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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 08:41

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Les années 80 toujours avec « The head on the door » de The cure.

Sorti en 1985, « The head on the door » est marqué par la valse des batteurs, Boris Williams remplaçant Andy Anderson.

Avec sa belle pochette arty mais également bien compliquée et torturée sans doute bien à l’image de la musique de The cure, « The head on the door » débute par un single assez lisse et insipide mais parfaitement calibré pour les radios, « In between days ».

Plus intéressant est le plus feutré « Kyoto song » et son ambiance japonaise originale rendue par le travail de claviers de Tolhurst et Thomson.

On reste dans l’originalité et la fraicheur avec « The blood » qui verse lui dans une ambiance arabo-andalouse encore plus captivante.

L’enchainement avec « Six different ways » se fait naturellement et ce titre beaucoup plus pop et léger se place dans la lignée des tubes de radio que les anglais maitrisaient avec talent dans les années 80.

Toujours inspiré et surprenant, The cure se surpasse avec « Push » titre magnifique quasi instrumental, doté de riffs magiques.

L’attention de l’auditeur est suffisamment maintenue en éveil par « The baby screams » vif et foisonnant pour arriver sur le plus grand tube du disque et sans doute de la carrière de The cure, « Close to me » son gimmick habile de clavier, son beat de batterie qui suffiront à faire le passer en heavy rotation sur les radios du monde entier.

Après pareil feu d’artifice, on déroule avec « A night like this » correct même si plombé par un saxophone désagréable, « Screw » intéressant avec son mélange de riffs de guitare massif et de sonorités électroniques bizarres pour arriver sur « Sinking » long morceau planant, triste et atmosphérique.

En conclusion, « The head on the door » est un album de très haut niveau et sans doute l’un des meilleurs de toute la discographie de The cure.

Parfaitement équilibré et maitrisé entre tubes pop radio à la mécanique infaillible et morceaux plus inventifs voir géniaux (« Push » par exemple), « The head on the door » impressionne par sa maturité, sa sérénité et sa force tranquille.

En 1985, The cure  semble donc être au firmament de son art, réussissant dans l’art difficile de conjuguer succès populaire et artistique.

Essentiel pour tout fan de rock des années 80.

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 17:27

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Nous sommes à présent en 1981 et deux ans seulement après ses débuts, The cure a déjà opéré une mue artistique importante et intéressante.

Réduit à un trio composé de l’inébranlable Robert Smith (chant/guitare), de Laurence Tholurst (batterie) et Simon Gallup (basse), The cure sort « Faith » et sa pochette particulièrement eu attirante.

Le premier morceau « Faith » se montre immédiatement fascinant avec sa ligne de basse hypnotique et son ambiance de new wave froide contrastant avec la voix émouvante de Smith charriant tellement de beauté et de détresse.

L’auditeur déjà ébranlé dans son moi intérieur par pareille découverte, est merveilleusement stimulé par « Primary » morceau rapide, doté d’un son de guitare fantastique.

Le tempo se ralentit ensuite pour nous embarquer vers l’envoutant voyage temporel de « Other voices » avec toujours cette incroyable ambiance musicale, ce jeu de basse si prenant et la voix quasi d’outre monde de Smith surplombant l’ensemble.

Après le long instrumental un peu soporifique « All cats are grey », vient « The funeral party » qui ne fait pas mentir son titre et déroule une ambiance stagnante et glacée.

The cure décide de réveiller à nouveau son auditoire avec « Doubt » titre beaucoup plus rock et appuyé, afin de proposer un atterrissage en douceur avec « The drowning man » au rythme lent et obsédant, puis le long final « Faith » dépressif et linéaire au possible.

En conclusion, après des débuts exceptionnels qui laissent présager un album culte, « Faith » finit par s’étioler lentement passé sa première partie pour sombrer gentiment dans un morne ennui blafard.

Ceci est fort dommageable car « Faith » dispose d’un son venu d’ailleurs, fortement influencé par la vague new wave, sans pour autant dénaturer le style de The cure et surtout l’apport irremplaçable de la voix de Smith.

Beau, glacé, émouvant mais aussi triste à en pleurer toutes les larmes de son corps, « Faith » est un album hautement recommandable qui ne pourra que séduire les amateurs de rock gothique teinté de new wave.

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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 16:33

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The cure toujours avec les premiers albums des années 80.

Sorti en 1980, soit un an près le premier disque « Boy’s don’t cry » est en quelque sorte une révision de « Three imaginary boys », en en reprenant plus de la moitié.

Avec sa pochette minimaliste et fauchée, « Boy’s don’t cry » ne paye pas de mine au premier abord mais le quatuor formé de Robert Smith (voix/guitare), Porl Thomson (guitare), Michael Dempsey (basse) et Laurence Tolhurst (batterie) attaque d’entrée avec l’un des plus grands tube du groupe, le simple, frais et terriblement accrocheur « Boy’s don’t cry ».

Difficile de trouver autant d’attraits à « Plastic passion » au rythme plus heurté et saccadé puis à l’étrange « 10 : 15 saturday night » qui se remarque surtout pour son solo de guitare central.

Les titres s’enchainent plats, lisses et linéaire, « Accuracy »  et « So what » un poil moins timide et « Jumping someone else’s train » aux riffs un tantinet plus accrocheurs.

Souple et feutré comme la marche d’un chat dans la nuit, le court  « Subway song » passe comme une rêve et il faut ensuite attendre « Killing an arab » pour découvrir le second tube de The cure qui déploie la classe folle de ses riffs magnétiques et de son tempo nerveux pour emporter l’auditeur vers un hommage aux écrits de Albert Camus et de son Etranger.

On reste dans une ambiance pseudo orientale avec l’emballant « Fire in Cairo » aux mélodies plaisantes puis se laisse entrainer dans le rythme lent et triste de « Another day ».

The cure termine avec « Grinding halt » très rock qu’on pourrait également classer sans difficulté dans la catégorie des tubes et enfin « Three imaginary boys » beaucoup plus morne malgré un solo de guitare appuyé à ses deux tiers.

En conclusion, « Boys don’t cry » a tout d’un premier album d’un jeune groupe de pop/rock se cherchant encore.

Certains titres sont réellement impressionnants mais l’ensemble manque fortement d’assurance et surtout d’une signature musicale forte.

On peut donc considérer « Boys don’t cry » comme une ébauche d’un futur grand groupe qui développera ensuite considérablement son art.

Encourageant donc pour des débuts mais encore un peu frêle et hésitant.

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 16:15

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Détour vers un cinéma moins grand public avec « Cure » film japonais de Kiyoshi Kurosawa sorti en 1999.

« Cure » raconte une étrange histoire ou un jeune homme mystérieux et vagabond appelé Mamiya (Masato Hagiwara) provoque une série de meurtres au Japon après avoir croisé des gens au hasard des ses rencontres.

Takabe (Koji Yakusho) le policier chargé d’enquêter sur ces crimes se fait aider d’un ami psychiatre appelé le Professeur Sakuma (Tsuyoshi Ujiki) pour tenter de comprendre le fil directeur les reliant entre eux.

Après qu’un policier de banlieue ait assassiné sans raison apparente un de ses collègues après avoir interrogé le jeune homme, Takabe parvient à arrêter Mamiya et commence alors un fascinant tête à tête.

Aidé par Sakuma, Takabe comprend que Mamiya dispose d’un pouvoir hypnotique s’exerçant en présence d’une flamme et contraignant ses victimes à passer aux actes les plus violents.

Lui-même a beaucoup de difficultés à résister au vénéneux pouvoirs du jeune homme qui parvient à lire dans ses pensées et à déceler ses problèmes conjugaux avec sa femme Fumie (Anna Nakagawa), qui souffre de troubles psychologiques et rend leur relation difficile.

Takabe a beaucoup de mal à contenir sa propre violence à l’égard du jeune homme mais tient bon.

Sakuma lui révèle que Mamiya étudiant en psychologie aurait trouvé les secrets de Mesmer, le savant qui a découvert l’hypnotisme au XVIII iéme siècle et aurait été possédé par les immenses pouvoirs qu’il venait d’acquérir.

Mais même détenu en prison, Mamiya reste dangereux et provoque la mort de Sakuma.

Suite à son évasion, Takabe décide alors de régler définitivement le problème.

Il retrouve le jeune homme dans un hôpital abandonné et le tue.

En conclusion, « Cure » est un film dérangeant à l’atmosphère lugubre qui sous des dehors de polar, développe progressivement une approche beaucoup plus psychologique et complexe qu’il n’y parait.

Le pouvoir surnaturel du jeune homme ne sont-ils que le révélateur des nos pulsions profondes entrainant le passage à l’acte meurtrier que notre conscience rend impossible dans notre vie quotidienne ou bien sommes nous simplement en place d’un tueur en série manipulateur imprimant ses propres désirs pervertis dans des âmes initialement innocentes ?

Difficile de répondre à cette question embarrassante meme si nous savons fort bien que le mal est toujours ancré quelque part en nous, prêt à bondir dans certaines occasions hors de sa coquille.

Mais malgré son originalité et sa subtilité, « Cure » souffre d’un cruel manque de rythme qui fait s’étirer le film en longueur et rend l’histoire peu palpitante.

Ce qui prouve qu’une bonne idée de départ ne suffit pas forcément à faire un film prenant.

A voir pour les fans de fantastique et de cinéma asiatique aimant sortir des sentier battus pour se plonger dans des ambiances bien glauques et malsaines.

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