Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 20:30

doo_little.jpg5

 

 

Une année seulement après la sortie du très remarqué « Surfer rosa », les Bostoniens de Pixies alignent en 1989 « Doolittle » à la curieuse et assez laide pochette doté d’une structure chargée et de couleurs froides.

A l’entame de « Debaser » on retrouve le talent mélodique du groupe s’exprimant sur des structures simples, courtes immédiatement accrocheuses tout en n’étant pas exemptes de passages plus puissants et rageurs.

Le coté violent des Pixies s’exprime plus librement sur « Tame » ou Francis Black fait hurler ses cordes vocales.

Arrive ensuite « Wave of mutilation » authentique tube fort diffusé sur toutes les radios lors de sa sortie et dont le succès commercial demeure largement mérité au regard de sa remarquable fluidité.

On calme le jeu avec « I Bleed » amuse gueule sympathique sans être transcendant pour déboucher sur un second tube encore plus exceptionnel que « Wave of mutilation », « Heres comes your man » petit bijou de ballade surf music magnifiée par le jeu de guitare de Joey Santiago et par le talent de songwriter de Black.

L’auditeur se laisse porter par le flot léger et réjouissant de « Dead » et encaisse alors un troisième tube de rang, « Monkey gone to heaven » peut être le plus beau des trois en raison de sa mélodie subtile et de son chant tout en retenue soutenu par les chœurs aériens de Kim Deal.

Le contraste est ensuite saisissant entre un « Mr Grieves » lent et chaloupé et un « Crackity Jones » frénétique au chant aboyé rappelant les influences punk du groupe.

Même si cela parait difficile à croire, les Pixies trouvent encore les ressources pour sortir un nouveau tube, la séduisante ballade acoustico-romantique « I love you » complètement irrésistible.

On allonge le pas sur « No 13 baby » mid tempo rock solide notable pour sa partie instrumentale terminale scintillante, puis se relaxe sur le court « There goes my gun ».

La fin du disque se profile alors, avec « Hey » ballade calme et ombragée, le très western « Silver » transcendé par le chant divin de Deal pour finir clouer au sol par un ultime tube « Gouge away » parfaite synthèse de mélodie et de puissance contrôlés.

En conclusion, inutile de chercher plus longtemps le meilleur album des Pixies et un chef d’œuvre du rock de la fin des années 80, « Doolittle » réunit ces deux attributs pour le plus grand bonheur de l’auditeur.

Moins expérimental que « Surfer rosa », « Doolittle » reste toutefois très inventif, foncièrement rock et réussit à produire l’équilibre parfait entre punch et sens quasi divin de la mélodie accrocheuse.

La densité de tube est impressionnante, aussi devient il parfaitement illusoire de tenter de fuir son plaisir.
Ne vous arrêtez donc pas aux a priori crées par sa pochette froide, « Doolittle » n’en est pas moins un classique confirmant le statut de groupe culte des Pixies.

Eternel respect donc pour les Bostoniens …

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Seth
  • : Articles/Chroniques pour un partage de voyages interieurs majoritairement littéraires
  • Contact

Recherche

Pages

Catégories