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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 16:54

L’affreux Rob Zombie est un artiste difficilement classable, car réalisateur de films d’horreurs, dessinateur de comics mais c’est surtout le musicien qui nous intéressera ici avec « American made music to strip buy » et son aguichante pochette confirmant le gout du Monsieur pour les belles filles dénudées.

Nous sommes en 1999 et « American made music to strip buy » est un disque à part remixant la plupart des titres de Rob Zombie peu après la sortie de son premier album solo en 1998.

On commence sans surprise par « Dragula » le titre le plus puissant de Rob Zombie dont la version remixée diffère à peine de l’originale.

Pas de doute, on a affaire à du métal industriel complètement déjanté voir jeté sur lequel l’homme-monstre pose sa voix rauque et menaçante.

L’intensité croit encore d’un cran (oui c’est possible !) avec « Superbeast » dont le remix met en avant la fluidité et le muscle des refrains.

Tout se calme et l’auditeur navigue dans le metal industriel lourd et bizarre de « How to make a monster » puis le plus lancinant « Living dead girl ».

L’influence des riffs de Rammstein se fait alors clairement sentir sur « Spookshow baby » d’une puissance phénoménale proprement irrésistible.

En comparaison « Demonoid phenomenon » dans une version ultra électro fait bien pale figure et on s’enfonce bien profondément dans les tréfonds de l’obscur marécage « The ballad of resurrection Joe and Rosa Whore » et de l’ultra lisse branchouille « What lurks on channel X ? ».

A ce stade l’ennui voir l’endormissement guette l’auditeur qui voit passer devant lui le très médiocre « Meet the creeper » et ses longues presque cinq minutes.

Le disque se traine comme un vieux Zombie en fin de non vie avec « Return of the phantom stranger » et son beat agonisant et comme un signe du suprême foutage de gueule de l’entreprise le lascar nous ressort deux titres déjà passé à la moulinette du remix « Superbeast » et « Meet the creeper ».

En conclusion, « American made music to strip buy » est une entreprise artistique des plus discutable et n’enrichit en rien la carrière déjà plus que discutable de Rob Zombie.

L’idée de créer un album de remix un an seulement après la publication de son premier disque conduit immanquablement à une impasse artistique devant la peu de choix proposés et surtout la pauvreté de l’enrichissement du traitement réalisé.

Ce n’est pas le sticker Rammstein ou la pin-up attrape couillon qui suffiront à inverser le sentiment général que « American made music to strip buy » est une entreprise vaine et une belle plantade artistique.

Au-delà de l’intérêt personnel on l’espère honnête du chanteur pour les remix, on ne peut que déconseiller formellement l’achat de ce disque d’un artiste par ailleurs habile mais selon moi largement surestimé.

American made music to strip by (Rob zombie)
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