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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 17:13

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Sorti en 2008, « Dig Lazarus, dig !!! » de Nick Cave and the Bad Seeds succède quatre ans après au double album « Abattoir blues/The Lyre of Orpheus ».

Doté d’une pochette disco simple et festive, l’album débute avec « Dig Lazarus dig !!! » , morceau d’ouverture assez plat dont toute l’ossature est basée sur un riff à la « Start me up » des Rolling Stones.

Un orgue inspiré et des buits de cordes évoquant le fond sonore d’un jeu vidéo viennent doper « Today’s lesson » bien plus convaincant.

Le coté bizarre et tortueux du groupe ressort nettement sur « Moonland » , belle ballade élégante juste assez cafardeuse.

Avec un titre pareil « Night of the lotus eaters » ne déçoit pas et s’avère une longue et pénible descente anesthésiant l’auditeur comme un puissant chloroforme.

Les guitares électriques reviennent sur « Albert goes west » plus dynamique avec ses chœurs et ses riffs foncièrement rock.

Difficile en revanche de trouver son comptant sur le très déglingué « We call upon the author » à la structure déroutante et aux refrains faiblards.

Nick Cave déploie ensuite sa belle voix grave sur la ballade « Hold on to yourself » morceau dans la (bonne) moyenne de ce qu’il propose habituellement.

Le rythme un peu plus soutenu de « Lie down here (& be my girl) » ne suffit pas à créer l’enthousiasme permettant de supporter les trois pénibles ballades finales « Jesus on the moon », « Midnight man » et « More news from here».

En conclusion, ce  « Dig Lazarus dig !!! »  porte bien mal son nom puisqu’il demeure bien loin de réveiller les morts pour les ressusciter.

Décidément peu inspirés, Nick Cave et son gang nous servent une version édulcorée de leur musique sans réellement chercher innover ou à se remettre en question.

Pratiquement aucun titre rock puissant, des ballades plates et chiantes comme un interminable week end pluvieux ou aucune émotion ne ruisselle, voilà ce que nous réserve la composition de ce disque décevant et franchement dispensable.

Calé entre deux albums de Grinderman annoncés plus garage-punk, ce quatorzième album marque le pas et donne l’impression d’un groupe usé, fatigué bien en panne d’inspiration.

Après ce disque irritant et repoussant comme de l'eau stagnante, le guitariste historique du groupe, Mick Harvey quitta la groupe.

Comment ne pas le comprendre ?

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