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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 15:29

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Suivant logiquement les pas de son prédécesseur, « Vaudou » de Jacques Tourneur voit le jour en 1943.

L’ambiance de ce film diffère toutefois rapidement de celle de « La féline » puisque Betsy Connell (Frances Dee) une jeune et séduisante infirmière canadienne accepte un poste sur l’ile de Saint Sébastien aux Antilles auprès d’un certain Paul Holland (Tom Conaway), important propriétaire terrien de l’ile.

Pendant la longue traversée, Betsy découvre la personnalité un brin mélancolique et étrange de son nouveau patron puis prend ses marques dans sa spacieuse maison.

Elle fait également rapidement connaissance avec Wesley (James Ellison), le demi frère de Paul, qui sous des dehors plus légers que lui, semble souffrir d’un violent tourment intérieur.

Il est vrai que Paul est l’unique patron des plantation et règne en maitre sur ses employés antillais, qu’il traite toutefois avec respect et humanité, comme Alma (Teresa Harris) la pétillante et malicieuse femme de ménage de la maison.

Déjà passablement troublée, Betsy va faire la connaissance de la famme de Paul, Jessica (Christine Gordon) d’une manière fort étrange, en la voyant marcher la nuit et l’entendant pleurer.

Jessica est également accompagnée d’un noir marchant également à la manière d’un possédé, le dénommé Carre Four (Darby Jones).

Prise de panique, Betsy hurle ce qui réveille toute la maison et provoque l’irruption de Holland, qui lui avoue sèchement que sa femme souffre de troubles neurologiques tout en critiquant le manque de maitrise de soi de l’infirmière.

Pour se remettre de ses émotions, Betsy accepte de prendre un verre avec Wesley en ville et découvre le fort penchant à l’alcoolisme du jeune homme.

Au cours de l’entretien, un incident éclate, lorsqu’un chanteur de calypso insinue que Jessica a perdu la tête après qu’elle ait entretenue une liaison avec Wesley.

La situation s’envenime malgré les excuses du chanteur et il faut alors l’apparition de Mrs Rand (Edith Barrett), la mère de Wesley pour ramener le jeune homme à la raison et lui faire quitter le bar.

Les rapports entre Holland qui plait on en sait trop comment à Betsy et l’écorché vif Wesley qui lui reproche d’être à l’origine de la paralysie de Jessica, restent cependant explosifs.

Ayant compris la raison principale de sa venue, Betsy fat alors de son mieux pour participer aux traitements de Jessica, même si ceux-ci malgré les tentatives médicales les plus osées, restent absolument sans effet.

Après une discussion avec Alma, Betsy décide de s’intéresser aux rites vaudou, pour voir si ceux-ci pourraient réussir à guérir Jessica là ou la médecine traditionnelle sembler faire chou blanc.

Tremblante de peur, elle se rend alors avec Jessica en pleine nuit dans un endroit secret ou les antillais dansent à en perdre haleine sur le son obsédant des chants et des tams tams pour se mettre en transe afin de rentrer en communication avec leurs dieux.

La cérémonie à laquelle participe Carre four est ultra impressionnante mais ne permet pas de réveiller Jessica, figée dans ce qui ressemble fort à une demi vie et qui supporte même une lame enfichée dans son bras.

Betsy ramène Jessica à la maison non sans s’être entretenue avec Mrs Rand, qui semble une adepte des rites vaudou et capable de contrôler le zombie Carre four.

La situation s’envenime lorsque le préfet demande à placer Jessica à l’asile et une enquête pour connaitre les causes exactes de se maladie, et c’est finalement Mrs Rand, qui avouera par jalousie avoir eu recours aux rites vaudou pour envouter Jessica dont son fils était épris.

Si ces aveux évitent d’impliquer directement Holland et Wesley, ils n’empêchent pas la magie incontrôlable du vaudou de s’exercer pour récupérer Jessica.

L’amoureux damné, Wesley prend alors sur lui d’arracher Jessica à l’emprise du vaudou et s’enfonce avec elle dans les eaux profondes de l’océan.

Il y perd la vie et Jessica ce qui en restait.

Ce sacrifice et cette fin tragique laissent Betsy et Holland seuls mais unis.

En conclusion, « Vaudou » est un film encore plus étrange, fantastique et fascinant que « La Féline » qui déjà ne manquait pas d’attraits.

L’ambiance tropicale et mystérieuse de son déroulement y sont bien entendus pour beaucoup, la qualité de l’intrigue, tordue et gothique à souhait également.

Les acteurs sont bons, tout particulièrement Frances Dee-licieuse, même si un peu trop beaux et stéréotypés à mon sens avec ses hommes gominés en costumes cravates sous la chaleur étouffante des tropiques.

Point fort du film, la musique particulièrement envoutante notamment dans les scènes de transes rituelles.

Difficile donc de ne pas se sentir troublé et attiré par la sensualité et l’élégance feutrée, sombre de ce film, qui est à mon avis le meilleur film de Jacques Tourneur.

Un plaisir pour cinéphile certes, mais un plaisir particulièrement envoutant.

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