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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 17:05

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Cela faisait de longues années que je désirais voir « La loi du milieu », vieux film de gangsters de Mike Hodges.

Adapté d'un roman de Ted Lewis en 1971, « La loi de milieu » raconte la quête d’un tueur de la pègre londonienne, Jack Carter (Michael Caine), qui se rend à Newcastle pour découvrir ce qui est arrivé à son frère Frank mort le week end.

Contre l’avis de ses patrons les Fletcher, Carter qui est natif de Newcastle laisse sa pulpeuse petite amie Anna (Britt Ekland), se rend sur place et mène une enquête serrée auprès de ses contacts locaux comme Eric Pierce (Ian Andry) chauffeur du parrain de la ville, Cyril Kinnear (John Osbourne).

Le tueur blond à la haute stature ne passe pas inaperçu en ville et son incursion dans la demeure de Kinnear après avoir forcé son dispositif de sécurité irrite les mafieux locaux qui restent néanmoins courtois en apparence.

Carter s’établit chez Edna (Rosmarie Dunham), une femme facile et vulgaire et se rapproche de Doreen (Petra Markham) et Margaret (Dorothy White) respectivement la fille et la maitresse de son frère.

Très vite, Carter comprend que malgré sa vie en apparence rangée, Frank s’est fait des ennemis dans la pègre et a été assassiné.

Mais ses recherches dérangent et Carter doit user une première fois de la force pour échapper à des gangsters chargés de l’escorter jusqu’au train pour Londres.

L’homme montre alors sa capacité à la violence doublé d’une puissante propension à séduire les femmes comme Edna ou Glenda (Geraldine Moffat) la maitresse de Kinnear.

Après avoir du reconduire un fusil à la main Peter (Tony Beckley) et Con (Georges Sewell) deux tueurs envoyés par Fletcher pour le ramener également à Londres, Carter est contacté par Cliff Brumby (Bryan Mosley), rival de Kinnear pour le contrôle des machines à sou, qui lui propose de liquider son ennemi en lui révélant qu’il a tué son frère.

Mais ces informations restent trop minces pour Carter qui refuse l’offre.

Il échoue à obtenir plus d’informations de la part de Margaret qui le trahit au cours d’un rendez vous sur pont en prévenant les hommes de Fletcher.

Sentant l’étau se resserrer de plus en plus sur lui, Carter qui peine à présent à avancer dans son enquête, obtient pourtant de Glenda des informations cruciales, qui lui permettent de réaliser que Doreen a été racolée pour tourner un film pornographique.

Pris de rage, Carter retrouve Albert (Glynn Edwards), l’homme qui a recruté Doreen, lui extorque l’information que Frank qui savait pour sa fille a été tué par Hendry et Kinnear, car il menaçait de tout révéler.

La colère de Carter est alors à son comble et après avoir poignardé Albert, il règle son compte à Brumby qui avait révélé l’affaire à Frank pour qu’il prenne les devants à sa place.

Le gros mafieux est précipité d’un immeuble en construction et son corps massif s’écrase vingt mètres plus bas.

Après avoir négocié le livraison de Hendry avec Kinnear, Carter ne s’arrête pas en si bon chemin, tuant Margaret par injection, et livrant le puissant mafieux à la police en envoyant les preuves de son implication dans un réseau pornographique de mineur.

Vient enfin la confrontation avec Hendry le long des docks jusqu’aux bords de la mer du nord.

Apeuré, Hendry tente de fuir mais est inexorablement rattrapé par son poursuivant qui le traque impitoyablement fusil au poing.

La scène de mise à mort a lieu près d’une mine expédiant les gravats extraits dans la mer au moyen de wagonnets automatiques.

Après avoir été obligé de se saouler comme il avait saoulé Frank, Hendry est abattu et son corps embarqué dans un wagonnet jeté à la mer.

Mais au final, Carter qui aveuglé par sa vengeance personnelle, a semé trop de troubles à Newcastle est assassiné par un tireur d’élite envoyé par Fletcher.

Il tombe et meurt sur la plage …

En conclusion, « La loi du milieu » est un film violent et dérangeant, ou un tueur en principe amoral se fait justicier par amour pour son frère.

Le film à la musique puissante de Roy Budd, repose grandement sur la présence de Caine, dont la stature et le visage dur imposent le respect.

On goutera l’atmosphère très british des quartiers pauvres et industriels de Newcastle, avec de beaux plans sur les docks, ponts, voies ferrées et bords de mer sinistres.

Le sexe tient également une part importante dans le film avec la présence de femmes de gangsters aux mœurs légères cédant à des hommes virils.

Un cinéma d’un autre temps sans doute, semblable aux films de Melville, avec un héros solitaire et sulfureux que n’aurait pas renié Alain Delon.

A voir pour tous les amoureux de vieux films de gangsters, qui pourront comparer la version de 2000 avec Sylvester Stallone.

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 20:32

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2

 

Vu par hasard un dimanche soir de désœuvrement en cet été 2011, « London boulevard » de William Monahan d’après un roman policier de Ken Bruen.

L’histoire est on ne peut plus classique, Mitchell (Colin Farrell) un truand anglais sort de prison après cinq ans, et dans une tentative pour changer de vie se fait embaucher comme garde du corps d’une célèbre actrice londonienne Charlotte (Keira Knightley) harcelée par les paparazzi depuis son divorce récent.

Mais Mitchell est rattrapé par ses anciens acolytes de la pègre, comme son son ami Billy (Ben Chaplin) minable homme de main travaillant pour le puissant parrain Rob Gant (Ray Winstone).

Séduit par le cran de Mitchell qui n’a pas évité une rixe avec cinq noirs musulmans d’un gang rival, Grant lui propose de monter en grade dans la hiérarchie du crime.

Pour s’assurer de sa fidélité, il le rend témoin d’une exécution.

Mais Mitchell temporise puis tient tête au parrain, s’accrochant au fragile espoir de sa nouvelle vie.

Bien entendu il se rapproche sa patronne et a une liaison avec elle.

Gant perd patience et devient menaçant avec Mitchell.

Les morts pleuvent, que ce soit Billy ou sa propre sœur toxicomane.

Mitchell réagit en gangster et reçoit l’aide inattendu du manager de Charlotte, Jordan (David Thewlis) qui lui prête main forte dans sa lutte contre le parrain.

Mitchell parviendra-t-il à se défaire de l’emprise de la mafia et à rejoindre Charlotte dans une nouvelle vie à Los Angeles ?

En conclusion, malgré un air de déjà vu tant les films sur les gangsters sont légions, « London boulevard » est un film noir mineur mais sympathique.

Aidé par une ambiance british, une bande son rock très vintage (The Rolling Stones, Jefferson airplane ) et par le charisme de Colin Farrell magnifique en truand en quête de rédemption, le film parvient à pallier à un scénario rachitique et à faire passer d’agréables moments.

On appréciera également la fin, évoquant « L’impasse »  de Brian de Palma mais si tout cela demeure peu original et insuffisant pour passer la barre d’un honnête divertissement.

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