Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 21:38

jean_florette-copie-1.jpg3

 

 

Il était logique de compléter l’œuvre de Claude Berri par « Jean de Florette » première partie de son diptyque cinématographique consacré à Marcel Pagnol.

Sorti en 1986, « Jean de Florette » raconte dans les années 20 dans un petit village de Provence près d'Aubagne, la lutte farouche de la famille Souberyan pour faire l’acquisition d’une ferme située sur une source d’eau jugée indispensable pour le développement d’une culture/agriculture rentable.

Le jeune Ugolin (Daniel Auteuil) est l’élément moteur de ce projet mais son vieil oncle César (Yves Montand) marque rapidement son ascendant sur lui pour lui souffler des méthodes peu reluisantes.

En effet, Piquebouffique le propriétaire de la ferme en question située sur le domaine des « Romarins », ennemi viscéral des Souberyan, se refusant à leur vendre sa propriété est finalement brutalement éliminé.

Sentant arriver la question des héritiers, César et Ugolin décident de boucher la source de la ferme pour lui faire perdre de sa valeur et l’acquérir pour un prix dérisoire.

Mais prenant tout le monde à contrepied, arrive un héritier de la ville, Jean Cadoret (Gérard Depardieu) qui délaisse ses activités de percepteur, pour s’implanter aux Romarins avec tout sa famille : Aimée (Elisabeth Depardieu) et la jeune Manon (Ernestine Mazurnova).

Cadoret est un exalté avec des projets plein la tête qu’il a minutieusement préparés en se documentant.

Il se lance dans le projet fou d’élever des lapins d’Australie à la reproductivité foudroyante tout en cultivant en parallèle ses légumes.

Habile, Ugolin se positionne en voisin chaleureux et fait mine de l’aider pour mieux surveiller ces activités.

En réalité, il rend compte à César et le duo machiavélique manœuvre pour détruire les projets du citadin exilé et lui rendre la vie impossible dans le village.

Dans les faits, l’énergie et l’obstination de Cadoret impressionnent Ugolin dont la mentalité campagnarde est plus pragmatique et étriquée.

Pourtant, lorsque les premiers jours de sécheresse de l’été arrive, le travail de sape des Souberyan commence à payer et Cadoret se trouve vite à cours d’eau.

Pour survivre, il doit donc entreprendre des harassantes allées et venues dans les collines pour ramener des l’eau à dos de mulet et d’homme.

Rapidement ruiné, Cadoret ne peut faire face malgré le courageux soutien de sa femme.

Il décide alors en désespoir de cause de creuser un puits et d’utiliser de la dynamite pour briser les épaisses roches lui barrant l’accès à l’eau.

C’est au cours d’une de ces dangereuses manœuvres qu’il est frappé par des projections et perd la vie.

Malgré les remords sincère d’Ugolin, finalement pris de pitié pour cet homme courageux, franc et naïf, César triomphe et pousse son neveu à acquérir la demeure.

Seule reste Manon, qui malgré son jeune âge a conscience de tout …

En conclusion, « Jean de Florette » est un film intéressant montrant toute le coté machiavélique, dur, sournois et cruel de certaines familles de propriétaires terriens prêtes à tout par ambition.

Le rythme du film est assez lent, comme ralenti par la chaleur écrasante du Midi.

Mais malgré la qualité des écrits de Pagnol, « Jean de Florette » serait peu de choses sans la qualité de ses acteurs.

En jeune paysan faible et peu malin, Auteuil obtient un rôle fantastique, pourtant il ne peut que s’effacer devant la performance « larger than life » de Depardieu, rêveur outrancier animé d’un amour passionnel qui causera son aveuglement puis sa perte.

 

Du cinéma français traditionnel sans doute, mais de qualité.

 

Une valeure sure ...

Partager cet article
Repost0
24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 20:45

3 manon_sources.jpg

 

 

Flash back atour d’un classique du cinéma français « Manon des sources » de Claude Berri, deuxième volet cinématographiques après « Jean de Florette » adapté de l’œuvre de Marcel Pagnol, « L’eau des collines ».

Sorti en 1986 dans la foulée du premier opus, « Manon des sources » reprend l’histoire dans les années 30 d’une puissante famille d’un petit village près d’Aubagne, les Soubeyran.

Réduits à deux personnes, le jeune Ugolin (Daniel Auteuil) et son oncle le vieux César dit le Papet (Yves Montand), les Soubeyran sont parvenus après une ruse sournoise à déposséder un citadin bossu venu cultiver la terre en lui dissimulant une source d’eau indispensable pour la réussite de son projet.

Mort de chagrin après l’échec de son entreprise, l’homme appelé Jean de Florette a laissé une fille Manon (Emmanuelle Béart) aussi sauvage que belle, vivant seule avec ses brebis dans les collines du village.

Après avoir récupéré la terre de Florette et rétabli le système d‘irrigation, Ugolin est devenu un cultivateur prospère dans la culture d’œillets.

Pourtant au cours d’une des ses maraudes de chasseur, Ugolin tombe sur Manon qui se baigne nue dans les sources et tombe instantanément amoureux de la belle sauvage.

Il en devient obsédé, l’épiant la journée dans le plus grand secret et nourrissant une sombre jalousie pour un instituteur qui la courtise également.

Poussé par César qui lui conseille de trouver une femme pour assurer la descendance de la famille, Ugolin tente une approche d’une maladresse confondante et ne réussit qu’à l’effaroucher davantage.

Pourtant Ugolin ignore que l’énigmatique jeune femme ne désire que venger son père en asséchant l’unique source d’eau alimentant le village et ainsi le placer dans un état extrêmement critique.

Privés d’eau pour vivre et cultiver leurs terres, les villageois sont vite exaspérés d’autant plus que les réponses apportées par les pouvoirs publics se montrent inadaptées et exaspérantes.

Alors le prêtre organise une procession afin de revenir l’eau qui est en réalité rétablie par le jeune instituteur qui a obtenu les faveurs de Manon et qui l’épouse l’élevant au rang de notable du village.

Cette préférence ajoutée aux accusations publiques de Manon contre Ugolin et César, le plonge dans le désespoir.

Rongé par le sentiment d’avoir perdu l’élue de son cœur, Ugolin se pend.

Seul survivant des Soubeyran décimés, César comprend tardivement que Jean de Florette était son fils et meurt en léguant à Manon tous ses biens.

En conclusion, bien que ultra classique et rabâché dans les lycées, « Manon des sources » demeure malgré le poids des ans un film toujours plaisant à regarder.

Le spectateur est happé dans ce drame provençal ou les mauvaises actions des protagonistes du premier volet finissent par les rattraper et à provoquer un châtiment à effet retard.

Bien entendu les acteurs sont bons avec un travail amusant sur l’accent du Sud totalement artificiel chez Daniel Auteuil, impressionnant dans son obsession maladive pour une femme inaccessible pour lui.

Idéal donc pour un visionnage grand public, même si tout ceci reste comme la plupart des films français finalement très convenu et sans grande surprise cinématographiquement parlant.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Seth
  • : Articles/Chroniques pour un partage de voyages interieurs majoritairement littéraires
  • Contact

Recherche

Pages

Catégories