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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 20:34

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En 1991, parait « Jean-Claude Tergal tome 2 : attend le grand amour » de Tronchet.

Finalement résigné après le départ de sa compagne Isabelle, Jean-Claude Tergal se met en quête de l’âme sœur.

Mais il doit combattre son terrible manque de confiance en lui et surtout sa peur panique des femmes, qu’il entrevoit comme des créatures dangereuses désireuses de dominer le monde.

Se fixant des objectifs déraisonnables compte tenu de ses faibles moyens de séduction, Tergal décide brusquement de devenir un Casanova et bien entendu essuie déconvenues sur déconvenues.

Il ne fait pas non plus le poids face à son ami Jean-Louis, également célibataire mais beaucoup aux capacités de séducteur beaucoup plus au point et qui n’hésite pas pour notre plus grande jubilation à rafler les potentielles conquêtes de Tergal.

Incapable de miser sur son physique, Tergal ne peut pas non plus faire illusion à l’aide de sa culture, d’un niveau plus que ridicule.

Maladroit, goujat, persécuté par des crottes de nez ou le fameux « étron flotteur » aux pire moment, Tergal s’enfonce chaque jour dans les marécages de la défaite.

Esseulé et désespéré, il suit des femmes dans la rue, le métro, revoit les mêmes films pour la jolie frimousse d’une caissière et passe des heures éreintantes dans des détours sans queue ni tête.

L’incident le plus drôle consiste en l’écoute publique d’un message compromettant de son répondeur ou sa mère lui demande de changer plus souvent de slip sous les yeux d’une vendeuse repérée comme proie potentielle.

Tergal assimile la séduction d’une femme au passage du permis de conduire avec un succession de tests recelant autant de pièges dans lesquels il se vautre littéralement.

Plus cruel est le jeu auquel se livre ses amis le soir de Noel, qui lui livrent une prostituée nue en lui faisant croire que c’est une femme normale qui a succombé à son charme.

Et même le recours aux petites annonces matrimoniales se solde par un échec cuisant avec un sabordage suicidaire alors qu’il avait potentiellement un rendez vous avec une belle étudiante en sociologie.

On termine le récit par deux nouveaux échecs cinglants, l’un face à une postière et l’autre face à une « fan » de ses aventures publiées dans le journal « Fluide glacial » qui n’était au final intéressée que de vérifier si la réalité était aussi lamentable que la fiction.

En conclusion, « Jean-Claude Tergal tome 2 : attend le grand amour » est tout aussi cinglant et drôle que le premier tome et mérite fort son prix de l’humour obtenu en 1992.

Livré à lui-même, Jean-Claude Tergal fait étalage de toute sa nullité en cumulant à lui tout seul tous les pires défauts et maladresses des hommes.

Le lecteur jubile, se remémorant sans doute en secret certaines scènes de « râteau » soient vécues personnellement soit vécues par l’intermédiaire d’un proche.

Bien sur, le fond est toujours aussi sombre et désespéré, mais le coté irrécupérable de cet antihéros de niveau mondial, fait que rien ne peut réellement prétendre à le sauver du naufrage.

Sans grande surprise mais avec toujours une belle créativité, Tronchet continue donc à brosser les aventures de son pantin tragique.

A réserver donc aux amateurs d’humour noir.

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 19:23

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Un peu de divertissement avec la bande dessinée « Jean-Claude Tergal, tome 1 : garde le moral » de Tronchet paru en 1990.

Tronchet et son antihéros franchouillard et désespérant, incarnent l’humour noir et souvent scabreux du journal Fluide glacial.

Dans le premier tome, Jean-Claude Tergal est quitté par sa compagne Isabelle et vit un véritable calvaire de noirceur.

Incapable d’oublier sa blonde aux yeux bleus, ce brave Jean-Claude sombre dans une noire dépression et échafaude sans fin des stratagèmes pathétiques pour oublier Isabelle.

Ainsi de résolutions boiteuses comme compter les minutes ou il ne pense pas à elle en rechute de déprime, Jean-Claude entrevoit par instant le suicide sans tout à fait avoir le cran de mettre ses plans à exécution.

Solitaire dans un appartement minable à Paris, Tergal fait le bilan sur sa relation avec Isabelle, son manque d’envergure, sa pauvreté et ses piètres performances sexuelles (il envisage même de faire appel à un super héros pour combatte l’éjaculation précoce).

Les rares fois ou Isabelle l’appelle, il tente pathétiquement de feindre l’indifférence et use (et abuse! ) de disques d’ambiance visant à créer une ambiance factice de fêtes, destinée à meubler sa solitude.

En désespoir de cause, il a même des relations sexuelles avec son lavabo ..

Persévérant, l’homme écrit de nombreuses lettres qui restent sans réponse et guette fébrilement en revanche son courrier ou des coups de téléphones qui n’arrivent jamais.

Le comble est atteint lorsqu’il déclame son amour à Isabelle au téléphone avec un très beau poème qui ne fait au final qu’exciter le nouvel amant d’Isabelle en pleine séance de galipettes grivoises.

Faible et lâche Tergal se rend compte que ses amis les plus démunis ne sont pas aussi misérables et seuls que lui.

Il dépérit alors davantage, souffrant des affres de la vie de célibataire, personnage vu comme nuisible en société (réceptions, courses chez le boucher, cinéma, restaurant …)

Comble de l’absurde, il s’invente alors un compagnon, double de lui-même à qui il parle, sort et écrit des lettres quand il est en vacances.

Le dernier clou du cercueil est enfoncé lorsque Isabelle, croisée par hasard dans une rue plusieurs années après, pense qu’il l’a oublié et la méprise alors qu’il souffre le martyr.

En conclusion, « Jean-Claude Tergal, tome 1 : garde le moral » est un livre audacieux, très noir et cynique, parvenant à faire rire de quelque chose de très douloureux au final : la rupture amoureuse.

Bien sur, on souffre de la solitude et des déboires de Tergal, mais en réalité le personnage est tellement looser, minable, lâche et peureux que le rire finit par l’emporter.

Je dis souvent que chaque homme a au fond de lui une dose plus ou moins importante de Jean-Claude Tergal et c’Est-ce qui rend le personnage au final attachant.

Le talent de Tronchet est également pour beaucoup dans la réussite du personnage, avec cet humour féroce, méchant, imaginatif et souvent absurde.

Comme Patrice Leconte dans « Les Bronzés » , Tronchet rit de la bassesse humaine avec son Jean-Claude Duss de papier.

Un mot sur le graphisme de Tronchet, certes peu sophistiqué ou flamboyant mais très efficace pour ce type d’histoires, avec des personnages surtout masculins, d’une grandeur laideur contrastant avec la relative beauté de femmes par essence inaccessibles.

Trop sombre, le style de Tronchet n’est donc pas grand public ou forcément fédérateur, mais fera se tordre de rire les amateur d’humour noir.

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 16:58

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J’ai vous l’avez noté plutôt apprécié les pitreries de Will Ferrell sur « Moi, député » aussi me suis-je logiquement précipité sur « Frangins malgré eux » réalisé en 2008 par Adam Mc Kay.

« Frangins malgré eux » est une comédie loufoque américaine racontant comment le quotidien de deux presque quadragénaires vivant comme des adolescents de quinze ans va se trouver bouleversé par le remariage tardif de leurs parents respectifs.

Ex prodige du chant, Brennan (Will Ferrell) suit sa mère Nancy Duff (Mary Steenburgen) pour aller habiter chez son nouveau mari Robert Doback (Richard Jenkins), docteur spécialisé en prothèses auditives.

Chez les Doback, Brennan rencontre Dale (John C Reilly) le fils de Robert, qui se montre d’entrée agressif comme un jeune loup dont le tanière se trouverait menacée par un intrus.

Mais Brennan, lui opposé à ce déménagement est lui-même agressif et très désagréable avec son hôte.

Pourtant la cohabitation va devoir se faire, ne serait ce que par nécessité.

Lorsque Brennan touche à la sacro-sainte batterie de Dale, une bagarre sévère éclate entre les deux hommes-garçons, ce qui ameute pratiquement tout le voisinage.

Rappelés à l’ordre par leurs parents, les deux adolescents attardés sont forcés à établir un cessez le feu.

La situation va pourtant changer lorsque Derek (Adam Scott) le frère de Brennan, arrogant vendeur d’hélicoptères, va à l’occasion d’un diner en famille, insuffler au nouveau couple, l’idée vicieuse de vendre leur maison pour réaliser un tour du monde en bateau.

Convaincu par le bagout de Derek, Robert et Nancy acceptent, ce qui leur donne de surcroit une motivation supplémentaire pour mettre au boulot leurs deux fainéants de fils.

Lorsque Derek fait irruption dans la cabane ou Dale entrepose ses magazines porno vintage et vient narguer les deux frangins, ce dernier explose et décoche une terrible droite au frère de Brennan.

Cet acte produit un effet inattendu sur Alice (Kathryn Hahn) la femme de Derek qui se sent sexuellement attirée par ce comportement de male bestial.

Dale est donc quasiment violé par Alice qui lui réclame de toute force une relation adultérine afin de tromper l’ennui de son quotidien de femme mal mariée et les deux frangins comprennent donc que leur intérêt commun est de s’allier pour protéger leur vie de loosers assumés.

Brennan et Dale se découvrent alors quantités de points communs : les crises de somnambulisme ou ils se comportent en parfait hooligans, passion pour la musique, Star wars, l’Heroic fantasy, les Comics, le porno des années 70-80, le karaté dans le garage et les vieux films de Steven Seagal.

Déployant des trésors d’imagination, ils vont contrecarrer les plans de vente de Derek et soigneusement saborder tous leurs entretiens d’embauche.

Pourtant, la pression familiale sera plus forte, notamment après un violente dispute entre Brennan et Robert excédé par le comportement immature de son fils, ce qui aboutira au divorce entre Robert et Nancy.

Les deux compères finiront par devoir déménager, trouver un travail, Brennan étant embauché par son frère, odieux au possible, tandis que Dale travaillera comme sous traitant.

De plus, Brennan accepte de suivre une psychothérapie, même si il drague ouvertement sa psychiatre.

Prenant conscience de leurs responsabilités, les deux hommes donnent l’impression d’évoluer vers une vie plus « normale », Brennan demandant même à Derek de se voir confier l’organisation d’une grande réception de promotion à laquelle seront même conviés ses parents.

La réception commence bien, Dale assurant les buffets, puis le départ subite du groupe animant le show, pousse Dale et Brennan à monter sur scène pour sauver la situation.

Prenant confiance en lui, Brennan révèle son immense talent de chanteur avec Dale l’accompagnant à la batterie.

Le succès est immédiat et pousse le duo à se lancer dans le show business.

Dale et Brennan évoluent donc vers l’âge adulte tout en gardant leurs âmes d’enfant.

Ils prennent leur revanche sur la vie et concluent le film en passant à tabac une bande d’enfants qui les martyrisaient dans une scène des plus hilarantes.

En conclusion, « Frangins malgré eux » est un très bon film destinés aux trentenaires-quadragénaires, désireux de garder leur âme d’enfant et l’univers créatif et régressif des adolescents.

Ce coté vintage un brin nostalgique qui colle aux basques de ces deux loosers, rend le film prodigieusement attachant.

Bien entendu, les blagues sont souvent lourdes et vulgaires, mais fonctionnent la plupart du temps en raison de la formidable complicité entre Ferrell-Reilly.

Adolescents, étudiants-geeks, hommes-enfants, ce films est taillé pour vous et vos soirées bières-pizzas en tee shirt Star wars-Seigneurs des anneaux !

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 23:04

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Nous restons dans le registre de la comédie américaine contemporaine avec « Moi, député » toujours du réalisateur Jay Roach.

Sorti en 2012, « Moi, député » raconte l’histoire d’un âpre combat politique pour un poste de sénateur en Caroline du Nord.

Le premier d’entre eux est Cam Brady (Will Ferrell), sénateur démocrate sortant, caricature de politicien dur, menteur, roublard, sans morale et obsédé sexuel.

Le second d’entre eux est le républicain Huggins (Zack Galifianakis), brave type petit gros, timide et plutôt efféminé.

La candidature de Huggins est poussée par deux puissants hommes d’affaires, les frères Motch (John Lithgow et Dan Aykroyd) qui veulent en réalité implanter en Caroline du Nord des usines chinoises exploitant des ouvriers chinois sur le sol américain.

Mais Huggins au courant de rien, tente crânement sa chance, coaché par Wattley (Dylan Mc Dermott) qui fait de lui un politicien plus dur, capable de répondre aux sales coups que lui inflige Brady.

Huggins se voit donc relooké, virilisé, sa grosse femme et ses deux gros enfants mis sous contrôle et apprend surtout à frapper sur les points faibles de Brady.

De son coté, Brady qui est un abruti arriviste, tente par son bagout de gommer ses incroyables bévues qui le voient boxer un bébé, un enfant, ânonner péniblement une prière religieuse élémentaire et se faire mordre par un serpent lors d’une cérémonie religieuse.

Huggins se sort facilement des grossières attaques de son rival qui l’accuse d’appartenir à Al-Qaeda, le fait arrêter en état d’ivresse et parvient même à manipuler son propre fils en caméra caché.

Poussé à bout, Brady couche avec la femme de Huggins et ce duel acharné se solde par une malheureuse partie de chasse ou Brady qui comme d’habitude avait triché, se voit logé par accident une balle dans la cuisse.

Mais lorsque Huggins apprend les intentions des frères Motch, son sens moral se réveille et il refuse tout de go leurs plans esclavagistes.

Du coup, un revirement stratégique s’opère avec un soutien cette fois massif à Brady qui finit par remporter les élections.

Pourtant contre toute attente, Brady se voit au moment de prononcer son discours, assailli de remords et renonce à son poste de député au profit de son rival plus intègre.

Huggins triomphe donc et met en examen les frères Motch.

En conclusion, de bien meilleur qualité que le poussif « Ricky Bobby, roi du circuit » de Adam Mc Kay, « Moi, député » est un film extrêmement réjouissant, porté lui aussi par un duo d’acteurs particulièrement efficace.

Dans son rôle de politicien bourrin  et menteur obsédé par la braguette, le costaud Ferrell est parfait, tandis que Galifianakis confirme lui son redoutable potentiel comique fonctionnant à merveille dans des rôles de petit gros décalés.

Par la caricature, Roach frappe durement la classe politique en illustrant les boniments des candidats en campagne et leurs méthodes souvent abjectes pour salir leurs adversaires.

Avec un peu de recul, on peut même penser que la réalité du politicien en campagne n’est pas si éloigné de la caricature du film de Roach.

Malgré un humour parfois gras, « Moi, député » est donc un petit bijou de film comique cynique et méchant, recelant quelques scènes franchement hilarantes.

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 22:23

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Grand succès de l’an 2000, « Mon beau-père et moi » de Jay Roach est avec le temps devenu un classique du cinéma comique mettant en lumière le talent déjà entre aperçu en 1997 de Ben Stiller.

L’histoire est celle de Gaylord Greg Focker (Ben Stiller) un infirmier de Chicago qui au moment de demander en mariage son amie Pam Byrnes (Teri Polo) comprend qu’il doit avant cela se faire accepter par ses parents et notamment le père Jack (Robert de Niro), fleuriste à la retraite.

Le couple se rend donc chez les Byrnes, pour un week end de présentation.

Rapidement, le week end prend une tournure difficile puisque Greg voit ses bagages perdus à l’aéroport et commet gaffes sur gaffes vis-à-vis de Jack et sa femme Dina (Blythe Danner).

Il a des difficultés avec la Guigne le chat soit disant dressé de Byrnes qu’il déteste mais également avec Jack qui lui tend piège sur piège pour le tester.

Condamné à faire chambre à part de Pam, Greg découvre par hasard le passé de Jack, ancien agent de la C.I.A spécialisé dans l’interrogatoire psychologique.

Après être passé au détecteur de mensonges, avoir endossé de force les habits d’adolescent de Denny (Jon Abrahams) frère cadet de Pam pour se rendre au mariage de sa sœur Déborah (Nicole de Huff), Greg doit en plus supporter la fréquentation de Kevin Rawley (Owen Wilson) ex petit ami de Pam et témoin du mariage.

Kevin s’avère l’ex insupportablement parfait, beau, dynamique, immensément riche, très croyant et en même temps doué de ses mains, puisqu’il est capable de construire une chapelle en bois en quelques heures.

Difficile devant pareil rival de ne pas éprouver un sentiment d’infériorité, surtout lorsqu’on vous rappelle sans arrêt votre métier minable et vos origines juives en décalage complet avec le reste de la famille.

On pense le summum atteint lorsque Greg poussé à bout par Jack lors d’une partie de volley ball briser le nez de Deborah, mais ceci n’est rien comparé à la perte de la Guigne, l’incendie de chapelle et surtout le débordement de la fosse septique tout cela provoqué par une invraisemblable succession de malchance.

Désemparé, Greg court la ville à la recherche du chat et se résigne à en acheter un similaire pour réparer sa faute.

Cette manœuvre réussit dans un premier temps et semble amadouer le rugueux Jack, qui finit tout de même par éprouver de sérieux doutes sur l’identité exacte de la Guigne surtout après le carnage réalisé par le chat à la maison.

Pris à son propre piège, Greg est forcé de reconnaitre son mensonge mais perdu pour perdu ne perd l’occasion de dire ses quatre vérités à Jack.

Le père bourru est touché par la franchise de Jack et surtout par la pureté de ses sentiments pour Pam.

Contre toute attente les choses finissent donc par s’arranger et Jack accepte comme beau fils Greg.

En conclusion, « Mon beau père et moi » est l’un des films les plus divertissants qui soient.

L’idée de base est très bonne, les innombrables gags sont excellents mais c’est surtout le tandem De Niro-Stiller qui fonctionne à la perfection avec un contraste saisissant entre le vieil agent secret acariâtre et le jeune homme modeste, peu sur de lui, plein de courage.

Impossible donc de se lasser face à ce classique indémodable, dont le succès fut tel que deux suites lui emboitèrent le pas.

L’un des meilleurs films de Ben Stiller ?

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 22:02

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Bascule vers la comédie américaine la plus loufoque avec « Ricky Bobby roi du circuit » de Adam Mc Kay.

Sorti en 2009 et directement atterri au rayon Dvd en France,  « Ricky Bobby roi du circuit » raconte l’histoire d’un champion de course automobile  appelé Ricky Bobby (Will Ferrell) habitué à truster les premières places des courses de Nascar, compétitions très populaires aux Etats Unis consistant à tourner à vive allure sur des anneaux de vitesse.

Tout semble en apparence réussir à Ricky, car outre la gloire et la richesse, il a pour épouse une belle blonde Carly (Leslie Bibb) qui lui a donné deux enfants au comportement agressif, et fait équipe avec son ami d’enfance Cal Naughton (John C Reilly).

La course automobile est en effet une vocation pour Ricky qui suit à la lettre l’adage de son père  Reese (Gary Cole) un pilote marginal l’ayant abandonné durant son enfance, qui lui disait que seule la première place importait.

Pourtant, Ricky va connaitre une première alerte quand un nouveau pilote français appelé Jean Girard (Sacha Baron Cohen) va être embauché par son patron pour lui faire concurrence.

Champion de formule un, Girard est homosexuel, fin, cultivé et arrogant comme tous les français (!).

Lors de la première rencontre avec Ricky, Girard lui casse le bras pour une stupide histoire de défi.

Une lutte à mort s’engage alors entre les deux hommes que tout semble opposer.

Contre toute attente, c’est Girard qui remporte le duel, éclaboussant de son talent les courses auxquelles participent les deux rivaux.

Au cours d’une d’entre elles, Ricky refusant l’idée même de la défaite a un terrible accident qui lui laisse de lourdes séquelles physiques et psychologiques.

Il se remet mais n’est plus que l’ombre du champion qu’il était autrefois.

Ebranlé psychologiquement il voit ses sponsors, sa femme et son ami Cal, le laisser tomber.

Lorsque que Ricky apprend que sa femme va se remarier avec Cal, la déchéance commence alors et il n’a d’autres choix que de se reconvertir en livreur de pizza.

Il se rapproche alors de sa mère vieillie et accepte l’aide de son père un bon à rien instable et drogué, qui le pousse à sa manière dure et déjantée à reprendre confiance en lui.

Après une difficile période ou Ricky apprend à conduire les yeux bandés, à semer la police ou a supporter la présence d’un couguar à ses cotés, il retrouve son ancienne collègue Susan (Amy Adams) qui lui redonne courage et amour.

Regonflé à bloc, Ricky revient sur les circuits avec son ancienne équipe de mécaniciens menée par Lucius Washington (Michael Clarke Duncan) et défie Girard.

Le match aura lieu dans un circuit rempli d’une foule déchainée.

Désobéissant aux consignes de son écurie, Cal honore l’ancienne amitié de son ami et l’aide à remonter sur Girard.

Après un duel à couteaux tirés, les deux voitures se percutent, laissant Ricky emporter la course à pied face à son rival.

La victoire de Ricky oblige le français à se retirer dignement pour une retraite souhaitée, mais le caractère illégal du succès remporté, fait de Cal, numéro 3 sur la ligne d’arrivée l’unique vainqueur.

C’est alors de bonne grâce que Ricky laisse son ami devenir le champion qu’il aurait toujours voulu être.

Le film se termine sur une scène de retrouvailles familiales avec Reese et Susan, intégrant la famille recomposée.

Et même les deux fils de Ricky semblent alors remis sur le droit chemin …

En conclusion, « Ricky Bobby roi du circuit » est un film volontairement régressif aux blagues lourdaudes.

Mc Kay ne fait pas dans la finesse et s’adresse à un public patriotique américain fan de gros cubes, de cheese burgers bien gras, de bière bon marché, et se retrouvant dans une vision caricaturale non dénuée de jalousie du français type, cultivé, arrogant, efféminé et jouisseur.

Les dialogues sont bien souvent volontairement débiles et rien ne vole bien haut y compris le duo d’acteur Ferrell-Reilly, garanti 100% rednecks bas du front shootés au hard rock  basique des années 80.

Pourtant, certaines scènes délirantes parviennent à se montrer amusantes (notamment celles de l’hôpital) et les courses de voitures réalisées par des équipes de professionnels chevronnés en mettent plein la vue.

On peut également penser à une version moins talentueuse et cynique de « Son of the bitch » (dont un des épisodes reprenait justement un duel entre le héros et un pilote français sponsorisé par Perrier).

A réserver donc aux fans d’humour gras du bide ou aux amateurs d’adrénaline mécanique.

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 08:35

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On reste dans le registre comique mais beaucoup plus contemporain avec « Mary à tout prix » célèbre comédie américaine de Peter et Bob Farelly.

Déjà remarqués avec l’hilarant mais trash « Dumb and dumber », les deux frères terribles du cinéma récidivent en 1998 avec ce qui sera leur plus gros succès commercial.

« Mary à tout prix » est la quête un peu vaine et désespérée d’une jeune adulte Ted Stroehman (Ben Stiller) obsédé par un flirt de son adolescence dans les années 80, Mary Jensen (Cameron Diaz) qu’il fréquentait à Oakland.

Malheureusement alors qu’il devait l’accompagner au bal du collège, Ted a eu un accident très gênant dans les toilettes de la maison familiale de Mary, se coinçant l’appareil génital dans sa braguette, ce qui après moultes péripéties, nécessita une lourde intervention chirurgicale.

Après ce fâcheux incident, Ted ne revit jamais Mary et vit à l’approche de la trentaine dans le souvenir de cet amour de jeunesse.

Poussé par son ami Dom (Chris Elliott), Ted décide d’engager un détective privé du nom de Pat Healy (Matt Dillon) pour retrouver sa trace à Miami.

Le privé se met en chasse et découvre une très jolie jeune femme, médecin et célibataire vivant avec sa vielle mère Magda (Lin Shaye) obsédée par son bronzage et son ridicule petit chien Poofy.

Au cours de ses écoutes, Healy tombe amoureux de Mary et décide de jouer un personnage pour la séduire.

Il pratique donc le golf, se fait passer pour un architecte passionné de Népal et très soucieux du sort des handicapés pour plaire à la jeune femme dont le frère Warren (W Earl Brown) est trisomique.

Malgré les mises en gardes de Tucker (Lee Evans) un ami architecte également handicapé physique, Mary cède peu à peu à un homme étrange qui semble néanmoins si proche d’elle.

Bien entendu, de l’autre coté, Healy s’emploie à décourager Ted en brossant une portrait détestable de Mary mais ceci ne suffit pas à le décourager.

Ted fait donc le déplacement à Miami mais rencontre de grosses difficultés sur la route ou à la suite de méprises hilarantes il est pris pour un homosexuel exhibitionniste et pire un tueur en série.

Arrivé finalement à bon port avec en soutien son ami Dom, Ted prend son courage à deux mains et aborde son amour de jeunesse.

Il obtient immédiatement les faveurs de Mary qui grâce à la vigilance de ses amis a déjà détecté une partie des mensonges de Healy.
Obtenant les faveurs de Warren et même l’acariâtre Magda, Ted semble vivre une idylle avec Mary.

Dés lors, Healy qui a entrepris de se venger de Tucker découvre que lui aussi est un simulateur qui a joué un rôle pour séduire Mary.

Dénommé en réalité Norman, Tucker est un livreur de pizza en parfaite santé physique.

Les deux hommes s’allient pour combattre la menace Ted de toute façon sérieusement mis à mal par une lettre anonyme le dénonçant pour avoir engager un détective pour la retrouver.

Après une scène culte ou Ted affronte Poofy transformé en démon par l’absorption massive d’amphétamines, la vérité éclate et le jeune tombe également en disgrace.

Les péripéties s’enchainent ensuite, et Dom révèle alors son véritable visage, celui du persécuteur initial de Mary qui l’a obligé à quitter la ville et changer de nom.

Malade et agité de tic, Dom est inquiétant par son coté fétichiste des chaussures.

Les quatre prétendants se retrouvent alors chez Mary pour se disputer ses faveurs.

Ted fait preuve d’élégance quand il cède la partie à l’ex de Mary, Brett Favre, une armoire à glace réellement amoureuse d’elle.

Mais la douleur du jeune homme est atténuée lorsque Mary retourne vers lui en lui avouant son amour …

En conclusion, pour tout amateur d’humour déjanté, méchant et gras, « Mary à tout prix » est une véritable merveille.

Déchainés, les acteurs sont formidables, la palme revenant à Ben Stiller, irrésistiblement drôle dans ses rôles de looser timide, appareil dentaire et mèche sur le visage.

Les scènes cultes abondent, certaines ayant sans nulle doute marqué l’histoire du cinéma (la scène de l’accident de braguette dans les toilettes, celle encore meilleur du gel dans les cheveux).

Le frères Farelly prennent un malin plaisir à se moquer des handicapés avec des scènes très drôles ou les prétendants de la belle doivent subir les humiliations de son frère un obèse aux réactions imprévisibles pouvant parfois être inexplicablement violentes.

Mais derrière les pitreries point un aspect touchant du film, la quête de son passé, d’un amour de jeunesse forcément idéalisé par le filtre de la nostalgie.

Méritant grandement son colossal succès, « Mary à tout prix » est une des plus formidables réussites du genre à revoir toujours avec plaisir.

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 13:36

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Difficile après toutes ses années d’oublier Louis de Funès, surtout lorsqu’on voit les nombreux hommages qui lui sont rendus aujourd’hui, preuve que cet immense acteur comique a marqué par son talent l’inconscient collectif français, tel le jeune champion olympique de judo Teddy Riner (23 ans !) qui lui voue une grande admiration alors qu’il n’était même pas né lorsque l’acteur est mort.

Ainsi, le moins connu « Pouic-pouic » réalisé en 1963 par Jean Girault est l’occasion de revoir l’acteur dans un rôle inspiré d’une pièce théâtre taillée à sa mesure, « Sans cérémonie » de Jacques Vilfrid.

L’histoire de « Pouic-pouic » est à vrai dire assez invraisemblable et emberlificotée en diable de telle manière à offrir un nombre quasi illimité de rebondissements.

Léonard Monestier (Louis de Funès) est un riche industriel ayant fait fortune dans le commerce des aciers.

Il passe la plupart du temps à spéculer sur le cours de l’acier et à surveiller le cours de ses actions.

Pourtant un jour sa femme Cynthia (Jacqueline Maillan) moins regardante que son mari, se laisse embobiner par Caselli (Daniel Ceccaldi) un escroc revenu d’Amérique du sud et achète à prix fort une terrain dans la jungle Brésilienne sensé posséder d’immenses gisements de pétrole sous terrains.

Rendu fou furieux par la manœuvre imprudente de sa femme, Léonard imagine un plan particulièrement retors pour pousser Antoine Brévin (Guy Tréjan) un riche soupirant de sa fille la jolie Patricia (Mireille Darc) à racheter la concession vérolée.

Mais il ignore que l’indépendante Patricia a payé un chauffeur de voiture appelé Simon (Philippe Guillebaud) pour se faire passer pour son mari et ainsi se débarrasser de l’encombrant Antoine.

A demi voyou, Simon accepte le marché et fait preuve d’un sens de la répartie suffisant pour tenir en respect Léonard et Patricia.

L’histoire se complique lorsque Léonard parvient à convaincre Simon de se faire passer pour son fils devant Antoine qui l’imagine revenu du Brésil après avoir exploré la concession.

Pour corser le tout, Paul (Roger Dumas) le véritable fils de Monestier revient du Brésil avec une compagne vénézuélienne aussi belle qu’extravagante Palma (Maria Rosa Rodriguez).

Les quiproquo se multiplient et Léonard déploie des trésors d’énergie pour ne pas perdre la situation devant le nigaud Antoine qui se méfie tout de même de cette affaire d’obscure concession au bout du monde.

Après milles péripéties ou Antoine est malmené dans tous les sens par un Léonard hystérique, ou Palma trop vénale est démasquée comme étant une danseuse française de cabaret par un Simon perspicace, Charles (Christian Marin) le très retors domestique des Monestier utilise un subterfuge radiophonique pour persuader Antoine que la concession est réellement pleine de pétrole.

Antoine qui entre temps a été séduit par la fausse Palma, accepte donc de l’acheter.

Peu après, un véritable communiqué radiophonique confirme cette fois que la mine contient réellement du pétrole.

Léonard perd alors complètement la tête, entame une danse frénétique avec sa femme et chasse Antoine après l’avoir insulté.

Lorsqu’il comprend sa méprise, le choc est tel qu’il s’évanouit.

Le film se termine cependant sur un happy end, le mariage de Simon et Patricia, finalement séduite par l’intelligence et le charisme du chauffeur.

En conclusion, « Pouic-Pouic » ressemble beaucoup à « Oscar », autre grand classique frénétique du théâtre brillamment adapté au cinéma.

Le rythme est ultra rapide, les dialogues percutants, et les situations de quiproquo souvent très drôles.

Louis de Funès est l’acteur parfait dans ce registre dans lequel son énergie, sa folie, ses pitreries basées sur la colère, la lâcheté et l’avarice font merveille.

Mais l’immense talent de l’acteur fétiche de Girault ne doit pas faire oublier pour autant la qualité des seconds rôles, tous brillantissimes, avec une mention particulière pour Mireille Darc à la blondeur juvénile et fragile.

« Pouic-pouic » ou derrière ce titre un tantinet ridicule, un petit bijou de cinéma comique moins connu que les classiques de grand Louis.

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 12:52

3 abominable verite

 

 

Détour vers le cinéma plus léger de la comédie américaine avec « L’abominable vérité » réalisé en 2009 par Robert Luketic.

L’histoire relativement simple est celle de Abby Richter (Katherine Heigl) productrice comblée d’une émission télévisée matinale mais dont la vie privée à plus de trente ans est un long naufrage.

Habituée à un haut niveau d’exigence, Abby a une approche très froide et analytique de la rencontre amoureuse ce qui décourage la plupart de ses prétendants.

Un soir, Abby craque en assistant à un show télévisé provocateur appelé « L’abominable vérité » et appelle l’animateur le très controversé Mike Chadway ( Gerard Butler) pour lui faire part de son indignation concernant sa vision très caricaturale des relations hommes-femmes.

L’échange est vif entre Mike et Abby qui dépeint un homme idéal, sensible, doux, cultivé et romantique qui selon Mike n’existe pas dans la réalité.

Aussi la surprise de Abby est totale lorsqu’elle apprend le lendemain que Chadway a été embauché par sa chaine pour animer l’émission matinale.

Elle est donc forcé de travailler avec un goujat viril déconneur au bagout impressionnant.

Passé le premier effet de choc ou Mike bouscule le couple de journaliste présentant l’émission, le succès malgré la vulgarité du show est immense et oblige Abby a s’incliner devant la popularité de son employé.

Puis reprenant le fil de leur conversation du soir, Abby confie à Mike que son voisin Colin (Eric Winter) médecin orthopédiste au physique des plus agréables correspondrait à son idéal masculin.

Un basculement se produit alors puisque Mike accepte de coacher Abby pour calquer son comportement sur ce que désirent les hommes.

Les situations cocasses se multiplient alors lorsque Abby équipée d’une oreillette est coachée à distance par Mike lors d’un rencart avec Colin, ou lorsque elle se met à essayer une culotte vibrante pour réveiller sa sexualité assoupie.

Abby apprend à s’habiller, se coiffer de manière sexy, elle apprend également à faire attendre les hommes pour créer le désir …et cela fonctionne à merveille avec Colin.

Lors du fameux week-end ou elle était sensé coucher avec lui, Abby est retenue par un séminaire professionnel ultra important auquel participe Mike.

Et finalement, les deux confidents craquent l’un pour l’autre même si Mike sous ses dehors de macho bourru, peine au final à dévoiler ses sentiments.

Les choses s’accélèrent lorsque Colin se rend à l’hôtel du séminaire et tombe sur Mike lui aussi prêt à coucher avec Abby.

La jeune femme devient alors très perturbée et finit par avouer à Colin qu’elle n’ a pas été elle-même pour le séduire ce qui refroidit rapidement les ardeurs du bellâtre.

Au final, malgré le départ de Mike pour une chaine concurrente, Abby finit par le retrouver et à vivre enfin son amour …

En conclusion, « L’abominable vérité » est un film léger, sans prétention, ne reposant que sur le duo des acteurs Heigl-Butler.

L’actrice sorte de Charlize Theron en version amusante, est d’une beauté solaire absolument irrésistible quand à Butler son jeu tout en charme muscle et en virilité (on pense à Hugh Jackman) produit un contrepoint plaisant.

Certes, le message faisant des hommes des êtres basiques gouvernés par leurs bas instincts que doivent savoir stimuler à bon escient les femmes, est des plus basiques et sombre parfois dans la vulgarité pure et simple (les combat de femmes dans la gelée) mais l’effet de ses leçons sur la froide et coincée exécutive woman se montre au final des plus salutaires et on est ravi de la voir au final préférer la brute charismatique au fadasse médecin au physique de gendre idéal.

On ne cherchera pas donc ici de réflexion philosophique poussée mais juste à passer un moment agréable et amusant.

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 20:11

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En 1967, André Hunebelle clôt sa trilogie avec « Fantômas contre Scotland Yard ».

Dans ce dernier volet, Fantômas (Jean Marais) décide d’imposer aux riches de ce monde un impôt farfelu sur le droit de vivre.

Comme toujours très audacieux, le criminel prend pour cible le lord anglais Edward Mc Rashley (Jean-Roger Caussimon) en le soumettant à cet odieux racket.

La police britannique fait alors appel aux spécialistes français le commissaire Juve (Louis de Funès) son adjoint Bertrand (Jacques Dynam), et les journalistes Fandor (Jean Marais) et Hélène Gurn (Mylène Demongeot).

Toute cette troupe de choc arrive donc dans le superbe château écossais du lord pour le protéger et enfin mettre la main sur le criminel.

A l’intérieur du château, lady Dorothee Mc Rashley (Françoise Christophe) l’épouse du lord se distingue par ses excentricités et ses séances de spiritisme auxquelles n’adhère pas du tout le bouillant et sceptique commissaire.

Juve se fait également remarquer en étant victime d’apparitions de spectres qui viennent selon la lady hanter le château.

Dans le même temps Fantômas tisse sa toile, n’hésitant pas à soumettre les caïds de la pègre à son impôt sur la vie.

Le criminel métamorphe utilise alors sa science du déguisement pour se grimer en Mc Rashley et infiltrer le château.

Il joue avec les nerfs de Juve qui voit deux Mc Rashley dont un étendu livide sur son lit ce qui achève de le discréditer aux yeux des autres enquêteurs.

Fantômas déploie ses pions au cours d’une partie de chasse à courre en éliminant un par un les policiers chargés de défendre le lord, mais doit éliminer Berthier (Henri Serre) le secrétaire du Lord, qui étant l’amant de Dorothee cherche à l’assassiner.

Il est finalement mis en déroute accidentellement par Juve et Bertrand qui perturbent par inadvertance ses communications.

Le dénouement se situera donc dans le château après un série de quiproquo autour des déguisements du criminel.

Finalement, alors qu’on pense qu’une fois de plus Fantômas a échappé aux policiers par la voie des airs, l’a royal air force entre en action et vient pulvériser sa fusée.

Pourtant, le film se termine sur une ultime évasion (par vélo) du criminel, ce ouvre la porte à toute éventualité.

En conclusion, « Fantômas contre Scotland yard » est sans nul doute le plus faible de la trilogie.
La transposition des aventures de Fantômas dans le cadre médiéval et gothique d’un château est certes assez astucieuse mais les acteurs semblent en retrait avec un Jean Marais transparent et un Louis de Funès pour une fois en dessous de son rendement habituel avec des gags et des gesticulations mille fois éprouvés dans d’autres contextes.

Au niveau des cascades et de l’action pure, ce troisième volet est également assez décevant.

On signalera également qu’aucun gadget digne de ce nom ne fait son apparition.

La mixture habituelle d’Hunebelle ne prend donc ici plus et on est plutôt soulagé d’en terminer avec l’inquiétant criminel au rire sardonique.

Restera donc pour l’histoire une composition mémorable d’un Jean-Marais à la présence physique glacée véritablement prodigieuse.

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