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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 22:15

God_son.jpg

2

 

Après « Tender prey » considéré comme l’album phare de la carrière de Nick Cave and The Bad Seeds, vient en 1990, « The good son ».

Semblant tout d’abord donner raison à sa pochette aussi cucul qu’un Françis Cabrel chantant avec des mouflets, « The good son » débute par « Foi na cruz » interminable ballade aux refrains mollasons répétés à l’extrême d’une voix atone.

Pour les fans du rocker survolté et glauque de « Tender prey », le choc est rude.

L’ambiance ballade se confirme avec « The good son », toutefois plus intéressant par son ambiance tortueuse, ses grandes envolées mélodiques et par cette voix de prêcheur enfiévré si caractéristique.

Arrive ensuite le magnifique « Sorrow’s child » , à la beauté crépusculaire et mélancolique.

En plein processus d’élévation, on est touché par la grâce et la pureté cette musique pourvoyeuse d’ondes guérisseuses d’ame.

Poursuivant sur cette lignée, « The weeping song » avec son ambiance de western  affligé d’une douleur sourde se révèle comme une des plus belles perles noires du répertoire du groupe.

En comparaison, « The ship song » paraît moins intense et plus anecdotique, tandis que « The hammer song » renoue avec le coté torturé et sinueux qu’affectionne tant le chanteur et ses ames damnées.

Douceur toujours avec « Lament » mais la voix sensuelle de Nick Cave réussit à faire passer cette love-song planante.

On accélère enfin la cadence avec le vif et rythmé « The witness song » sans toutefois ressortir le gros son de guitare.

L’album se termine comme il a commencé, en douceur avec la ballade « Lucy » qui se noie dans un océan de mièvrerie.

En conclusion, « The good son » est à ranger dans la catégorie album à ballades de Nick Cave and the Bad Seeds.

Vivant à Sao Paulo une histoire d’amour avec une styliste brésilienne, le rocker semble ici passablement assagi et déploie une musique acoustique ou le piano est largement dominant.

Meme si l’album touche quelques (trop rares!) fois au sublime, on se demande franchement parfois à quoi servent les trois guitaristes du groupe qui sont ici très en retrait.

Difficile donc pour moi en raison du manque d’énergie et de feeling rock de ce disque de me sentir pleinement intégré dans la famille à laquelle appartient ce bon fils mais aprés tout et si meme les rockers maudits avaient  le droit d'etre de temps à autre un peu heureux ?

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commentaires

C
<br /> Comme il y a le ying et le yang, cet album doit faire partir du yang de Nick Cave ; mais je l'aime comme les autres et pour moi il fait parti de la vaste constelation des bad seeds<br /> <br /> <br />
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