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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 08:53

A ma grande surprise, la chronique de « About love » des Plastiscines avait été plutôt favorable, mais qu’en est il au juste de « LP1 » leur premier disque sorti en 2007 ?

A cette époque et comme le montre la pochette du disque, nous avons affaire à un quatuor de minettes d’à peine de vingt ans composé de Katty Besnard (guitare/chant), Marine Neuilly (guitare), Zazie Tavitian (batterie) et Louise Basilien (basse).

Poussé aux fesses par la presse rock française comme d’autres groupes de quasi teen agers parigots (The BB Brunes, Naast voir Pravda), les Plastiscines bénéficient d’une belle exposition médiatique et surtout de l’engouement d’un jeune public en mal d’idoles.

Foin d’a priori et autres délits de faciès, « LP1 » débute par « Alchimie » morceau power rock rapide et très soutenu.

Encore sous l’effet de surprise, on enchaine avec « Loser » reconnaissons le entrainant et diablement efficace en misant sur la vitesse, l’énergie et la fraicheur.

Bien entendu les influences anglo-saxonnes sont bien vite appelées à la rescousse sur « Shake (twist around the fire) » et « Mister driver » tous deux directs, tranchants et nerveux.

On revient au français avec « La règle du jeu » certes simpliste au niveau des paroles mais évoquant par sa force d’impact les glorieuses années 80 de Téléphone puis choisit la carte de l’originalité frenchyy en rendant hommage à l’univers poétique de Raymond Quenau avec « Zazie fait de la bicyclette ».

Les Plastiscines placent ensuite une jolie ballade anglo saxonne, « No way » tube en puissance évoluant tout en finesse et en subtilité puis s’amusent dans le registre plus léger et frais de « Pop in, pop out ! ».

En comparaison, « Rake » passe bien inaperçu, « Tu as tout prévu » évoque une pop rock adolescente bien faible, avant que « Human rights » ne redresse vigoureusement la tendance avec un rock offensif lorgnant vers le punk.

Ultime fusée du disque, « Under control » clôt les débats sur un rock véloce et dynamique.

En conclusion, « LP1 » est si on fait abstraction de la jeunesse de ses créatrices, un bon disque de rock français brassant habilement influences anglo saxonnes contemporaines (The white stripes) mais aussi françaises un peu plus anciennes (Téléphone voir les films des années 60).

Le rock juvénile des Plastiscines apparait donc coloré de punk qui lui confère fougue et dynamisme mais aussi de pop pour le tempérer, le rendre plus facile d’approche et éventuellement formatable pour les médias plus généralistes.

Force est de constater que Rock&Folk avait eu le nez creux en soutenant ce groupe qui était plus qu’une formation de gamines fashion victims au joli minois et contenait musicalement une base solide qui sera fructifiée les années suivantes.

Nous sommes à vrai dire assez loin du chef d’œuvre mais « LP1 » remplit fort bien son office et touche non sans adresse sa cible : divertir et toucher un jeune public en mal d’icones rock de sa génération.

LP1 (The plastiscines)
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