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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 21:33

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Attention monument !

Comment en effet présenter autrement « Highway to hell » d’Ac/Dc, l’un des albums les plus connus et les plus vendus au monde ?

Ce disque est certes archi connu en raison de son tube surjoué, mais ce serait oublier qu’en 1979, le groupe était au faite de sa créativité artistique et capable de tenir la distance sur un album en entier de haute volée.

A cette époque le bassiste Cliff Williams a remplacé Dave Evans depuis un an et le talent de Bon Scott comme chanteur et bête de scène explose à la face du monde.

Pas grand-chose à dire sur la pochette, elle aussi archi connue, si ce n’est que la moue Jaggerienne d’Angus Young couplée aux cornes et à la queue démoniaques ont grandement contribué par leur coté choquant à la renommée du groupe.

Bien entendu Ac/Dc n’est pas sataniste mais joue comme la plupart des groupes de hard rock avec cette imagerie puissante et à contre courant capable de capter un public jeune en rébellion.

On début avec le hit mammouth « Highway to hell » et vraisemblablement le riff de hard rock le plus connu de l’histoire, devant le « Smoke on the water » de Deep Purple.

Dire que ce morceau trop entendu ou trop joué ne me procure que peu de plaisir serait certes vrai mais reviendrait à critiquer le sens de l’histoire en un exercice bien vain : qu’on aime ou qu’on aime pas, « Highway to hell » est un monument d’efficacité, une gigantesque machine à embraser les stades.

Pour moi l’album commence  véritablement APRES ce titre phare, avec un « Girls got rythm » et sa rythmique hyper énergique et entrainante, un « Walk over you » plus déroutant avec sa mise en action tardive et ses refrains adoucis, avant que « Touch too much » ne vienne représenter toute la quintessence du charme irrésistible de Bon Scott.

Cerise sur le gâteau, le break central dévastateur qui vient réamorcer la remise en marche finale de l’infernale machine à riffs.

Après « Touch too much » on a le souffle coupé et les jambes molles.

On croit etre rassasié, avoir atteint l’orgasme, l’apothéose mais il n’en est rien.

L’ultra rapide « Beating around the bush » et son arriére gout de baston entre bouseux australiens déboule à la vitesse d’un express longue distance lancé sur des horizons désertiques.

Le plaisir est démultiplié et ce n’est plus simplement le pied qui bouge mais tout le corps qui gigote car pris d’incoercibles besoins de mouvements.

Ayant produit la puissante poussée initiale la mettant en orbite, la fusée Ac/Dciènne contrôle maintenant sa trajectoire avec le très efficace « Shot down in flames » troussé avec un savoir faire hérité de l’habitude comme une groupie d’après ou d’avant concert.

L’énergie déployée est néanmoins toujours fantastique, que ce soit avec le très nerveux « Get it hot » ou le chef d’œuvre « If you want blood » tutoyant les cimes de la perfection de la première à la dernière note avec les riffs d’aciers des frères Young qui viennent entrer en symbiose avec la voix surpuissante de Bon Scott pour créer un déchainement jouissif et ininterrompu de folie hard rock.

Après l’atteinte de tels sommets, il faut bien terminer plus modestement.

Ces rôles échoient à « Love hungry man » mid tempo en fusion reposant sur le seul pouvoir d’attraction sexuelle de Scott puis à l’excellent blues glauque « Night prowler » aux paroles troubles qui inspireront les crimes du tueur en série Richard Ramirez reconnu coupable des meurtres de onze personnes dans les années 80.

En conclusion, vous l’aurez compris en lisant mes commentaires, pour une fois je me sens complètement en accord avec les gouts de la majorité.

« Highway to hell » est en effet un album exceptionnel ou tout ou presque confine à la perfection la plus absolue.

Le son est excellent, puissant et fluide, les titres vous emplissent le corps et l’âme de leur monstrueuse énergie si communicative.

Tout est en place, les riffs terribles, les rythmiques infernales qui ne vous lâchent pas du début à la fin, vous faisant entrer à votre corps défendant dans un état permanent de résonnance.

Pour couronner le tout, outre la qualité intrinsèque des titres, Bon Scott est ici au firmament de son talent, monstrueux de charisme et de ce fluide animal et instinctif propre aux grands chanteurs de rock comme Iggy Pop, Jim Morrison ou Mick Jagger.

Sa mort tragique et accidentelle un an aprés la sortie du disque sera l’une des plus grande tragédies du rock.

Mais la star fauchée jeune et en pleine gloire avec un mode de vie complètement destroy ou le sexe, l’alccol et la violence étaient prédominants acquit par la même occasion un véritable statut de légende du reste largement mérité au vue de ses performances vocales et scéniques.

Bon Scott était sans nul doute un être à part, une comète brillante destinée à illuminer furtivement nos petites vie de types finalement trop rangés et sans histoires.

Pour beaucoup il fut le meilleur chanteur d’Ac/Dc et je ne suis pas loin de partager ce point de vue tant son aura conférait un charme particulier aux compositions de son époque.

Reste pour l’éternité ce « Highway to hell » joyau stellaire, intemporel, inusable qu’on peut écouter 666 666 fois d’affilée dans sa voiture en remuant la tête sans jamais vraiment se lasser ou trouver le temps long.

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