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24 juillet 2014 4 24 /07 /juillet /2014 18:58

L’exploration de la filmographie d’Alfred Hitchcock n’a sans doute pas de limites rapidement atteintes aussi est-ce avec une certaine jubilation que j’ai pu visionner « Le procès Paradine ».

Vieux film en noir et blanc sorti en 1947, « Le procès Paradine » raconte une histoire ultra classique de procès ou un jeune et bel avocat londonien Anthony Keane (Gregory Peck) accepte de défendre une séduisante jeune femme accusée du meurtre de son mari, Anna Paradine (Alida Valli).

D’emblée, Keane est troublé par la beauté froide de Mrs Paradine et prend personnellement le parti de défendre son innocence.

Cette proximité produit immédiatement une impression de gêne chez sa femme, Gay (Ann Tod) en raison du surcroit de travail qu’il provoque chez son mari et de l’annulation d’un voyage en Europe prévu de longue date.

Keane se trouve peut convainquant lorsqu’il s’agit défendre le caractère professionnel de son affaire et prend de lui-même l’initiative de se rendre dans la banlieue de Londres dans la maison qu’occupait le défunt.

Dans une belle maison bourgeoise de campagne, Keane fait la connaissance troublante d’André Latour (Louis Jourdan) le valet des Paradine, qui l’épie et se montre particulièrement hostile à l’égard d’Anna Paradine.

De retour à Londres, la situation ne s’éclaircit pas forcément et le procès bat son plein.

Celui-ci présidé par le juge Lord Thomas Horfield (Charles Laughton) se montre particulièrement houleux et débouche sur une confrontation directe entre Keane et Latour, qui sous le feux des questions de l’avocat, finit par céder peu à peu du terrain et révèle son implication dans un possible meurtre de Mr Paradine.

La défense acharnée de Keane finit donc par porter ses fruits et l’avocat pousse Latour à reconnaitre qu’il a probablement empoisonné Paradine car celui-ci avait découvert qu’il courtisait sa femme.

Le fait que Latour ait été de surcroit l’un de bénéficiaires du testament du vieux militaire aveugle en raison de ses bons et loyaux services, constitue de surcroit une circonstances aggravantes.

Mais si Latour qui s’obstine à associer Mrs Paradine à cet assassinat, finit par céder et à se suicider par peur du déshonneur public, un nouveau coup de théâtre se produit lorsque Anna, ébranlée par l’annonce de la mort du jeune homme, accepte de s’accuser de complicité de meurtre.

Cette annonce bouleverse Keane, qui comprend la relation amoureuse entre Latour et Mrs Paradine, et l’assassinat du mari handicapé, principal obstacle à leur passion.

Il trouve cependant un soutien bienvenu auprès de sa femme et accepte de se rapprocher d’elle après l’avoir si longtemps délaissée …

En conclusion, « Le procès Paradine » est un film faisant son âge et se caractérise par un manque patent d’action.

Inutile de dire qu’on trouve le temps long auprès de ses presque deux heures et que la qualité du jeu des acteurs notamment Valli parfaite en femme fatale et Peck toujours aussi impressionnant/énervant de charisme insolent.

Malgré sa force, le thème de de la passion amoureuse et l’ambigüité de la relation entre l’avocat et sa cliente, ne sont pas suffisamment mis en avant pour tenir le film à bout de bras et « Le procès Paradine » ne tient donc pas au niveau du suspens toutes ses promesses, loin s’en faut.

Un film qu’on qualifiera donc de mineur dans la si riche filmographie du maitre britannique.

Le procès Paradine (Alfred Hitchcock)
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