L’inclassable Deadpool avec « Deadpool pulp » de Mike Benson/Adam Glass (scénario) et Laurence Campbell (dessins).
Fraichement sorti en 2012, « Deadpool pulp » exploite à nouveau le filon du passé pour dérouler une histoire de guerre froide ou l’agent spécial Wade Wilson est utilisé par des
pontes du gouvernement américain le général Stryfe et le chef de la CIA Cable, pour récupérer la mallette de commande des têtes nucléaires dérobée par une agente dissidente appelée Outlaw.
A cette époque, Deadpool est certes un tueur redoutable, mais déjà perturbé psychologiquement et n’est pas encore à ce stade encore doué de pouvoir.
Il est cueilli au sortir d’une sanglante mission en Asie et reçoit comme cible Outlaw, qu’il connait déjà intimement.
A la Nouvelle Orléans, il dine avec son ancienne amante, évoque leurs souvenirs communs, puis danse avec elle avant une farouche empoignade.
Insaisissable, Outlaw fausse compagnie à Deadpool favorise la fuite du professeur Jackson Hammer le créateur de la mallette.
La traque se poursuit à la Havane ou vit caché Hammer.
Entre temps, Stryfe qui rêve en réalité d’un holocauste nucléaire favorise en sous main les activités de Outlaw est démasqué par Cable.
Une lutte farouche s’engage et Stryfe prend le contrôle de Cable grâce à un curieux pouvoir hypnotique.
A Cuba, Deadpool tombe sur une armé de guérilleros commandée par Stryfe et Cable.
Le docteur est exécuté et Stryfe révèle à Deadpool les arcanes secrètes de son passé, ainsi que de ses plans de déclenchement de guerre nucléaire.
Mais la schizophrénie de Deadpool lui permet de briser le contrôle mental de Stryfe et parvient à retourner Cable contre le général mutant.
Harnaché sur une bombe, Stryfe est cruellement exécuté.
Mais il reste à retrouver Outlaw qui avec la mallette transformée en bombe, cherche à faire exploser la moitié de l’ile de Manhattan.
Après une nouvelle explication musclée, Deadpool parvient à lui arracher la mallette et à la faire exploser au large de l’ile.
Cruellement irradié, il est récupéré par Cable qui lui annonce sa volonté de lui faire bénéficier d’un programme scientifique révolutionnaire visant à le doter d’un facteur guérisseur.
En conclusion, « Deadpool pulp » est une étrange histoire vintage et décalée, dans laquelle le héros évolue dans son habituelle litanie de torture et d’exécutions.
Le récit très guerre froide est simpliste à l’extrême et déroulé sans grande surprise.
Il est en revanche difficile de se passionner pour le duo Stryfe/Cable, deux personnages de militaires mutants arrogants si similaires qu’ils pourraient être interchangeables.
Pour faire de ce Deadpool une référence, il manque sans doute l’humour délirant du personnage et son comportement schizophrénique qui le rendent à part dans l’univers Marvel.
Inutile de dire que le dessin sombre et assez laid de Campbell ne plaide pas non plus pour rendre le récit plus attrayant.
On pourra donc passer ici tranquillement son chemin.