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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 20:52

Nous passons maintenant à une version plus conventionnelle du rock avec Midnight oïl, groupe australien formé à Sydney à la fin des années 70 et dont l’heure de gloire culmina en 1987 avec « Diesel and dust ».

Militants écologiques emmenés par le charismatique chanteur chauve Peter Garrett, les membres de Midnight oïl trouvent en effet avec ce septième album la clé d’une infernale machine à tubes qui viendront inonder la planète.

Le premier d’entre eux justement est « Beds are burning », parfait hit radio au rythme soutenu mais maitrisé porté par des refrains fédérateurs au fort contenu politique.

Difficile de résister au chant heurté et habité de Garett sur « Put down that weapon » incroyable tube donnant la chair de poule et surpassant pour moi de la tête et des épaules son pourtant glorieux prédécesseur.

C’est donc passablement ébranlé que l’auditeur revient sur terre avec « Dreamland » beaucoup plus doux linéaire et terne avant sombrer dans la douce torpeur de la ballade « Artic world ».

Le groupe reprend modestement de la vitesse avec « Warakurna » qui passe tout à fait inaperçu en comparaison de « The dead heart » nouveau tube aux refrains balayant tout sur leur passage.

Nouvelle semi ballade mélancolique et assez réussie du reste, « Whoah » avant un nouveau hit sous tension dont le groupe semble avoir le secret, « Bullroarer ».

Midnight oïl glisse non sans fluidité et habileté sur « Sell my soul », ennuie ferme avec « Sometimes » pour conclure avec un « Gunbarrel highway » plutôt agréable.

En conclusion, pour les gens de ma génération, « Diesel and dust » évoque peut être quelques souvenirs, deux ou trois tubes passant à la télévision ou à la radio avec un chanteur au physique impressionnant et un groupe évoluant dans l’univers assez exotique du bush australien, bref une attraction plaisante sans qu’on adhère un seul instant au contenu politique de son message.

Malgré quelques creux notables, « Diesel and dust » demeure même passé l’épreuve du temps un album étonnant, très maitrisé oscillant entre influences pop et réminiscences de rock musclé, avant de révéler une poignée d’armes maitresses constituées de tubes puissant et audacieux.

Ceci ne suffit pas à faire de lui un authentique chef d’œuvre mais lui permet d’arracher un certain respect, celui d’une efficacité notable que le groupe aura toutes les peines à conserver par la suite.

Diesel and dust (Midnight oil)
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