Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 20:54

2

  four_horsmen.jpg

 

Dans la même veine du « tribute album » que « A tribute to the Priest » sort en 2002, «  A tribute to the four horsemen » au titre et au packaging reconnaissons le assez peu créatif.

Sentant bon le filon, le label allemand Nuclear blast réédite la manipulation qui consiste à demander à des groupes de niveau intermédiaire de reprendre à leur sauce des classiques d’une légende du heavy metal, en l’occurrence ici Metallica.

Toujours bien placés, on retrouve les teutons costauds de Primal fear pour une honnête version du mythique « Seek and destroy » même si on a sans doute connu le clone de Judas priest plus inspiré.

Therion joue les gros bras sur « Figth fire with fire » un poil plus bestial et sans intérêt du titre orignal.

On reste dans le dur à cuir avec un version taillée sur mesure pour les thrashers fous de Destruction de « Whiplash » qui fait un boucan de tous les diables et claque effectivement comme un fouet.

Sympathique clin d’œil de Anthrax, les premiers compagnons d’armes de Metallica dans les années 80, même si le choix du « Phantom lord » s’avère au final assez peu heureux à tel point que même le pourtant excellent John Bush ne peut pas grand-chose.

Enfin plus de sensibilité avec l’interprétation toute en finesse de la fantastique ballade « Fade to black » par les finlandais de Sonata arctica.

La performance vocale de Tony Kakko est absolument renversante.

Le retour à la violence ne se fait pourtant pas attendre avec les obscurs bourrins germains de Burden of grief qui orientent « Master of puppets » dans leur registre death métallique.

Le résultat est certes intense mais épuisant de linéarité sur les neuf minutes du morceau.

La transformation de « My friend of misery » en death façon Dark tranquility ôte toute l’émotion du titre original.

A ma grande surprise, Crématoire présente une version tout à fait personnelle du mythique « One » avec chant guttural et bruitages électroniques.

Pas à grand-chose à dire sur le déjà moyen « Eye of the beholder » que la besogneuse version des suédois d’In flames ne parvient pas à transfigurer.

On s’ennuie également sur le morne et répétitif « Thing that should not be » des américains de Primus malgré un son assez original.

Passé la curiosité d’Apocalyptica (les trois couillons de violoncellistes finlandais) qui fait mumuse pendant plus de six minutes avec « The harvester of sorrow », l’auditeur est catapulté dans l’autre extrême, le métal industriel froid et mécanique de Die Krupps sur « Battery » qui par comparaison s’en sortent de manière beaucoup plus intéressante.

Dans la dernière ligne droite, les allemands de Sinner vendent bravement leur peau sur « Wherever I may roam » même si ils demeurent à des années lumières de la version originale avant que groupe Rage ne sauve l’honneur en déchainant la foudre d’un « Motorbreath » en version live.

En conclusion, «  A tribute to the four horsemen » ne présente qu’un intérêt limité.

Le répertoire de Metallica est certes assez largement couvert, avec comme dernière marque le fameux « Black album » mais les groupes retenus sont en réalité d’assez faible calibre.

Même si en toute honnêteté j’aime moins le répertoire de Metallica que celui de Judas priest, les interprétations proposées sont pour la plupart assez ternes et ne rivalisent guère avec les versions originales.

Et lorsque des groupes de premier plans s’attèlent à la tache, le choix des titres ne plaide généralement pas en leur faveur à l’exception notable de Sonata arctica, les seuls à se risquer dans une ballade, alors que Metallica s’est pourtant montré jadis fort habile en la matière.

A moins d’être un fou furieux de Metallica, on pourra donc se passer assez rapidement de ce tribute tout à fait médiocre.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Seth
  • : Articles/Chroniques pour un partage de voyages interieurs majoritairement littéraires
  • Contact

Recherche

Pages

Catégories