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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 19:27

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french connection 2

 

 

Quatre ans après le très réussi « French connection » de Friedkin, John Frankenheimer décide de réaliser une suite avec « French connection 2 ».

Sorti en 1975, « French connection 2 » se passe contrairement au premier opus entièrement à Marseille ou Jimmy Doyle (Gene Hackman) se rend afin de trouver son ennemi le puissant trafiquant de drogue Charnier (Fernando Rey) qui lui avait échappé in extremis à New-York.

Complètement perdu à Marseille, maitrisant mal la langue, Doyle doit en plus faire avec la méfiance des policiers français commandés par le commissaire Barthélémy (Bernard Fresson) aidé son adjoint gros bras Raoul Diron (Jean Pierre Castaldi alors encore jeune et mince)

Disons le franchement, la première moitié du film est insupportable, avec un Doyle errant à Marseille et s’adressant dans un charabia franglais insupportable à des locaux ne comprenant pas un mot de ce qu’il raconte.

Habitué à foncer tête la première et à dégainer son arme à tout va, Doyle est bridé par les méthodes françaises et se montre d’une inefficacité rare tandis que Charnier, aidé de son lieutenant Jacques (Philippe Léotard) écoule sans trop de difficulté la colossale marchandise produite dans les laboratoires clandestins marseillais.

Puis le chasseur se retrouve victime et Charnier saisit la facile opportunité d’enlever un Doyle déphasé pour le séquestrer dans un hôtel minable et lui injecter des doses de plus en plus massives d’héroïne.

Avec pareil traitement, Doyle devient rapidement un junky et perd tous ses repères spatiaux temporels.

Barthélémy remue ciel et terre pour le retrouver et cette pression policière finit par payer, obligeant Charnier à relâcher un homme brisé et méconnaissable.

Au bord de l’overdose, Doyle survit néanmoins grâce aux médecins de la police.

Sa réhabilitions prend néanmoins des semaines entières, avec des périodes de rechutes violentes et doit beaucoup à la patience de Barthélémy qui veille patiemment son collègue déblatérant moules inepties sur le base ball.

Enfin remis sur pieds, Doyle fait parler son esprit de vengeance aveugle et incinère l’hôtel de son martyr.

La chance sourit enfin aux policiers qui reçoivent une indication concernant le transport de drogues dans le fond d’un cargo hollandais.

Sur les conseils de Doyle, Barthélémy laisse en apparence filer le commandant du navire pour tendre un piège à Charnier et ses hommes.

Compte tenu des sommes mises en jeux, le trafiquant n’à pas le choix et envoie Jacques à la rencontre du commandant, ce qui permet aux policiers de remonter à la source.
Une fusillade intense éclate alors, tuant François et finalement Charnier, ce qui met une fin brutale au film.

En conclusion, « French connection 2 » est une suite d’une faiblesse incroyable comparé au premier opus qui misait tout sur son rythme et l’intensité de ses folles courses poursuites.

Le résultat est ici affligeant, avec un Gene Hackman caricatural jusqu’au ridicule dans une ville méditerranéenne dont il n’a pas les codes.

Avec ses dialogues exaspérants, ses situations convenues et ses acteurs aux abonnés absents, Frankenheimer se plante dans les grandes largeurs en proposant un pale erztaz de l’original.

Seul scène digne d’intérêt, la longue descente aux enfers du policier camé de force, encore que celle-ci soit pour moi bien en deçà de la violence de la chose.

« French connection 2 » ou un navet à oublier.

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