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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 22:15

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On reste dans un registre plutôt sombre et violent avec « Candyman », classique absolu du film d’horreur réalisé en 1992 par Bernard Rose d’après un roman de Clive Barker.

« Candyman » raconte l’histoire d’une universitaire de Helen Lyle (Virginia Madsen) qui aidée de sa collègue Bernadette Walsh (Kasi Lemmons) prépare une thèse sur une légende urbaine appelée le Candyman, tueur surnaturel réputé vivre à Cabrini Green, dans le ghetto noir de Chicago.

Jeune peintre noir talentueux de la fin du XIX ième siècle,  Daniel Robetaille eu le malheur de s’éprendre de la fille d’un riche propriétaire blanc qui le fit tuer en brulant son corps après lui avoir scié le bras et fait piquer par des abeilles.

Son martyr fit de lui Candyman, immortel tueur au crochet capable de sa matérialiser du néant lorsqu’on prononce cinq fois son nom devant une glace.

Malgré les réticences de la prudente Bernadette, Helen parvient à la convaincre d’aller dans le ghetto de Cabrini (sorte de cité poubelle constituée d’immenses barres d’immeubles dignes de la Courneuve 93) pour rechercher des données sur l’histoire de Candyman.

Dans une atmosphère de danger avec les gangs de jeunes noirs menaçant, Helen et Bernadette parviennent à se frayer un passage jusqu’à l’appartement ou Candyman commit son dernier meurtre.

La peur au ventre en visitant un appartement vide, délabré et défiguré de graffitis menaçants, les deux jeunes femmes prennent des photos et interrogent la voisine, Anne Marie Mc Coy (Vanessa A Willams) une jeune mère célibataire noire vivant seule avec un enfant au bas âge.

Mais les données exploitées ne suffisent pas à Helen qui revient seule sur place ou guidée par un jeune garçon elle suit la piste d’un autre meurtre du Candyman dans les toilettes immondes situés au cœur de la cité.

Au comble du suspens, Helen est frappée à l’aide d’un crochet par un des membres du gang.

Avec un œil pochée, Helen parvient à faire arrêter son agresseur et reçoit ensuite la visite du véritable Candyman (Tony Todd) un noir longiligne qui lui propose d’être sa victime pour sauver le fils de Anne qu’il a enlevé.

Helen subit l’attirance surnaturelle du Candyman la manipule pour la faire accuser du meurtre du bébé.

Amnésique et choquée, Helen est relâchée faute de preuve par la police mais le démon la persécute, se matérialisant chez elle et tuant son amie Bernadette pour l’accuser d’un nouveau meurtre.

Délaissée par son mari Trevor (Xander Berkeley) qui la trompe avec une de ses jeunes élèves, Helen est internée dans un hôpital psychiatrique ou son propre médecin est assassiné par le Candyman.

Dès lors, Helen n’a d’autre choix que de se rendre à nouveau à Cabrini dans l’espoir de retrouver le bébé d’Anne.

Mais  lorsque Helen retrouve le bébé, Candyman réapparait, enlaçant Helen de son étreinte vampirique.

Le couple maudit est pourtant victime d’une réaction d’orgueil des habitants de Cabrini qui excédés allument un gigantesque bucher sur lequel disparait le Candyman.

Grièvement brulée, Helen parvient à sauver le bébé mais meurt des suites de ses blessures.

Pourtant, le cycle de la malédiction se poursuit, puisque la jeune femme semble à présent dotée des mêmes pouvoirs que ceux du Candyman et en use pour se venger sur son mari qu’elle assassine chez lui.

En conclusion, « Candyman » n’est pas un film d’horreur comme les autres et demeure pour moi complètement fascinant par son ambiance très urbaine.

Bien sur la musique gothico-religieuse de Philipp Glass contribue à créer une atmosphère particulièrement inquiétante mais c’est surtout le cadre spécifique de cette immense citée tombée dans la misère et la violence qui en impose.

Les acteurs sont fantastiques, et tout particulièrement, Virginia Madsen qui ajoute à un physique digne de Sharon Stone, une personnalité attachante, sympathique et courageuse.

Avec un scénario aussi diabolique et des acteurs aussi étincelant, le spectateur captivé ne peut donc que suivre la terrifiante plongée en enfer de la jolie étudiante dans un monde dangereux et déprimant ou la menace du démon vengeur peut frapper à tout instant.

« Candyman » donne matière à croire aux légendes urbaines, aux croquemitaines des grands ensembles et véhicule de surcroit derrière son coté horrifique un message social puissant pour prendre la défense des communautés déshérités des ghettos noirs américains en leur redonnant intérêt et respect.

A classer donc parmi les classiques du film d’horreur.

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