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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 18:12

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Après Daredevil place à Luke Cage dans la collection Marvel noir parue en 2009.

Le principe est ici toujours identique, revisiter les origines d’un héros des années 60-70 en les plaçant dans une ambiance de polar des années 30.

Avec Cage alias Power man, l’un des premiers héros noir de Marvel crée en 1972,  les scénaristes Mike Benson et Adam Glass disposaient d’un sujet en or.

L’homme a en effet une forte personnalité, des pouvoirs intéressants (super force, invulnérabilité importantes) et incarne le héros afro américain type pret  à se battre pour défendre la fierté de sa communauté dans la rue.

Benson et Glass exploitèrent le sujet en créant « Luke Cage : clair de lune sur Harlem » avec Shawn Martinbrough aux dessins.

Nous sommes ici dans le Harlem des années 30, celui des artistes mais aussi des redoutables gangs.

Après dix ans passés en prison pour avoir frappé un policier blanc et avoir servi de cobaye pour des expérimentations faisant de lui ce qu‘il est à présent, Luke Cage retrouve un quartier qu’il ne reconnait plus.

Son ami d’enfance Stryker est devenu le gangster le plus puissant du quartier et sa  girl friend Joséphine Ball est morte dans un incendie.

Un peu perdu, Cage se voit proposé de travailler pour Banticoff un riche blanc, dont la femme a été assassinée à Harlem.

Fidèle à sa réputation de héros à louer, Cage accepte et se lance dans une ténébreuse enquête ou il ne tardera pas à tomber sur son vieil ennemi Tombstone, noir albinos  à la peau presque aussi dure que la sienne.

Alors après avoir échappé à un piège organisé par des flics ripoux en cheville avec Tombstone, Cage va commencer à se méfier de son employeur et réaliser que celui-ci l’a engagé pour lui faire porter le chapeau de la mort de sa femme.

Il va également retrouver Joséphine, vivante mais défigurée au couteau par Tombstone sur ordre de Stryker.

Ivre de vengeance Cage met le feu à l’immeuble de son ancien ami et le laisse à son tour défiguré par les flammes.

Mais Stryker, Tombstone, le policier ripoux  et Banticoff s’unissent pour kidnapper le fils que Cage a eu avec Joséphine.

Le héros de Harlem est alors forcé d’éliminer ses rivaux un par un et termine par le cerveau de l’histoire, Banticoff, ex GI noir américain revenu de la première guerre mondiale en se faisant blanchir le peau pour séduire et épouser une femme blanche riche qui aura le malheure de tomber enceinte ce qui le conduira à l’assassiner.

 

Après avoir triomphé de ses ennemis, Cage honorera avec joie son mythe d'homme noir invincible qui donnera du baume au coeur de la communauté afro-américaine.

 

En conclusion, « Luke Cage, clair de lune à Harlem » est une solide histoire écrite dans la plus parfaite tonalité des polars glauques et sordides de la série noire.

Benson et Glass nouent une intrigue retorse ou le héros désabusé s’embourbe davantage à chaque pas.

Bien entendu dans cet univers de gangsters noirs, la violence est extrême et les morts nombreux sans toutefois atteindre le niveau d’hémoglobine d’un Wolverine.

Le style élégant et sombre de Martinbrough parvient à recréer un Harlem des années 30 glauque à souhait ou Cage archétype du héros solitaire, fier, viril et macho évolue sur fond de racisme envers la communauté noire.

Nous ne sommes donc pas en présence d’un chef d’œuvre mais devant une commande bien honorée par des artistes de talent.

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