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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 19:06

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Il est probable que la transition entre l‘univers bourrin décérébré de « American history X » et la musique de Christophe Willem vous fasse l’impression de réaliser le grand écart facial tel le Jean-Claude Van Damme conquérant des années 80.

Je revendique pourtant dans ce blog le droit de réaliser ce type de transitions au motif que la vie ne peut être pour moi monochromatique mais doit embrasser une large palette de couleurs quelques fois contrastées.

Révélé en 2006 par une émission télé réalité de M6, Christophe Willem tape dans l’œil des grands noms de la variété française comme Zazie et Philippe Katherine.

Après un premier album couronné de succès, sort « Caféine » son deuxième album en 2009.

Mettant en avant son physique si particulier sans complexe sur la pochette très hivernale, Willem dont j’ai déjà croisé la carcasse bossue au bar d’un TGV dans une indifférence générale, débute après une « Ouverture » timide par « L’homme en noir » morceau lent, sensuel habité par un son très électro.

Après ce premier titre trop statique et assez peu emballant, l’homme tortue se ressaisit habilement sur « Sensitized » sur une base Gainsourgienne en duo avec la très branchée Kylie Minogue.

La voix du chanteur androgyne se marie fort bien avec celle de la petite australienne et le résultat est un titre électro pop rafraichissant comme un yaourt allégé sortant du réfrigérateur.

Arrive ensuite un énorme tube, « Berlin » à la dynamique rapide, enlevée et aux refrains fédérateurs permettant au chanteur d’imposer sa voix haut perchée quasi féminine.

Superbement calibré, « Berlin » est destiné à ravager les dance floors.

Prenant la suite, « La demande » très décousu commence assez mal avant une dernière partie sauvée par une dynamique puissante et la voix si éblouissante du castra.

Le niveau est tout de même sensiblement plus élevé sur « Entre nous et le sol » superbe ballade sensible et envoutante.

Sans être transcendant, « Entre nous » passe assez bien tout en légèreté et fluidité.

L’adjonction d’une voix féminine fortement typée nord américaine apporte un coté frais et branché sur « Coffee » au groove électronique particulièrement réussi.

Lent et intimiste, « Fragile » parait plus ennuyeux et geignard avant que « Trash » montre que la musique du chanteur fonctionne mieux dans un registre ludique, léger et dansant.

Un peu facile et je m’en foutiste sur « Tu te fous de nous » écrit par Jennifer Ayache de Superbus, Willem trouve avec Guy Chambers un compositeur capable de faire briller son talent au firmament sur l’impérial « Heartbox » incroyable machine à tube électro-disco.

L’album finit en douceur avec deux ballades « Yaourt et lavabo » longuette et mollassonne composée par Zazie et « Si je tombais » plus digne de respect faisant part des doutes du chanteur.

En conclusion, bien que en théorie très éloigné de mes gouts musicaux, « Caféine » est un album tout à fait respectable.

Tout le monde convient que ne Christophe Willem ne ressemble certes pas à grand-chose mais en toute objectivité sa voix aigue et mélodique demeure une merveille de la nature.

Assez astucieusement, « Caféine » injecte de fortes doses d’electro pop dans le style de variété française souvent poussiéreux et lourdingue, ce qui provoque un résultat beaucoup plus dynamique, moderne et accrocheur que prévu.

Bien entendu, des ballades pénibles ou des titres faciles ne volant pas bien haut demeurent mais le chanteur dispose ici avec le trio (« Berlin », « Heartbox » « Sensitized » ) d’un arsenal de hits absolument fracassant.

« Caféine » est donc un album grand public, frais, léger, frais, dansant montrant un artiste intelligent exploitant très habilement son potentiel vocal.

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