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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 14:06

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Bauhaus toujours avec la compilation « Best of 1979-1983, volume one » sorti en 1985 soit peu de temps après la fin de carrière météorique du groupe britannique.

L’auditeur est immédiatement plongé dans l’ambiance ténébreuse et torturée des anglais avec « Double dare » lourd et fiévreux.

L’intensité grimpe d’un cran avec « In the flat field » en raison de parties de guitares beaucoup plus agressives de Daniel Ash surplombées par la voix rageuse de Peter Murphy.

L’influence punk se fait sentir sur « Dark entries » lui aussi particulièrement musclé et avec un titre pareil, « Stigmata martyr » s’avère être un titre particulièrement déchiré et pénible à l’écoute.

Suit un morceau de choix, « Bela Lugosi’s dead » interprétée en version live de plus de neuf minutes ou le groupe se lâche sur des instrumentales de toute beauté.

Le soufflet retombe sur « God in an alcôve » chaotique et peu inspiré avant que Bauhaus ne revienne à du rock punk particulièrement convaincant sur « Telegram Sam ».

Après pareille gifle, on goute sans vergogne l’étrange mais nerveux « St Vitus dance », puis reprend sa  respiration sur « A spy in the cab » tout aussi déjanté et distordu mais plus calme.

Les anglais font preuve une fois n’est pas coutume de plus de musicalité sur « Terror couple kill colonel » particulièrement innovant dans son approche mélodique sophistiquée rappelant les premiers album de The cure.

L’auditeur est toujours surpris par cette haute inventivité musicale, qui s’exprime également sur un titre plus court et rythmé comme « Dancing » qui éclipse le plus modeste et statique « Hair of the dog ».

En guise de digestif, viennent deux titres, « The passion of lovers » particulièrement informe et « Mask » morceau expérimental, lent et sinueux.

En conclusion, « Best of 1979-1983, volume one » confirme tout l’interet de la musique de Bauhaus, sorte de synthèse entre The cure, The Sisters of Mercy avec une pincée de Joy Division.

Nous parlons évidemment de rock ici, mais plutôt aventureux dans sa recherche de bruitages originaux et dans son refus des structures mélodiques faciles d’accès à base de couplets/refrains.

Le résultat est donc la construction d’une foret obscure, glacée et profonde, mais dont le charme mystérieux et inquiétant peut arriver à attirer.

Bien entendu, je ne recommande pas l’écoute de Bauhaus tous les jours mais recommande ce groupe britanniques relativement underground à la musique particulièrement soignée.

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 10:43

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Changement radical d’univers avec le rock gothique de Bauhaus qui comme son nom ne l’indique pas n’est pas allemand.

Groupe réputé du début des années 80 malgré une carrière plus qu’éphémère, les anglais de Bauhaus se reforment à la surprise générale en 2005 après plus de vingt cinq ans de silence.

Avec Peter Murphy (chant), Daniel Ash (guitare), David J (basse) et Kevin Askins (batterie), Bauhaus sort « Go away white » à la pochette immaculée en 2008.

Le premier morceau trop linéaire « Too much 21st century » peine malgré un riff assez intéressant, telle une petite cylindrée gravissant une cote pentue à passionner l’auditeur.

Plus intéressant est « Adrenalin » qui s’impose par son tempo puissant, sombre, et torturé comme un titre majeur.

Avec « Undone » on bascule dans un univers plus new wave froid et synthétique.

Mais Bauhaus sait aussi se montrer plus organique comme le montre « International bulletproof talent »  et « Endless summer of the damned » morceaux rock puissants et enlevés.

L’allure se ralentit jusqu’à quasiment se figer sur « Saved » long morceau hypnotique mettant formidablement en valeur la voix de Murphy.

Bauhaus poursuit dans cette voie avec « Mirror remains » long et lent morceau atmosphérique aux bruitages étranges et parfois désagréables.

Par contraste, « Black stone heart » se révèle beaucoup plus pop et presque accessible avant de replonger à nouveau dans un long voyage froid et planant sur « The dog’s a vapour ».

On termine avec « Zikir » encore plus dépouillé, froid et sinistre.

En conclusion, « Go away white » constitue une belle découverte d’un groupe singulier et protéiforme capable par instant de délivrer quelques salves post punk appuyées permettant de sortir du sentiment de longue apathie morbide pouvant s’installer avec la succession de morceaux atmosphériques souvent glaciaux.

Equilibré, consistant et assez varié bien que forcément tristounet, « Go away white » force tout de même le respect par son intégrité et sa qualité intrinsèques.

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