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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 21:40

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Après le succès de « Demanufacture », Fear factory savoure sa nouvelle notoriété et prend son temps pour sortir son troisième album en 1998, « Obsolete ».

Comme l’indique sa superbe pochette, « Obsolete » prend toujours place dans une atmosphère futuriste sombre, à base de technologies mal maitrisées, d’expérimentations scientifiques douteuses entrainant d’horribles fusions contre nature entre espèce humaine et machine.

L’entrée est matière a lieu avec un maximum de punch avec « Shock » puissant et brutal comme un uppercut décoché au menton.

On est ensuite surpris par la première innovation du disque, « Edgecrusher » à l‘ambiance hip-hop assez déroutante avant que « Smasher/devourer » ne remette les choses en place par son climat de violence suffocante nimbé de quelques belles envolées aériennes au charme apaisant.

Fear factory réutilise les bruitages façon forces de police sur « Securitron (police state 2000) »  titre très aride lui aussi heureusement rehaussé d’inespérées émanations mélodiques.

Cet aspect mélodique est poussé à son maximum sur « Descent » superbe power ballade nihiliste rendue particulièrement émouvante par le chant habité de Burton C Bell.

Le mélange entre violence abrupte et refrains aérien se retrouve sur « High tech hate » pourtant moins original et inspiré.

Puis la menace se fait plus explicite, (les cyborgs seraient ils à nos portes ?) avec « Freedom or fire » incandescent brulot révolutionnaire à la sauce cyber metal.

Le groupe ne fait pas dans la dentelle sur le très laborieux « Obsolete » qui proclame ni plus ni moins la fin de l’espèce humaine, forcément dépassée.

Après ces déflagrations sèches viennent enfin des morceau plus apaisés « Resurrection » remarquablement équilibré entre passages aériens d’une grande fluidité et subites coups de béliers et le final « Timelessness » grand moment de grâce en pesanteur absolue.

En conclusion, « Obsolete » est dans la plus pure lignée de « Demanufacture ».

Il en emprunte les même mécanismes à base de rude violence cybernétique frappant durement l’auditeur avant de l’emmailloter in extremis dans un cocon réparateur.

Pourtant malgré quelques belles réussites, on ne retrouve à vrai dire pas tout à fait l’amplitude sans limite, l’inspiration sans faille et l’impeccable exécution tout en fluidité de « Demanufacture ».

« Obsolete » est en effet un bon album puissant et robuste mais ne peut pas prétendre au génie de son prédécesseur.


Inutile de se mentir, malgré de multiples tentatives, Fear factory ne renouvèlera jamais l’exploit initial.

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 18:41

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En son temps déjà lointain (1993), « Jurassik Park » de Steven Spielberg fut considéré comme une référence dans le domaine de la science fiction en raison du développement novateur pour l’époque des images de synthèses alliés à une mécatronique sophistiquée.

Adaptant un roman de Michael Crichton, « Jurassik Park » narre l’ouverture sur une ile prêt du Costa Rica d’un parc d’attractions permettant aux visiteurs d’observer des dinosaures ressuscités après la reconstitution de leur code génétique à partir de celui d’un moustique cristallisé depuis le crétacé complété par l’ADN d’une grenouille contemporaine.

L’exploitant, John Hammond (Richard Attenborough) sollicite la visite d’experts en paléo ontologie Alan Grant (Sam Neill) et Ellie Sattler (Laura Dern) aidés d’un mathématicien du chaos excentrique Ian Malcom(Jeff Goldblum) pour valider la sécurité de son parc avant de l’ouvrir au public.

Malheureusement, les agissements d’un informaticien corrompu Denis Nedry (Wayne Knight) provoquent une défaillance des systèmes de protection automatiques et permettent aux dinosaures de prendre leurs libertés.

Alan, Ellie, Ian et les deux enfants d’Hammond se retrouvent donc piégés à l’intérieur du parc avec des dinosaures lâchés dans la nature.

Tout l’intérêt du film repose donc dans la confrontation spectaculaire des monstres préhistoriques et des humains tentant dans un premier temps de sauver leur peau puis de rétablir la situation.

Les scènes chocs abondent autour des deux dinosaures carnivores, le fameux tyrannosaurus Rex (appelé T-Rex) plus grand prédateurs terrestre de l’histoire et les redoutables vélociraptors plus petits mais doués d’une intelligence et d’une férocité supérieures.

Les immenses brachiosaures ont plus un rôle décoratif et ne prennent pas part à l’intrigue.

En conclusion, malgré la faiblesse de son intrigue et son concept de base minimaliste, « Jurassik Park » se déguste comme un bon divertissement à voir éventuellement en famille à l’exception de quelques scènes plus violentes comme la mort de l’informaticien dévoré par un dilophosaure.

Vous l’aurez compris, tout ou presque repose sur les effets spéciaux permettant de donner vie à un vieux rêve de gamin, voir des dinosaures en taille réelle.

On pourra regretter le jeu rachitique des acteurs en particulier Jeff Goldblum dont la présence est bien inutile et la sous exploitation du fabuleux bestiaire du monde des reptiles préhistoriques sans diplodocus ou tricératops, monstres marins ou aériens largement aussi redoutables que les photogéniques prédateurs aux dents acérées.

Compte tenu de l’immense succès public, deux suites virent le jour en 1997 et 2001.

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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 18:37

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Ambiance teintée de nostalgie avec « Super 8 » de J.J Abrams et coproduit par Steven Spielberg.

Sorti sur les écrans en 2011, « Super 8 » raconte en 1979 les aventures d’une bande d’adolescents d’une petite ville américaine appelée Lillian qui alors qu’ils tournent un film d’horreur amateur, sont témoins d’une catastrophe ferroviaire.

La catastrophe est provoquée par un biologiste, le Docteur Woodward  (Glyn Turman) qui met volontairement son pickup sur les rails de chemin de fer.

Les adolescents rescapés découvrent que la cargaison du train est formée de mystérieux cubes mais ils n’ont pas le temps de satisfaire plus en avant leur curiosité puisque l’US air force ne tarde pas à débarquer et à boucler tout le périmètre.

Les militaires embarquent le biologiste grièvement blessé et procèdent à de mystérieuses investigations.

La petite bande reprend ses activités mais d’étranges phénomènes ne tardent pas à se produire dans la ville, avec le vol d’objets comme les moteurs, des coupures de courant à répétition ou plus grave la disparition de personnes comme le sheriff.

Cette situation dure dans le temps, laissant un climat de tension s’installer progressivement au sein de la population.

Au sein de la petite bande, le réalisateur amateur est Charles Kaznyk (Riley Griffiths) , adolescent joufflu et créatif, les acteurs principaux sont Joe (Joel Courtney) le fils du shérif adjoint Jack Lamb (Kyle Chandler) qui vient de perdre sa mère dans un accident d’usine et Alice Dainard (Elle Farning) fille d’un homme alcoolique et violent arrété de nombreuses fois.

Entre Joe et Alice l’attraction est visiblement manifeste, même si la jeune fille révèle que son père est indirectement à l’origine de l’accident qui a couté la vie à sa mère.

Bien vite il apparait que la cargaison du train militaire est un monstre et que celui-ci sème la terreur au sein de Lillian.

La petite équipe de cinéaste amateur trouve sur la caméra laissée sur place la preuve de l’existence du monstre et décide d’aller visiter les archives du docteur Woodward.

Ils découvrent alors que le scientifique a travaillé sur un programme militaire visant a exploiter la technologie d’un extra terrestre échoué sur terre, mais que touché par un contact physique, Woodward a développé un lien télépathique suffisamment fort avec le monstre pour essayer de le faire évader.

Policier consciencieux et courageux, Lamb se heurte aux représentants de l’armée qui ne lui révèlent aucune information quand à l’origine de leurs recherches.

Gênant, Lamb va jusqu’à être arrêté alors que l‘armée décide d‘évacuer la ville..

Mais l’enlèvement d’Alice par le monstre et l’attaque d’un bus de l’armée ou sont détenus les adolescents vont tout bouleverser.

Prenant leur courage à deux mains, les adolescents s’enfoncent dans la tanière du monstre pour retrouver et libérer leur amie.

Ils la trouvent (vivante !)  au milieu de corps entreposés et du matériel entreposé destiné à créer assez d’énergie et de matière pour construire un nouveau vaisseau spatial.

Assez inexplicablement, Joey parvient à entrainer en communication avec le monstre qui épargne les adolescents.

Il peut donc quitter la terre et retourner chez lui …

En conclusion, malgré la pluie d’éloges sur son compte, « Super 8 » m’a profondément déplu.

Son seul aspect touchant réside pour moi dans son coté hommage aux films de science fiction vintage des années 80 comme « E.T » la poésie et le merveilleux en moins.

Dans « Super 8 » manque cruellement le lien entre l’enfant et le monstre, un monstre atroce au physique arachnéen plus prompt à donner des cauchemars qu’à attendrir.

Tout est ici caricatural, le rôle de l’armée, irresponsable et inhumaine mais finalement dépassée par les événements, le gentil biologiste (noir) tué au début, l’héroïne blonde, les mauvais garçons à cheveux longs, le bon flic de bourgade, viril, paternaliste et soucieux de ses concitoyens, l’histoire d’amour façon Roméo et Juliette de banlieue et le pseudo registre émotionnel avec la perte de la mère dés le début.

Les effets spéciaux bien que réussis n’impressionnent plus personne à l’ère du 3D ce qui s’avère plus que fâcheux pour un film de science fiction.

Ceci ajouté à des mauvaises blagues pour gamins de dix ans rend ce divertissement largement frelaté.

« Super 8 » a donc le gout et la couleur de l’ancien sans jamais en avoir capturé l’essentiel.

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 20:24

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J’ai déjà exprimé plusieurs fois en ces colonnes quelques réserves sur les œuvres de Philip K Dick.

Mais persévérant j’ai tout de même malgré celles-ci lu « Le maitre du haut château ».

Ecrit en 1962 donc dans une phase de jeunesse, « Le maitre du haut château » est une urochronie décrivant le monde post seconde guerre mondiale mais après que les Allemands et les Japonais aient remporté la victoire sur les troupes Alliées.

Les Japonais occupent donc toute la zone pacifique dont les Etats Unis, les Allemands l’Europe dont la Russie.

Les Nazis ont pu mettre en œuvre leurs plans de génocide à une échelle planétaire, faisant de l’Europe de l’Est un désert et étendant leur puissance de destruction au continent africain qui a servi de gigantesque laboratoire à leurs volonté d’extermination rationnelle.

Même si économiquement le régime du III iéme Reich est un désastre, les découvertes scientifiques de la seconde guerre mondiale ont permis aux Nazis de se lancer dans la conquête spatiale avec des volontés de colonisation.

Hitler à bout de course estici  dans un asile psychiatrique et c’est Martin Bormann son bras droit qui a pris la suite.

Bien que réduits à l’état de citoyens de seconde zone dans leur propre pays, les américains sont tout de même mieux traités par les Japonais qui les ont simplement colonisés sans les massacrer.

Dans ce monde américain remodelé, Dick fait graviter plusieurs personnages, Robert Childan, antiquaire, qui vend des objets de collections aux Japonais envers qui il a développé un fort complexe d’infériorité, Franck Frink, ouvrier d’origine juive qui après quelques magouilles concernant la falsification d’objets d’art cherche à se reconvertir dans l’artisanat, son ex femme Juliana devenue professeur de judo qui fréquente un mystérieux italien nommé et le japonais Monsieur Tagomi, représentant du consul japonais qui attend un commercial suédois nommé Monsieur Baynes pour un rendez vous d’affaire.

Il s’avère en réalité que Baynes n’est pas suédois mais un agent de l’espionnage allemand (Abwehr) qu’une faction divergente de SD Nazis va chercher à récupérer.

En toile de fond du récit figure « La Sauterelle » un livre interdit et scandaleux écrit par un auteur se terrant dans les Montagnes Rocheuses, Hawthorne Abendsen.

Ce livre raconte de manière fictionnelle la monde tel qu’il serait si les Forces de l’Axe avait perdu la guerre.

Abendsen fascine surtout Juliana et Joe qui décident sur un coup de tête d’aller rencontrer l’écrivain.

Mais Juliana découvre que Joe est en réalité un tueur de la Gestapo et l’élimine après une scène particulièrement mouvementée.

La mort subite de Bormann provoque de forts bouleversements dans l’échiquier politique mondial avec une intense guerre de succession que se livrent les hommes forts du Reich, guerre finalement gagnée par Goebbels.

Tagomi empêche in extremis un commando nazi d’enlever Barnes mais l’usage qu’il fait de la violence perturbe profondément ses croyances pacifiques.

L’incident provoque d’ailleurs de forts remous dans les relations diplomatiques germanico-nipponne et vaut à Frink une relaxe après une histoire de falsification d’objets d’art.

Le livre se termine par la rencontre entre Juliana et Abendsen, qui lui révèle par gratitude qu’il a écrit son livre ne sa basant sur le Yi King le livre chinois des Oracles qui régit la vie quotidienne des territoires japonais, ce qui jette un trouble intense sur la réalité de l’histoire décrite par Dick.

En conclusion, « Le maitre du haut château » est un livre vraiment étrange et parfois déroutant ayant le mérite de provoquer une intense réflexions sur un possible non avenu.

Dans ce monde cauchemardesque régi par les Nazis, les Japonais font curieusement figure de modérés alors qu’on découvrit pourtant dans les années 80, l’existence de camps de concentration et d’horribles expérimentations pseudo scientifiques comme la tristement célèbre unité 731 de Mandchourie.

Je trouve donc Dick trop bienveillant dans sa vision d’un monde régi par les Japonais.

Autre critique, la totalité de l’action se passe aux Etats Unis, le reste du monde n’étant que lointainement évoqué.

On ne sait ainsi rien de l’Europe de l’Ouest, de l’Amérique Latine, de l’Inde, ni du Moyen Orient et on comprend tout juste dans cette vision américano centrée que les Africains (noirs) et les Chinois ont été réduits en esclavage voir davantage.

Difficile également d’adhérer à la personnalité des personnages, tant les situations dans lesquelles ils se retrouvent sont bizarres et déroutantes.

Dick est en revanche meilleur dans l’évocation de la psychologie des américains mis pour la première fois en position d’infériorité, dans la description des rapports de forces entre les dirigeants du Reich, Heydrich, Goering, Himmler, Goebbels et n’hésite pas à prendre ouvertement la défense des juifs persécutés.

La fin du livre est également astucieuse, avec cette pirouette sur ce qui est finalement réel ou sur ce qui ne l’est pas.

Pour autant, ceci ne suffira pas encore cette fois à me faire basculer du coté des admirateurs du gourou américain de la Science Fiction.


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