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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 12:05

Lorsqu’on se penche sur l’histoire du hard rock français, on se heurte assez rapidement à un vide et en dehors de Trust, aucun nom de vient forcément à l’esprit.

Pourtant au début des années 80, Satan jokers fut l’une de ces courageuses tentatives d’adaptation de cette musique qualifiée d’extrême en France, avant de jeter l’éponge au bout de deux albums.

Son fondateur, Renaud Hantson, batteur émérite, se distingua comme compositeur dans diverses comédies musicales à succès (Notre dame de Paris, La légende de Jimmy ou Starmania) avant à la fin des années 2000 de revenir à ses premiers amours de reformer les Satan jokers.

En 2011 sort « Addictions » troisième effort de la nouvelle mouture du groupe formé de Hantson (chant/batterie), Pascal Mulot (basse), Michael Zurita, Olivier Spitzer (guitares).

Avec sa pochette passe partout peu attirante, « Addictions » débute par « Reine cocaïne » qui superpose maladroitement guitares lourdes et chant suraigu assez caricatural.

Après presque trois minutes de souffrance, on est soulagé de passer à « Dealer (docteur vice) » qui si il continue de pécher par un son cafouilleux, pose néanmoins de solides et dynamiques refrains.

Vous l’aurez compris, cet album concept sombre qui se centre sur les problèmes de drogues du chanteur-leader continue sur la même ligne avec « Substance récompense » qui tente de dompter un peu sa fougue pour un résultat plus calme et mélodique.

Le son reste lourd, quasiment néo-metal, et Hantson met enfin en avant son talent de song writer pour glisser un « Euphorie » assez habile.

Malgré son punch et son engagement, « Appétit pour l’autodestruction » passe avec le même sentiment de fouillis et la ballade « Une semaine en enfer » vient comme une belle respiration douce amère.

On s’ennuie ferme sur le lent et sinueux « Effet parano », lève un sourcil plutôt intéressé sur « Detox » plombé toutefois par un son d’une grande lourdeur et un chant difficilement audible.

Une nouvelle ballade assez mièvre « Lune de miel » plus loin et les Satan jokers placent un nouveau mid tempo heavy metal équilibré et fluide « Mephedrone ».

On se traine péniblement sur « Puzzle cérébral » longue agonie de près de quatre minutes et arrive enfin à la fin du disque composé de l‘horrible « Chute, rechute » et d’un ultime titre speed cacophonique « Ma vie sans ».

En conclusion, foin de nostalgie ou de nationalisme, « Addictions » de Satan jokers est un bien mauvais album à peine écoutable. En cause principalement une production de qualité médiocre et en second le désintérêt total pour les problèmes de dépendance du chanteur.

La puissance du feu du disque est en effet importante, la plupart des tempo sont rapides voir très rapides avec un influence heavy-speed marquée mais tentent également d’intégrer l’aspect massif du néo des années 2000 avec une lourdeur dans les riffs.

Le mélange ne prend pas très bien mais le pire est le chant de Hantson, très caricatural du heavy des années 80 mais mal mixé, mal intégré à la musique et surtout incompréhensible.

Coincé entre des influences traditionnelles et un penchant compréhensible pour coller à son temps, « Addictions » se plantent pour moi complètement sur le fond et la forme.

On se dit donc dès fois, que le relatif anonymat de ce type de groupe peut être justifié !

Addictions (Satan jokers)
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