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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 18:53

Coup de projecteur sur un réalisateur sans doute un peu oublié mais o combien culte, Sam Peckinpah, dont le « Convoi » sorti en 1978 est l’avant dernier film.

Spécialiste principalement du western ou du film de guerre, Peckinpah adapte ici une chanson de country pour réaliser une sorte de western contemporain ou les cow boys sont remplacés par des … camionneurs !

L’histoire en effet basique à souhait se déroule dans les vastes étendues désertiques de l’Arizona ou un sympathique trio de routiers formé par le chef Rubbber Duck (Kris Kristofferson), Love Machine (Burt Young) et le noir Mike l’araignée (Franklin Ajaye) est pris à parti par Wallace (Ernest Borgnine) un sherif local particulièrement vicieux qui les rackettent et fait un usage abusif de la force.

Duck fait mine d’arranger les choses avec ses amis et cèdent aux caprices de Wallace pour filer retrouver Violet (Cassie Yates) une de ses petites amies dans un bar local.

Sur place, il y retrouve Mélissa (Ali Mc Graw) une superbe brune qui l’avait ouvertement provoqué en jupe courte à bord de sa décapotable avant de lui attirer des ennui avec un autre policier du coin.

Tout en traitant les affaires courantes avec Violet, Duck comprend par le biais de la CB que quelque chose ne tourne pas rond dans le bar ou Love Machine et Mike ont provoqué Wallace, qui fou furieux, décide d’enfermer le routier noir pour se venger des insultes entendues sur les ondes.

Duck intervient mais ne parvient pas à calmer le shérif qui est venu avec deux robustes adjoints armés.

La tension monte et une énorme bagarre de bar éclate, se soldant par la mise hors combat des trois policiers avec la complicité de Mélissa.

Devenus des fugitifs, le trio file à bord de ses camions en emmenant dans son sillage d’autres routiers sympathisants outrés par les brutalités policières.

La belle et peu farouche Mélissa qui se révèle être une journaliste, monte dans la cabine du Duck qui prend la tête de la cavale avec toute la police du comté aux trousses.

Wallace et ses hommes sont semés et ridiculisés dans le désert ou leurs voitures s’abiment mais font appel à d’autres forces de police pour barrer la route des fuyards cherchant à passer au Texas.

Mais le malin Duck parvient à faire plier Jerry Haskins (Seymour Cassel) le gouverneur de l’état en lui révélant transportant des produits chimiques, ce qui l’amène à lever son barrage.

En réalité le mouvement fait boule de neige et une centaine de camions forment alors une file fonçant à vive allure à travers le plus grand état du pays en direction du Mexique.

Alors que Wallace persiste, animé par une rancune personnelle tenace, Haskins se montre plus habile, faisant mine d’engager des pourparler avec le Duck afin de lui donner une tribune.

Mais lorsque les routiers qui ont réussi à établir un camp de nuit à l’abri des forces de police après négociations, apprennent que Mike s’est fait arrêté et tabassé alors qu’il s’apprêtait à rendre visite à sa femme enceinte, le mouvement de contestation reprend de la vigueur.

Préférant l’action au dialogue des politiciens, Duck et ses camions foncent sur la prison pour libérer en force le pauvre Mike et ainsi le relâcher.

Mais la ruée vers le Mexique n’est pas sans encombre et voit une large partie du convoi dont Love Machine bloqué par un accident de la route impliquant des écoliers.

Le Duck se trouve alors face à Wallace et un tank campant devant la frontière.

Melissa descend juste à temps pour voir le camion de Duck exploser alors qu’en réalité, il a usé d’un stratagème pour s’échapper et couler de jours heureux avec sa chère journaliste.

Finalement beau joueur, Wallace lui-même esquisse un sourire …

En conclusion, « Le convoi » est bel et bien un film de brutes s’adressant à un public de brutes.

Animé d’un esprit très seventies avec la contestation de l’ordre établi et notamment les affreux policiers violents et corrompus du sud des Etats-Unis ou les beaux parleurs politiciens, « Le convoi » fait souffler un vent de la liberté si chère aux américains surtout lorsque celle-ci s’accompagne de grands espaces, de grosses mécaniques et d’une bonne dose de violence.

Malgré l’abatage des acteurs, Borgnine en parfait salaud, Kristofferson presque aussi beau que Jim Morrison barbu et Mc Graw jolie brune aux traits délicats et impeccablement bronzée, « Le convoi » peine à s’extraire au delà du niveau 0 de la réflexion et n’a selon moi pas grand-chose à offrir qu’un film d’action plutôt beauf et trainard.

Reste les beaux paysages et une certaine ambiance country qui pourra séduire certains …

Le convoi (Sam Peckinpah)
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