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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 20:17

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Retour au rock grand public avec « Jazz » de Queen.

Sorti en 1978, « Jazz » et sa pochette minimaliste assez laide ont la tache difficile de succéder à l’excellent « News on the world ».

L’introduction arabisante et décalé de « Mustapha » à de prime abord de quoi dérouter voir choquer mais on peut aussi prendre cela comme un grand délire de Freddy Mercury.

On revient à un style plus balisé avec « Fat bottomed girl » certes puissant mais également très linéaire et prévisible.

La première ballade, « Jealousy » passe sans faire de vagues et c’est avec le très baroque et créatif « Bicycle » qu’on retrouve le grand Queen avec force de chœurs emphatiques, de cassures rythmiques et de solo haut en couleurs.

Le groupe déroule ensuit des rock solides « If you can’t beat them » et « Let me entertain you » et s’enflamme sur « Dead on time » véritable feu d’artificiel speed, intense et chatoyant.

Queen place alors deux ballades doucereuses « In only seven days » et « Dreamer’s ball » pour se remettre de ces furieux coups de boutoirs mais reprend ensuite sa marche en avant sur « Fun it » vif, nerveux et funky.

On appréciera la transition feutrée « Leaving home ain’t easy » avant de basculer sur « Don’t stop me now » pur morceau Queen bien emphatique et le final « More of that jazz » chanté par l’excellent Roger Taylor dans un style quasi heavy metal que n’aurait pas renié Deep purple.

En conclusion, « Jazz » qui n'a finalement de jazz que le nom n’a pas à rougir de la comparaison avec son glorieux prédécesseur.

Il recèle certes moins de tubes incontournables à l’exception de l’étourdissant « Bicycle race » voir « Don’t stop me now » mais contient une musique rock inspirée, variée et intense.

Du Queen de qualité donc, dans l’ombre il est vrai du célébrissime « News of the world » mais qui peut également en constituer un plaisant prolongement.

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 18:20

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Retour sur la filmographie si dense et riche de Clint Eastwood avec « Bird » qu’il réalisa il y a déjà fort longtemps en 1987 juste après le très bourrin et bas du front « Maitre de guerre ».

Multi récompensé (oscar, césar, golden globes), « Bird » raconte l’histoire du saxophoniste Charlie Parker (Forrest Whitaker) dit Bird, véritable génie de la musique qui révolutionna la musique jazz par son sens de l’improvisation.

Construit de manière non linéaire, « Bird » est un enchevêtrement complexe de flashbacks montrant différentes phases de la vie du musicien pour aboutir à son décès tragique à l’âge précoce de 34 ans.

On y voit un saxophoniste surdoué bousculant les conventions par ses dons artistiques mais choquant également par sa personnalité fragile marquée par une grande dépendance aux drogues dures et par des phases dépressives marquées ou il devenait incontrôlable et auto destructeur.

La vie privée tumultueuse de Parker est abordée dans sa relation avec sa femme Chan (Diane Venora) avec qui il aura plusieurs enfants, dont une fille morte en bas âge.

Eastwood nous emporte donc dans le tourbillon un peu fou de la vie d’un surdoué du jazz, avec le rythme frénétique des tournées ou le maitre joua avec Dizzy Gillespie (Samuel E Wright) et Red Rodney (Michael Zelniker), l’un des rares blancs (et juif) évoluant dans ce monde très cloisonné racialement.

Bien entendu la musique occupe une place prédominante dans le film avec de longues plages instrumentales entrecoupées de crises personnelles ou Parker lutte contre lui-même, ses démons intérieurs qui le rongent peu à peu.

En conclusion, malgré le respect que j’ai pour Eastwood et pour l‘excellent jeu d‘acteur du toujours triste Whitaker, je suis loin de partager l’engouement pour « Bird ».

Les raisons en sont simples, premièrement je suis complètement hermétique au jazz et parfaitement imperméable aux longs passages musicaux qui peuplent la moitié du film.

Deuxiément, l’histoire n’est guère palpitante, avec un type passant son temps à se débattre dans sa propre violemment dans ses problèmes personnels et à se défoncer.

On tourne rapidement en rond donc ….

Et si à cela vous ajoutez un éclairage particulièrement sombre qui fait que les trois quarts du film se déroulent dans la nuit, vous obtenez un film long, ennuyeux, prétentieux, réservé pour moi aux amoureux du jazz, de Parker, mais complètement inaccessible au commun des mortels.

Plus jeune, j’admirais beaucoup Eastwood et en découvrant plus en détail son œuvre, cette admiration se fissure quelque peu au gré des déceptions rencontrées.

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 09:11

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Clint Eastwood  toujours avec sa première réalisation « Un frisson dans la nuit » sorti en 1971.

L’histoire est celle d’un thriller assez classique se déroulant dans des splendides paysages de la cote ouest américaine avec belles villa donnant sur l’océan pacifique.

Le héros principal est Dave Carver (Clint Eastwood), disc jokey d’une émission radio de nuit ou il alterne disques de jazz et lectures de poésie.

Bel homme et amateur de femmes, Carver a souvent des aventures sans lendemain et revendique une certaine liberté de mœurs.

Un soir pourtant il rencontre une de ses admiratrices Evelyn Draper (Jessica Walter) dans un bar et la jeune femme après avoir couché avec lui, se montre particulièrement insistante à son égard.

Déterminée et prête à toutes les séductions, Evelyn tente de s’immiscer dans sa vie privée.

Tout d’abord surpris voir flatté, Dave ne va pas tarder à se montrer irriter voir apeuré par les incursions toujours plus inattendues d’Evelyn.

Toute la trame du film va donc consister en ce jeu malsain d’une femme persécutant son amant en usant de moyens de plus en plus inquiétants.

Jalouse et possessive, Evelyn ne supporte pas que Dave fréquente d’autres femmes comme la jolie blonde peintre Tobie (Donna Mills), fait un double des ses clés et n’hésite pas à s’entailler les veines pour exercer un chantage psychologique infernal sur lui.

Dave croit être débarrassé d’Evelyn quand elle agresse au couteau sa femme de ménage noire et que la police l’arrête mais sa libération provisoire vient raviver le cauchemar.

Le dénouement aura lieu chez Dave ou Tobie a été prise en otage par la redoutable psychopathe.

En conclusion, pour un premier film, « Un frisson dans la nuit » est un solide thriller évoquant par instant Alfred Hitchcock par ses cotés tensions psychologiques et déviance féminine faisant d’un bel homme la proie d’une femme perturbée.

Plus que l’intrigue finalement assez classique, le film est intéressant par son atmosphère progressiste des années 70  avec la Californie des artistes, de la vie de bohème et une certaine mixité raciale marquée par plusieurs seconds rôles d’acteurs noirs américains dont le collègue de radio de Dave joué par Duke Everts.

Avec ce rôle, Eastwood assouplit son image de gros dur réactionnaire, se montrant sous un jours plus fin, pacifique et vulnérable.

Enfin, même si Jessica Walter n’a pas le physique de femme fatale de Sharon Stone, « Un frisson dans la nuit » m’a fait penser par instants à « Basic instinct » en raison de son intrigue et de son cadre californien en bordure d’océan.

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