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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 19:45

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Le monde de la musique toujours mais plus introspectif, sombre et nuancé de The cure, groupe de rock culte à la fois pop et gothique.

Formé à la fin des années 70, The cure fut une influence majeure des années 80 avec des albums de références alternant morceaux catchy tournant en rotation sur les radios et télévisions grand public et compositions plus intimistes et torturées.

Sorti en 1982, « Pornography » annonce clairement la couleur avec sa pochette sombre et psychédélique représentant le trio de base composé de Robert Smith (guitare/chant), Simon Gallup (basse) et Laurence Tôleurs (batterie).

L’entame se fait avec « One hundred years » long titre de plus de six minutes déroulant une ambiance hypnotique soutenue par des riffs obsédants et par la voix si prenante de Smith.

On poursuit avec « A short term effect » dans le même lignée, lente, torturée et psychédélique mais le groupe parvient toujours par sa créativité et son intensité à tenir l’auditeur en éveil.

The cure se surpasse encore sur « Hanging garden » à l’atmosphère de rêve opiacée toujours aussi captivante mais aux refrains encore plus soutenus.

L’ambiance se refroidit avec « Siamese twins » titre lent portée par une mélodie douce et triste.

On continue de se faire du mal pour se sentir bien avec « The figure heads » qui vous entraine dans un tourbillon enivrant de malaise chloroformé rendu irrésistible par la subtilité des riffs et la voix de Smith.

The cure poursuit sa lente marche en avant triste mais à la splendide beauté glacée sur « A strange day » puis bascule complètement dans la démesure new wave la plus absolue d’un « Cold ».

Ce court et douloureux album se termine sur « Pornography » long morceau déchirant et chaotique jusqu’à en être pénible à l’écoute.

En conclusion, « Pornography » pourra difficilement plaire aux natures enjouées, optimistes et bouillonnantes d’énergie.

Si on se sent en revanche attiré par les atmosphères gothiques, psychédéliques et new wave, on ne pourra qu’en gouter les saveurs multiples raffinées.

« Pornography » est un album sans hit, incroyablement sombre et torturé, et donc peu accessible mais sa créativité, son intensité et la qualité formidable de ses compositions compensent allégrement ce coté peu accrocheur.

La voix unique de Smith, si digne dans sa souffrance produit toujours une très forte impression.

« Pornography » est un chef d’œuvre artistique, un diamant noir, une orchidée aux effluves malsaines mais tellement enivrantes.

A recommander à tous les amateurs de musique sombre et introspective à écouter les soirs de cafards en hiver quand la vie vous semble complètement dénuée de sens.

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