plus attachants.

Mais Ellen Page en petite luciole frénétique est également étonnante, tandis que les stars Liv Tyler et Kevin Bacon se cantonnent dans des rôles plus stéréotypés.

La parodie prend avec des scènes souvent délirantes (les tentacules divins qui découpent la boite crânienne de Franck ou son propre vomi lui parlant) quelques fois franchement amusantes (le passage à tabac d’un resquilleur de file d’attente, les mouvements malhabiles des deux héros ordinaires) mais « Super » est aussi un film assez violent sans atteindre les sommets de son grand frère « Kick ass ».

Pourtant « Super » met mal à l’aise face à la misère et à la souffrance du héros et le rire qu’il provoque est souvent jaune.

J’ai pour ma part, été touché par le parcours de ce looser qui tente en héros costumé à regagner l’estime de soi et à supporter le cruel fardeau de son existence.

On peut donc voir derrière la parodie loufoque, une réflexion sur l’attraction que peut provoquer l’idée d’un double idéalisé de soi même, réalisant sous l’anonymat les actions les plus courageuses, audacieuses et moralement irréprochables.

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