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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 09:49

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En 2011, soit trois ans après un excellent « Death magnetic » marquant le retour du Metallica musclé et conquérant, les four horsmen surprennent encore leur public en s’acoquinant avec le chanteur Lou Reed, figure légendaire du rock.

Pourtant on se souvient que en 1998, Metallica s’était déjà rapproché le temps d’un duo d’une autre légende du rock avec Marianne Faithfull, preuve de son gout pour les voix rauques cassées par l’alcool et la cigarette.

Le résultat donne « Lulu » curieux album figurant le destin tragique d’une allemande ayant connu les honneurs de la bourgeoisie avant de mourir prostituée dans la déchéance la plus absolue.

« Brandenburg gate » donne tout de suite le ton avec le phrasé de Lou Reed sur les guitares rock lourdes de Metallica, James Hetfield se contenant de quelques chœurs d’accompagnement.

On poursuit la découverte avec « The view » long mid tempo rugueux, sur lequel Metallica dompte sa puissance et laisse par éclipses éclater quelques refrains plus appuyés au milieu des spoken words de Reed.

Plus de sept minutes pour « Pumping blood » sur lesquelles Reed se fait prophète d’une sombre apocalypse sous tendue par la musique menaçante et intense de Metallica.

Le rythme est certes beaucoup plus rapide sur « Mistress dread »  mais beaucoup trop répétitif pour ne pas lasser l’auditeur.

Difficile de se caler avec « Iced honey » qui verse lui plus dans le mid tempo rock certes solide mais sans éclat.

Le premier disque se solde par un autre titre atmosphérique atypique de plus de 11 minutes, « Cheat on me », sur lequel Reed a tout loisir d’exprimer sa verve sur quelques chœurs fantômes de Hetfield.

Passablement intrigué par le résultat proposé jusqu’alors on embraye sans coup férir sur le second disque, restreint à quatre morceaux.

La copie semble être identique avec un « Frustration » très long  et sinueux morceau (plus de huit minutes) avec toujours en toile de fond, les guitares lourdes de Metallica.

Même traitement pour « Little dog » long titre acoustique très plat tenu uniquement par la voix chevrotante de Reed.

On se prend à souhaiter ardemment la fin du disque qui arrive avec « Dragon », nouveau titre léthargique s’éveillant timidement à mi course et « Junior dad » qui vient bercer de manière apaisante l’auditeur sur prêt de vingt longues minutes.

En conclusion, « Lulu » est un ovni musical qui se fit étriller par la critique et tout particulièrement par les fans de Metallica, particulièrement intransigeants avec les écarts expérimentaux de leur groupe fétiche, et semblant préférer voir le groupe cryogénisé dans son thrash poussiéreux des années 80.

D’un point de vue plus objectif, « Lulu » n’est pas un album inaudible ou catastrophique, mais demeure particulièrement difficile à appréhender tout particulièrement dans sa seconde partie, qui manque cruellement de rythme et de punch.

Metallica accepte ici de se mettre au second plan et de laisser le chanteur s’exprimer dans son style narratif si particulier.

Comme les musiciens possèdent de grandes capacités, le résultat ne peut être totalement mauvais et parvient même plusieurs fois à séduire dans la première partie foncièrement plus énergique.

« Lulu » demeure donc une curiosité musicale à réserver aux fans de rock à l’esprit ouvert.

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