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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 13:08

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En 1930 sort « A la hauteur » de Clyde Bruckman avec toujours la star du burlesque Harold Lloyd, mais cette fois la technique a progressé et le film est parlant.

Dans « A la hauteur », Harold Horn (Harold Lloyd) est un petit vendeur de chaussures pour femmes qui en raison d’un manque de confiance en lui a bien du mal à satisfaire ses objectifs face à une clientèle féminine parfois difficile.

Un jour la chance lui sourit puisqu’il intervient pour secourir une belle jeune femme en détresse, Barbara (Barbara Kent) aux prises avec un chauffard brutal et injurieux.

Malgré sa condition chétive, Harold parvient à faire illusion et à offrir une retraite honorable à la belle jeune femme qui lui laisse l’adresse d’un club ou la trouver.

Même si il se fait ensuite démolir après par le rustre, Harold a été touché par l’amour et entreprend de prendre sa vie en mains en suivant un stage destiné à lui faire prendre confiance en lui.

Après quelques cours, Harold nanti d’un moral artificiellement regonflé, se rend dans le club huppé que fréquente Barbara pour tester ses nouvelles aptitudes.

Sans invitation, il passe les contrôles au culot, en donnant un faux nom et en faisant preuve d’une assurance exagérée qui le rend particulièrement drôle.

Après avoir choqué un ou deux notables en confondant un cheval et une femme du monde, Harold retrouve Barbara qui lui présente son patron John Quincy Tanner (Robert Mc Wade) lui-même directeur d’une fabrique de chaussures.

Comme souvent, Harold enjolive la réalité en se faisant passer lui-même pour un magnat du monde de la chaussure en cuir et est de surcroit aidé par une Barbara reconnaissante en son sauveur de l’altercation.

De quiproquo en quiproquo, Harold se tire honorablement de la situation et s’attire la sympathie de Tanner qui voit en lui un confrère et égal.

Les choses se gâtent lorsque la  robuste femme de Tanner (Lillian Leighton), se rend elle-même dans le magasin d’Harold pour acheter une paire de chaussure.

Déstabilisé, Harold commet maladresses sur maladresses, humilie la grosse dame susceptible qui fait un scandale dans le magasin.

Lorsqu’il se rend à l’embarquement d’un paquebot pour dire au revoir à Barbara qui part avec son patron pour une croisière, Harold se trouve malgré lui invité à embarquer et très mal à l’aise devant Madame Tanner, qui semble le reconnaitre sans le nommer expressément.

Sans cabine et sans argent, la vie à bord du paquebot est un enfer et Harold doit déployer des trésors d’imagination pour dormir ou manger, comme par exemple dans cette scène fantastique ou affamé, il manœuvre Barbara pour prendre un petit déjeuner, ou lorsqu’il s’arrange pour récupérer un costume chic à un homme victime du mal de mer.

L’autre activité principale de Harold est de tenter de faire disparaitre du bateau tous les journaux relatant son processus d’acquisition de confiance en lui pour doubler son salaire hebdomadaire dérisoire.

Bien sur Harold croise régulièrement un marin stupide, Tanner et Barbara, ce qui ne fait que donner davantage de piment à ses contorsions acrobatiques sur le paquebot.

Mais la chance finit par tourner lorsqu’il est découvert dormant sur le pont, quand Madame Tanner reconnait en lui le minable vendeur de chaussure et quand Monsieur Tanner, excédé par une erreur de Barbara qui devait transmettre un courrier à ses bureaux pour la réponse à un appel d’offres de l’armée, lui reproche ses grands slogans pompeux appris en cours.

Piqué au vif par Tanner, Harold lui promet sans savoir comment qu’il acheminera le précieux courrier à Los Angeles avant le lendemain midi puis se cache dans des sacs postaux pour échapper aux marins à ses trousses.

Le sac postal est acheminé par avion jusqu’à Los Angeles et Harold se réveille donc sur un échaudage situé à flanc d’un immense gratte ciel !

Commence alors une nouvelle séquence hallucinante digne de « Monte là-dessus » ou Harold va se débattre à une hauteur vertigineuse contre un échafaudage mobile à l’équilibre précaire, des cordes, rideaux, planches et autre tuyau d’arrosage auxquels ils se raccroche désespérément pour éviter la chute fatale.

Après moultes péripéties, Harold se sort de ce piège infernal et parvient à acheminer le précieux courrier en temps et en heure, ce qui lui vaut l’admiration de Tanner qui le nomme directeur d’une agence de la cote ouest !

En conclusion, malgré des débuts un peu lents, « A la hauteur » se révèle incroyable film burlesque, encore plus fou, inventif et débridé que le pourtant déjà très bon « Monte là-dessus ».

Que ce soit sur le paquebot ou sur l’interminable scène de l’ascension gratte-ciel, le spectateur se régale, s’émerveillant de toutes les surprises et les trouvailles audacieuses de cet acteur doté d’un véritable génie comique aussi bien visuel que à présent parlant.

On ne peut donc que recommander ce monument du cinéma burlesque tout érigé à la gloire de Lloyd !

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