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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 18:50

En 2014, Pigalle toujours tenu à bout de gros bras par son leader François Hadji-Lazaro, continue contre vents et marée de sortir des disques et donne naissance à « T’inquiète ».

Avec se pochette assez peu ragoutante, « T’inquiète » débute par « Le souvenir de son sourire » qui utilise une rengaine un peu facile pour accrocher l’auditeur.

Le rythme retombe sur « La tentation était belle » plat, linéaire et ennuyeux puis Pigalle explore une nouvelle fois le coté sombre de l’existence avec l’histoire glauque d’une enfance tordue « J’ai versé l’essence tout autour des granges ».

On appréciera le coté plus aérien et original de « Faut pas que tu changes » puis écoutera non sans ennui « L’arrêt du bus 51 » narrant une rencontre fortuite et hideuse à un arrêt du bus.

Plus décalé et amusant, « Mon toutou » est une belle déclaration d’amour à un chien (!) devenu le confident d’un homme seul.

Ambiance folk celtique pénible sur « Elle rêvait la tête en l’air » enchainé de « Devant la machine à sous » au texte finement ciselé sur l’addiction parfois fatale aux jeux.

Glissement vers la tristesse et l’ennui sur « Encore faudrait il » puis vers l’accordéon franchouillard des bals populaires avec « Ce soir, c’est çui qui dit qui y est ».

Hommage aux épiciers arabes et à la vie de quartier sur « Chez monsieur Mohamed », puis nouvelle flopée de spleen sur « Partir » et son triste harmonica.

« La baguette » se traine péniblement, « Ma petite sardine » tente d’émouvoir en évoquant avec talent les truands aux grand cœur attachés à leur progéniture.

On arrive enfin à la fin du disque composé de « Le phare » léger et subtil avant un « Ma moman je ne l’aime pas » version tordue d’un conte pour enfant.

En conclusion, « T’inquiète » fait l’effet d’un album de plus de Pigalle qui se répète au fil des ans et ne se risque pas au-delà du petit périmètre de la chanson dite réaliste.

Même si le talent littéraire de Hadji-Lazaro n’est plus à démontrer et si le bonhomme excelle dans l’ébauche de textes subtils, sombres et parfois émouvants, la musique reste quand à elle parfaitement minimaliste.

Difficile donc de s’enthousiasmer pour le manque de mélodie, de vivacité et de punch de la musique de « T’inquiète » qui restera une belle curiosité un peu vaine pour amoureux de beaux mots.

T'inquiète (Pigalle)
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