Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 14:32

sherif_NY.jpg3

 

 

Bien qu’étant réputé comme un film mineur, « Un shérif à New-York » est intéressant en tant que première collaboration entre Clint Eastwood et Don Siegel.

Sorti en 1968 alors que la carrière de l’acteur explose tardivement dans les westerns spaghetti de Sergio Léone, « Un shérif à New-York » raconte les mésaventures de Walt Coogan (Clint Eastwood) un shérif de l’Arizona irrévérencieux aux méthodes brutales chargé de se rendre à New-York pour ramener un prisonnier dans son état d’origine.

Arrivé dans la grosse pomme avec ses bottes et son chapeau de cow boy, Coogan ne passe pas inaperçu et comprend qu’il devra patienter un peu lorsque le lieutenant Mc Elroy ( Lee J Cobb) lui apprend que son prisonnier James Ringerman (Don Stroud) est à l’hôpital en raison d’une ingestion massive de LSD.

Pourtant Coogan fait contre mauvaise fortune bon cœur, prend une chambre dans un hôtel de seconde zone et parvient à séduire Julie (Susan Clark) une psychologue rousse travaillant pour la police.

Impatient, Coogan n’hésite pas à mentir aux policiers pour pouvoir approcher son prisonnier et accélérer la procédure d’extradition.

Mais alors qu’il sort Ringerman seul de l’hôpital il est assommé par un homme qui permet à son prisonnier de s’enfuir en compagnie de sa petite amie Linny (Tishia Sterling) brunette à cheveux courts aussi mignonne que dérangée.

Dés lors malgré les remontrances de Elroy, Coogan va continuer à traquer sa proie dans un environnement urbain qu’il connait mal tout en continuant sa relation avec Julie complètement tombée sous le charme de son cow boy viril.

Coogan va aller voir la mère de Ringerman, fréquenter les night clubs hippies de la fin des années 60 ou sexes et drogues se mélangent et enfin retrouver la trace de Linny en espérant qu’elle le mène à son homme.

Mais Coogan se laisse prendre au charme de la belle jeune femme et oubliant toute prudence se jette dans un terrible guet apens ou quatre hommes de main le passent à tabac.

S’en sortant de justesse et bravant les menaces de Elroy, Coogan exerce alors une terrible pression sur Linny et la contraint à l’emmener dans la cachette de Ringerman dans un cloitre médiéval situé dans un parc.

Après fusillade, bagarre et course poursuite haletante en moto dans les allées du parc, Coogan parvient à arrêter le fugitif et bénéficie de la clémence de Elroy qui le laisse partir.

Le shérif rejoint son Arizona natal en laissant derrière elle une Julie plus enamourée que jamais.

En conclusion, « Un shérif à New-York » est certes un film mineur dans la filmographie de Eastwood mais n’en demeure pas moins marqué par tout le savoir faire de Don Siegel, l’un des meilleurs réalisateurs des années 70.

Tout le film repose sur le décalage entre le flic de la campagne perdu dans une ville monstrueuse ou il essuie les remarques désagréables des citadins.

Mais le shérif tenace fait preuve de détermination et de sens de l’adaptation en se montrant parfaitement capable d’évoluer dans le milieu hippy branché de la fin des années 60.

Dans un rôle de flic bourru, dur, dragueur et un tantinet macho, Eastwood est impressionnant de charisme et au fait de sa beauté plastique.

Lee J Cobb lui donne une réplique convaincante, tandis que les minettes ont des rôles plutôt accessoires autour de la star.

Boosté par la musique pseudo western de Lalo Schifrin, Siegel réalise quelques scènes fortes, comme des arrestations musclées (d’un indien au début du film puis de Stroud dans le parc) ou l’hallucinante scène de débauche psychédélique du night club.

En résumé un film pas si mineur que cela qui comblera les fans de l’Inspecteur Harry et du duo souvent gagnant Eastwood-Siegel.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Seth
  • : Articles/Chroniques pour un partage de voyages interieurs majoritairement littéraires
  • Contact

Recherche

Pages

Catégories