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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 21:55

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Trois courts métrages muets et noir et blanc d’Harold Lloyd regroupés dans les bonus Dvd de « Monte là dessus ».

Le premier d’entre eux est « Never weaken » Fred Newmeyer.

Sorti en 1921, « Never weaken » relate un amour de voisins de travail entre un jeune employé de bureau (Harold Lloyd) et la secrétaire d’un kinésithérapeute (Mildred Davis).

Pour sauver sa promise sur le point d’être renvoyée en raison du manque de clientèle du cabinet, le jeune homme déploie des trésors d’imagination, allant jusqu’à engager un acrobate-contorsionniste (Mark Jones) devant faire semblant de tomber lourdement  en pleine rue avant de se rétablir quasi miraculeusement grâce aux techniques apprises dans le cabinet.

Le stratagème marche une fois et impressionne quelques badauds avant, que la vigilance d’un policier (Charles Stevenson) ne vienne bouleverser le duo bien rodé.

Perturbé, le jeune homme confond l’acrobate avec un homme réellement accidenté et le manipule atrocement ce qui  provoque un réel effet comique.

Le summum est atteint lorsqu’il renverse une substance savonneuse en pleine rue pour provoquer des chutes en pagaille et ainsi ramener une clientèle inespérée au kinésithérapeute.

Mais tous ces efforts semblent tomber à l’eau, lorsque le jeune homme surprend sa promise promettant à un homme particulièrement imposant (Roy Brooks) de l’épouser.

Désespéré, le jeune homme entreprend de se suicider mais échoue avec un mélange de lâcheté et de maladresse en utilisant le poison, un stylet ou une arme à feu, qui relié à un invraisemblable mécanisme de déclenchement aboutit simplement à l’envoyer en équilibre instable sur une chaise sur un immeuble en construction.

On retrouve alors la folle virtuosité de Lloyd dans des scènes d’acrobatie à couper le souffle le long des poutrelles d’un gratte ciel.

Tout se finit pourtant bien lorsque le jeune homme finalement arrivé à terre sans encombre, comprend que l’homme qu’il avait pris pour le fiancé de la belle, était en fait le prêtre, convoqué pour leur propre mariage !

Dans « An eastern westerner » réalisé en 1920 par Hal Roach, Lloyd joue un fils de bonne famille turbulent envoyé  par son père dans une petite ville de l’Ouest américain pour apprendre la vie à la dure.

Dans la ville en question, le jeune homme découvre des caricatures de rudes cow-boys et une terreur locale, Tiger Lip Tompkins (Noah Young) chef d’une bande d’anges masqués régnant en maitre sur la ville.

Après une hilarante partie de poker, ou le jeune homme tente de duper à ses dépens les cow boys en lisant dans leur jeu, vient la confrontation inéluctable avec Tompkins, pour libérer une jeune femme (Mildred Davis) et son père enlevé de force à son père par la brute.

Plus malin que son adversaire, le jeune homme parvient à libérer le père mais doit ensuite échapper à tout un gang d’effrayant cow boys masqués.

Avec un mélange de ruse, d’adresse mais aussi de chance, il y parvient et se rapproche de la belle avec qui il peut filer le parfait amour.

On replonge encore plus loin dans l’histoire avec « Ask father » réalisé par Harold Lloyd lui-même en 1919.

En une grosse dizaine de minutes, un jeune homme épris d’une belle jeune femme doit affronter de dures épreuve pour demander à son père, un magnat de l’industrie, la main de sa fille.

Il devra lutter contre de robustes gardes, un grand et un nain, une dizaine d’employés agressifs et les multiples pièges disposés par l’industriel pour évacuer les importuns : tapis roulant ou trappe sournoise.

Lorsque après avoir endossé une pluie de coups, s’être déguisé en femme, pris une arme à feu et avoir revêtu une armure de chevalier, le jeune homme parvient à approcher l’industriel, il apprend que la fille est mariée, la déception est immense.

Mais une jolie secrétaire rencontrée par hasard dans les bureaux, (Mildred Davis) va constituer la révélation tant attendue.

En conclusion, ces petits films muets bien que réalisés sur des durées comprises entre quinze et trente minutes, n’en demeurent pas moins des petits bijoux de comique muet burlesque, rendant hommage à l’incroyable talent d’Harold Lloyd.

« Never weaken » est sans nul doute le plus consistant et contient une large palette de situations comiques ainsi que la traditionnel séance de haute voltige, qui ne laissera personne de normalement constitué de marbre.

« An eastern westerner » est malgré quelques scènes savoureuses et exotiques, un cran en dessous, quand à « Ask father » il est absolument hilarant et délirant malgré son format ultra court.

Difficile donc de bouder son plaisir et de ne pas s’émerveiller devant cet alléchant bonus, qui présente ici une réelle plus value par rapport aux films les plus connus de l’acteur !

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 13:08

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En 1930 sort « A la hauteur » de Clyde Bruckman avec toujours la star du burlesque Harold Lloyd, mais cette fois la technique a progressé et le film est parlant.

Dans « A la hauteur », Harold Horn (Harold Lloyd) est un petit vendeur de chaussures pour femmes qui en raison d’un manque de confiance en lui a bien du mal à satisfaire ses objectifs face à une clientèle féminine parfois difficile.

Un jour la chance lui sourit puisqu’il intervient pour secourir une belle jeune femme en détresse, Barbara (Barbara Kent) aux prises avec un chauffard brutal et injurieux.

Malgré sa condition chétive, Harold parvient à faire illusion et à offrir une retraite honorable à la belle jeune femme qui lui laisse l’adresse d’un club ou la trouver.

Même si il se fait ensuite démolir après par le rustre, Harold a été touché par l’amour et entreprend de prendre sa vie en mains en suivant un stage destiné à lui faire prendre confiance en lui.

Après quelques cours, Harold nanti d’un moral artificiellement regonflé, se rend dans le club huppé que fréquente Barbara pour tester ses nouvelles aptitudes.

Sans invitation, il passe les contrôles au culot, en donnant un faux nom et en faisant preuve d’une assurance exagérée qui le rend particulièrement drôle.

Après avoir choqué un ou deux notables en confondant un cheval et une femme du monde, Harold retrouve Barbara qui lui présente son patron John Quincy Tanner (Robert Mc Wade) lui-même directeur d’une fabrique de chaussures.

Comme souvent, Harold enjolive la réalité en se faisant passer lui-même pour un magnat du monde de la chaussure en cuir et est de surcroit aidé par une Barbara reconnaissante en son sauveur de l’altercation.

De quiproquo en quiproquo, Harold se tire honorablement de la situation et s’attire la sympathie de Tanner qui voit en lui un confrère et égal.

Les choses se gâtent lorsque la  robuste femme de Tanner (Lillian Leighton), se rend elle-même dans le magasin d’Harold pour acheter une paire de chaussure.

Déstabilisé, Harold commet maladresses sur maladresses, humilie la grosse dame susceptible qui fait un scandale dans le magasin.

Lorsqu’il se rend à l’embarquement d’un paquebot pour dire au revoir à Barbara qui part avec son patron pour une croisière, Harold se trouve malgré lui invité à embarquer et très mal à l’aise devant Madame Tanner, qui semble le reconnaitre sans le nommer expressément.

Sans cabine et sans argent, la vie à bord du paquebot est un enfer et Harold doit déployer des trésors d’imagination pour dormir ou manger, comme par exemple dans cette scène fantastique ou affamé, il manœuvre Barbara pour prendre un petit déjeuner, ou lorsqu’il s’arrange pour récupérer un costume chic à un homme victime du mal de mer.

L’autre activité principale de Harold est de tenter de faire disparaitre du bateau tous les journaux relatant son processus d’acquisition de confiance en lui pour doubler son salaire hebdomadaire dérisoire.

Bien sur Harold croise régulièrement un marin stupide, Tanner et Barbara, ce qui ne fait que donner davantage de piment à ses contorsions acrobatiques sur le paquebot.

Mais la chance finit par tourner lorsqu’il est découvert dormant sur le pont, quand Madame Tanner reconnait en lui le minable vendeur de chaussure et quand Monsieur Tanner, excédé par une erreur de Barbara qui devait transmettre un courrier à ses bureaux pour la réponse à un appel d’offres de l’armée, lui reproche ses grands slogans pompeux appris en cours.

Piqué au vif par Tanner, Harold lui promet sans savoir comment qu’il acheminera le précieux courrier à Los Angeles avant le lendemain midi puis se cache dans des sacs postaux pour échapper aux marins à ses trousses.

Le sac postal est acheminé par avion jusqu’à Los Angeles et Harold se réveille donc sur un échaudage situé à flanc d’un immense gratte ciel !

Commence alors une nouvelle séquence hallucinante digne de « Monte là-dessus » ou Harold va se débattre à une hauteur vertigineuse contre un échafaudage mobile à l’équilibre précaire, des cordes, rideaux, planches et autre tuyau d’arrosage auxquels ils se raccroche désespérément pour éviter la chute fatale.

Après moultes péripéties, Harold se sort de ce piège infernal et parvient à acheminer le précieux courrier en temps et en heure, ce qui lui vaut l’admiration de Tanner qui le nomme directeur d’une agence de la cote ouest !

En conclusion, malgré des débuts un peu lents, « A la hauteur » se révèle incroyable film burlesque, encore plus fou, inventif et débridé que le pourtant déjà très bon « Monte là-dessus ».

Que ce soit sur le paquebot ou sur l’interminable scène de l’ascension gratte-ciel, le spectateur se régale, s’émerveillant de toutes les surprises et les trouvailles audacieuses de cet acteur doté d’un véritable génie comique aussi bien visuel que à présent parlant.

On ne peut donc que recommander ce monument du cinéma burlesque tout érigé à la gloire de Lloyd !

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 07:32

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Intéressons nous maintenant aux premiers pas du cinéma avec « Monte là-dessus » célèbre film muet de Fred C Newmeyer et Sam Taylor.

Sorti en 1923, « Monte là-dessus » raconte l’histoire de Harold (Harold Lloyd), un jeune homme de condition modeste qui se rend à Los Angeles pour faire fortune et ainsi inviter sa fiancée Mildred (Mildred Davis) à le rejoindre.

Sur place, les choses s’avèrent moins faciles que prévu, et Harold engagé comme modeste vendeur d’habits, doit partager un petit appartement avec son ami Bill (Bill Strother) également sans le sou.

Maladroit et régulièrement en retard en raison d‘aventures rocambolesques, il est soumis aux foudres de son chef tyrannique et odieux joué par Wescott B Clarke.

Et ses efforts ou ruses de sioux ne lui permettent pas franchement de gagner des points.

Pour ne pas perdre la face devant Mildred, Harold ment dans ses lettres en lui racontant son improbable ascension professionnelle et se ruine pour lui offrir de jolis petits cadeaux.

Tandis que Bill, humilie un robuste policier (Noah Young) lancé à sa poursuite en escaladant une petite façade d’immeuble, Harold a la délicate surprise d’apprendre que Mildred éblouie par l’amour, a décidé de venir le rejoindre à Los Angeles.

Le jeune homme va alors déployer des trésors d’inventivité pour se faire passer pour le directeur du magasin, en jouant de culot, de dissimulation et aussi franchement de chance.

Il parvient à embrouiller ses collègues, son chef et même le directeur en personne en jouant sur ses purs talents de comédien.

Aveuglée par son amour, Mildred n’y voit que du feu et soutient son cher et tendre.

Mais Harold comprend que ses ruses ne marcheront pas indéfiniment et décide de jouer de manière plus directe avec sa hiérarchie en leur proposant un énorme coup publicitaire, dans lequel Bill l’acrobate escaladerait la façade du gratte ciel de la compagnie de vêtements.

Des annonces paraissent donc dans la presse, faisant état d’un homme mystère décidé à tenter la vertigineuse ascension.

Tout semble se dérouler comme prévu, mis à part que Bill est reconnu par le policier revanchard qui se met à le prendre en chasse.

Pour échapper à son poursuivant, Bill propose alors à Harold de prendre sa place dans l’ascension.

Malgré sa peur et son inexpérience, Harold accepte.

Commence alors une des scènes les plus folles de l’histoire du cinéma avec Harold grimpant à mains nues et en chaussures de ville un gratte ciel californien.

Le vendeur manque de tomber mille fois, car il est assailli par des pigeons, se heurte à des rebord en pierre, ou est victime du stress de son ami Bill, qui tente maladroitement de l’aider avec le policier à ses trousses dans l’immeuble.

Poussé par une foule qui croit à un numéro d’acrobate génial, Harold effectue des figures compliquées et dangereuses sur le rebord de l’immeuble et s’accroche aux aiguilles d’une horloge mécanique géante dans une des plus célèbres scènes du cinéma.

Au final, malgré quelques grosses frayeurs, plaies et bosses, il parvient à se hisser sans mal au sommet et reçoit les félicitations de ses patrons.

Honoré et acclamé comme un héros, il peut ainsi montrer sa réussite à Mildred.

En conclusion, malgré sa simplicité « Monte là-dessus » est un classique du cinéma muet, rendu culte par les vingt minutes ébouriffantes de cascades au dessus du vide.

Harold Lloyd, qu’on appelle communément le 3ième génie comique (après Charlie Chaplin et Buster Keaton) y révèle toute l’étendue de son talent en composant le personnage d’un jeune homme simple, pauvre, maladroit mais malin, décalé, prodigieusement sympathique et attachant.

Les petites lunettes rondes, chapeau de canotier, costume trois pièces, ne sauraient masquer les incroyables qualités de clown et d’acrobate de l’acteur, capable d’une étonnante souplesse et maitrise de son corps.

Même si pour les plus jeunes, « Monte là-dessus » appartient à la préhistoire du cinéma, il demeure toutefois un monument à redécouvrir avec un plaisir toujours intense.

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 16:49

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En 2013, Todd Philips donne une troisième partie à la saga « Very bad trip 3 ».

Cette fois l’histoire se débute par l’évasion spectaculaire de Chow (Ken Jeong) d’une prison thaïlandaise.

Du coté de la petite bande, les nouvelles frasques d’Alan (Zach Galifianakis) qui provoque un accident sur une autoroute après l’achat d’une girafe (!), aboutissent à la mort de son père, qui fait une crise cardiaque.

Phil (Bradley Cooper), Stu (Ed Helms) et Doug (Justin Bartha) viennent donc à l’enterrement également mouvementé en raison du tempérament ingérable d’Alan, prennent la décision de le placer dans une centre de traitement situé en Arizona.

Malgré quelques réticences bien compréhensibles, Alan finit par se ranger à l’avis de ses amis et tout l’ équipe se met donc en route pour deux jours de voiture avant d’arriver à destination.

Mais au cours du voyage, ils sont brutalement attaqués et pris en otage par un petit groupe d’hommes armés.

Mis en présence d’un chef mafieux corpulent appelé Marshall (John Goodman), ils découvrent que Chow lui a dérobé 20 millions de dollars en lingots d’or, et qu’il sait que Chow en cavale communique avec Alan par emails.

Marshall prend Doug en otage et réclame alors que le groupe lui livre Chow afin de retrouver ses lingots d’or.

N’ayant pas le choix, le groupe utilise le lien malsain unissant les deux esprits dérangés de Chow et Alan pour lui tendre un piège au Mexique afin de le droguer lors d’un rendez vous amical.

Malin, Chow ne se laisse pas prendre et contraint le groupe à lui exposer la situation.

Il semble collaborer en leur proposant de cambrioler l’une de ses anciennes maisons mexicaine ou dit il son argent est caché derrière un mur.

Le groupe pénètre donc dans une luxueuse villa mexicaine, drogue les chiens, neutralise le système d’alarme et récupère l’argent.

Mais l’imprévisible Chow fait encore des siennes et laisse en plan ses amis une fois l’argent récupéré.

Capturé par la police mexicaine, les trois amis sont rapatriés à la villa et découvrent que la villa est en fait celle de Marshall, à qui Chow a dérobé l’autre partie du magot !

Ils échappent de peu au courroux du mafioso et reçoivent une ultime mise en demeure pour retrouver le fantasque Chow.

Sa trace est finalement retrouvée à Las Vegas ou il flambe dans le meilleur hôtel de la ville, le Caesar’s palace.

Au cours des recherches, Alan tombe amoureux d’une vendeuse d’instruments de musique appelé Cassie (Melissa Mc Carthy) qui semble être son parfait double, grosse, excentrique et imprévisible.

Après avoir mis au point un plan compliqué, Phil et Alan décident de capturer Chow dans sa chambre d’hôtel remplie de drogues et de prostituées.

La stratégie remplie d’acrobaties échoue et Chow s’échappe une nouvelle fois de manière spectaculaire en s’envolant en parachute au dessus des casinos.

Il est pris en chasse par Stu qui conduit une limousine et cette course poursuite frénétique au cœur de Vegas se solde par l’atterrissage tumultueux du criminel asiatique qui finit KO devant la voiture de Stu.

Chow est placé sans ménagement dans le coffre et le trio rescapé prend la direction d’un coin reculé dans le désert pour le livrer à Marshall.

Sur place, le gangster grassouillet récupère la moitié de son argent, livre Doug et décide devant la perte de son butin, d’éliminer sans ménagement Chow.

Mais l’imprévisible asiatique échappe une nouvelle fois à la mort et liquide les gangsters.

On comprend alors que Alan a favorisé son évasion et Chow décide à la faveur de cette ancienne amitié de laisser partir sain et sauf le quatuor.

Au final, Alan décide de se détacher de l’influence malsaine de Chow et de mener une vie plus rangée avec Cassie qu’il finit par épouser.

Mais l’après noce laisse le quatuor dans un état effroyable, laissant présager un nouveau « Very bad trip » à venir …

En conclusion, « Very bad trip 3 » est pour moi une fausse fin et déroule sans trop forcer les bonnes vielles recettes du succès des deux premiers opus.

L’effet de surprise est forcément moindre et la dose de folie diluée dans ce chassé croisé permanent ou les gags perdent quelques peu en efficacité.

Seul domine Jeong, survolté, sans limite et incontrôlable, dont le talent comique finit par surpasser celui de Galifianakis, dont le numéro de petit gros décalé ne fait mouche ici qu’une fois sur trois.

Sans doute le plus faible des trois, mais fera tout de même passer un agréable moment aux adeptes de détente bien barrée.

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 08:57

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Délaissons les univers difficile de l’éducation nationale en ZEP et la musique thrash californienne pour nous diriger vers le comique « Semi-pro » de Kent Alterman.

Sorti en 2008, « Semi-pro » se déroule dans le milieu du basketball du milieu des années 70.

Jackie Moon (Will Ferrell) est un ex chanteur de charme auteur d’un unique tube « Love me sexy », reconverti en joueur de basketball amateur au sein de l’équipe des Tropics de la ville de Flint.

Showman né, Moon est également le président du club, le manager de l’équipe mais aussi l’animateur des soirs de matchs ou il pousse encore la chansonnette ou organise des concours débile de panier du bout du terrain remportés quelques fois par quelques hippies défoncés.

Les Flint ont un jeu brouillon, sans ossature, travaillent chacun de leur coté dans des petits jobs alimentaires et se retrouvent dans les discothèques ou la musique disco et l’amour libre règnent en maitre.

Avec pareil mode de vie, les Flint ne font guère d’étincelles au sein de l’ABA (American Basketball Association) et un beau jour le président de la ligue annonce que la puissante NBA rachète la ligue et ne gardera dans sa franchise que les quatre équipes les plus rentables, donc pas les Flint qui jouent devant des salles aux trois quart vides.

Moon joue de toute son influence pour parvenir à faire accepter aux autres présidents que les quatre équipes épargnées soient les quatre meilleur du championnat et non les quatre plus rentables.

Vaguement conscient que son équipe de bras cassés doit changer quelque chose, il embauche un ancien joueur de NBA sur le retour, Monix (Woody Harrelson) sensé remettre ses joueurs sur de bons rails.

Ayant lui aussi échoué en NBA, Monix n’est pas très bien accepté par les Tropics, tout particulièrement, Clarence (André Benjamin) alias « black coffee » la star de l’équipe qui gaspille son talent par paresse.

Tandis que Monix qui renoue péniblement avec son ex copine Lynn (Maura Tierney) tente difficilement d’inculquer un peu de discipline et de tactique de jeu à ses coéquipiers, Moon qui comprend qu’il n’est plus légitime en tant qu’entraineur, essaye par tous les moyens d’attirer du monde dans les salles, en réalisant des cascades audacieuses comme de sauter en vélo au dessus de plusieurs cheerleaders ou de combattre un ours dans une cage ce qui n’est pas on peut s’en douter sans risque !

Le match pour la 4ième place qualificative a finalement lieu face aux redoutables Spurs, qui ont offert un contrat à Clarence.

Sous les yeux des commentateurs graveleux et débiles de Lou Redwood (Will Arnett) et Dick Pepperfield (Andrew Daly), Moon parvient à mobiliser ses troupes pour le choc de leur vie.

Le match est comme on pouvait s’y attendre tendu et âpre, et Moon perd conscience après un choc.

Il va au ciel et parle à sa mère (black) qui lui révèle un mouvement alors inconnu le « alley hoop » consistant à faire une passe dans les airs à un coéquipier pour le faire smasher.

Contre toute attente, Clarence refuse de jouer pour les Spurs et rejoint sa première équipe.

Travaillant avec Moon et Monix il réussit alors une quantité impressionnante de alley hoop qui médusent leurs adversaires et leurs permettent de revenir au score.

Ce sera pourtant Moon aidé par Monix au rebond, qui marquera les lancer francs de la victoire pour propulser dans la liesse générale son équipe en NBA.

En conclusion, malgré son sujet en principe bien accrocheur, le basket ringard des années 70, « Semi-pro » est une comédie poussive qui peine à décoller dans les airs à a la manière d’un Air Jordan.

Les blagues sont rares, peu inventives, d’une lourdeur et d’une vulgarité hors normes.

Bien entendu, quelques passages prêtent à sourire comme le jeu de la roulette russe qui tourne mal ou le combat homme-ours, mais ceci reste tout de même bien faiblard et surtout trop téléphoné pour se montrer convainquant.

On appréciera davantage, dans un style équivalent, le succulent « Dodgeball » beaucoup plus déjanté, créatif et mieux joué !

De « Semi-pro » on retiendra donc simplement sa chanson, glamour-porno et forcément très années 70.

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 09:01

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L’hilarant Ben Stiller avec « Dodgeball » de Rawson Marshall Thurber.

Sorti en 2004, « Dodgeball » raconte une rivalité entre deux patrons de salle de sport, avec d’un coté White Goodman (Ben Stiller) self made man typiquement US arrogant, fier de sa réussite et du culte du corps, et Peter Lafleur (Vince Vaughn), directeur apathique d’une salle modeste ou monsieur tout le monde peut s’entrainer en douceur.

Criblé de dettes et peu combatif, Lafleur est contacté par Kate Veatch (Christine Taylor) spécialisé en fiscalité pour lui signifier le catastrophique de sa situation et la forte probabilité que Goodman le rachète pour s’agrandir.

En effet bien que n’ayant nullement besoin de la salle de Lafleur, Goodman cherche à l’écraser par inimité personnelle.

C’est alors que Lafleur a l’idée pour sauver son club de monter une équipe de Dodgeball (balle au prisonnier ) et de faire le championnat des Etats Unis à Las Vegas pour rafler les 50 000 dollars lui permettant de revenir à l’équilibre financier.

Il recrute alors son propre personnel comme le fragile Justin (Justin Long) recalé de l’examen des pom pom girls, Dwight (Chris Williams) ou des clients Gordon (Stephen Root) petit gros mal dans sa peau, ou Steve (Alan Tudyk) excentrique qui parle et s’habille comme un pirate.

Les débuts sont catastrophiques avec une qualification obtenue de justesse après la disqualification d’une équipe de collégienne convaincue de dopage, aussi Patches O’Houlihan (Rip Torn) vieille gloire du Dodgeball est il appelé en renfort pour mettre ses méthodes musclées au service de l’équipe.

C’est donc en apprenant à esquiver des clés à molette ou des voitures que l’équipe apprend à devenir plus pro.

Cet entrainement est aussi l’occasion d’intégrer Kate à l’équipe en raison de sa belle force de frappe.

En face, le redoutable Goodman n’entend pas laisser faire et monte également une équipe de Dodgeball formés d’athlètes de haut niveau notamment son bras droit le colossal Me’shell Jones (Jamal Duff) ou la redoutable championne de l’Est Fran (Missy Pyle).

La rivalité entre les deux hommes est accentuée lorsque Goodman très sur de son charme athlétique, est repoussé par Kate, qui lui préfère la gentillesse et la modestie de Peter.

Vient alors la tournoi final à Las Vegas qui rassemble des équipe du monde entier.

Après des débuts difficiles face à une coriace équipe allemande fan de David Hasselhof, l’équipe de Lafleur contrainte en raison de problèmes de maillots à jouer en accoutrement sado maso, parvient à se qualifier pour le tour suivant, tandis que celle de Goodman, appelée les cobra pourpres, caracole brillamment en éliminant ses adversaires.

Les tours s’enchainent face à des bucherons, des rappeurs ou des karatéka et peu à peu l’équipe de Monsieur tout le monde commence à ne plus faire rire et gagne en respectabilité avec la rage de Gordon, la prise de confiance de Justin, secrètement amoureux de Fran et qui parvient à réussir enfin son examen de pom-pom girl.

Quand il apprend que la finale va opposer les Monsieur tout le monde à ses Cobras, Goodman tente de corrompre Lafleur en lui proposant une forte somme d’argent pour racheter sa salle.

Faiblissant, Lafleur qui a également perdu Patches dans un tragique accident faisant mentir la chance des Irlandais, cède finalement et se retire, piteux de la compétition.

Il est alors revigoré par le coureur cycliste Lance Armstrong, qui n’était pas encore déchu de ses titres pour dopage et revient à la compétition.

Après avoir reçu un autre coup de pouce de Chuck Norris, Lafleur peut disputer le match qui comme on s’en doute est acharné et se solde par une séance de mort subite remportée par Lafleur face à Goodman.

Lafleur avoue finalement qu’il a vendu sa salle mais réinvesti la forte somme de Goodman en pariant sur sa victoire en finale, ce qui le rend maintenant capable de racheter la salle de son rival.

Lafleur a même le plaisir de conclure avec Kate, qui lui avoue être bisexuelle, ce qui est représenté ici comme curieusement cool.

Le film se termine par Goodman, devenu obèse se lançant dans une belle prestation de danse sexy-adipeuse.

En conclusion, « Dodgeball » est une comédie parfaitement loufoque, délirante et divertissante.

La star du film est Ben Stiller, déchainé en gourou de la forme, atteignant l’orgasme lors d’exercices de musculation ambigus avec son garde du corps mais se shootant en cachette en reniflant donuts et pizzas.

Face à ce monstre comique, le grand échalas de Vaughn peine au niveau charisme mais l’ambiance du film est telle que ceci relève pour moi du point de détail.

Par l’humour, Marshall Thurber se moque du culte du corps et de l’apparence qui pousse les occidentaux à se torturer en salle de gym.

Le choix du Dodgeball, sorte de balle au prisonnier des cours de récréation élevée au rang de sport de compétition est une idée comique de génie, à laquelle personne ne peut résister.

« Dodgeball » comblera donc les fans comme moi de Ben Stiller mais plus généralement de films régressifs et jubilatoires !

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 16:24

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En 2004, profitant du fort succès rencontré par « Mon beau- père et moi », Jay Roach récidive avec « Mon beau père, mes parents et moi ».

De manière astucieuse, Roach place cette fois l’objet du film non plus sur le terrain des Byrnes mais de la famille Focker avec la première rencontre organisée dans leur maison de Miami.

Mais Jack (Robert de Niro) a décidément plus d’un tour dans son sac a tout prévu et acheté un énorme camping car de luxe pour faire le voyage par la route et surtout pour demeurer indépendant de la famille adverse dont il se méfie au plus haut point.

Greg (Ben Stiller) et Pam (Teri Polo) sont donc contraints d’embarquer dans le camping car dirigé de main de maitre par Jack.

Donnée supplémentaire non négligeable, l’embarquement à bord du petit fils de Jack Titi Jack (Spencer Pickren) dont il a la garde et qu’il compte éduquer selon des principes d’éducation extrêmement stricts.

Bien entendu, des incidents mineurs mais hilarants émaillent le trajet et finalement tout ce petit monde arrive à bon port chez les Focker qui vivent dans une ambiance tropique-relax à l’opposé des Byrnes.

Embarrassé, Greg tente du mieux qu’il peut de contenir ses parents excentriques et désinhibés, mais ne peut éviter les gaffes de sa mère Rozalyn (Barbara Streisand) sexologue pour 3ième âge et de son père Bernie (Dustin Hoffman), ex avocat devenu père au foyer par choix personnel et fondu de capoeira.

Jack et sa femme Dina (Blythe Tanner) peinent à masquer leur gêne devant les allusions sexuelles appuyés du couple Focker, l’acharnement sexuel du chien des Focker sur le chat la Guigne et devant ce qu’il estime être une éducation laxiste centrée sur la médiocrité.

La tension monte d’un cran lorsqu’on évoque la relation amoureuse de jeunesse entre Greg et sa plantureuse gouvernante latino Isabel (Alanna Ubach) et ce n’est pas une désastreuse partie de football ou Jack se fait esquinter le dos par un Bernie incapable de comprendre la différence entre jeu et match de championnat.

A force de patience et d’humiliations, Greg parvient à calmer la jalousie naissante de Pam qui lui annonce qu’étant enceinte, il serait de bon ton d’avancer leur mariage sans prévenir Jack, très à cheval sur les principes.

Il devient donc difficile de manœuvrer sans éveiller les soupçons de l’ex agent de la CIA qui a de forts doutes quand à la capacité de Greg pour gérer un enfant, comme le montre sa désastreuse expérience avec Titi Jack, livré à tous les excès à la suite d’une grosse crise de pleurs.

Jack pousse même plus loin ses doutes quand il découvre Jorge (Ray Santiago) le fils de Isabel qui ressemble fortement à un Greg latino.

Tandis qu’il demande à un ami de la CIA de faire une analyse génétique comparative à base de prélèvements sur Jorge et Greg, Jack va jusqu’à injecter à Greg du sérum de vérité dans une soirée amicale dans un bar à ambiance.

Sous influence, Greg déballe tout et va jusqu’à reconnaitre la paternité de Jorge ce qui provoque le départ en furie de Jack qui prend la route avec son camping car direction retour.

Bernie et Greg partent à sa suite mais son arrêté par la un agent de police particulièrement zélé qui leur passe les menottes.

Quand Jack apprend par son collègue de la CIA que Jorge n’est pas le fils de Greg, il finit par faire demi tour et prête main forte à sa belle famille, ce qui aboutit à son arrestation et à un emprisonnement collectif.

Après que Rozalyn ait fait jouer ses relations, le trio est finalement libéré et un terrain d’entente est finalement trouvé.

Jack fait amende honorable et le mariage a finalement lieu entre Greg et Pam, avec Kevin Rawley (Owen Wilson) reconverti en rabbin pour entériner leur union.

En conclusion, « Mon beau-père, mes parents et moi » est sans doute le volet le plus faible de la trilogie (en cours).

Malgré leur bonne volonté et leur talents respectifs, Dustin Hoffman et Barbara Streisand volontiers outranciers et caricaturaux peinent à être aussi drôles que le tandem direct De Niro-Stiller doté lui d’un potentiel comique quasi insurpassable.

Bien entendu, le film reste plaisant et émaillé de gags sympathiques mais ne peut échapper à un léger gout de déjà vu.

Un film agréable donc mais qui n’atteint pas la totale réussite du premier opus.

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 10:36

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On change tout à fait de registre avec « Dumb and dumber » de Peter et Bobby Farelly.

Sorti déjà en 1994, « Dumb and dumber » est le premier film à succès des deux frères avant une longue carrière de films comiques et volontairement régressifs.

L’histoire complètement loufoque est celle Lloyd Christmas (Jim Carrey) chauffeur de limousine excentrique qui tombé sous le charme de sa cliente Mary Swanson ( Lauren Holly) récupère in extremis une valise qu’elle avait volontairement égarée à l’aéroport pour la remettre à un couple de gangsters composé d’une petite brune JP Shay (Karen Duffy) et d’un gros type appelé Joe Mentalino (Mike Starr).

A la suite d’un accident, Lloyd perd son emploi de chauffeur et retourne dans l’appartement minable qu’il partage avec son ami Harry Dunne (Jeff Daniels), lui-même fraichement viré de son métier de conducteur pour chiens.

Les deux hommes particulièrement abrutis ressassent leurs rêves d’élévation sociale stimulés par les fantasmes de Lloyd qui a fermement dans l’idée d’aller à Aspen (Colorado) pour rendre la valise à sa bien aimée.

L’arrivée des deux gangsters à leur domicile pousse le duo de looser à prendre la fuite, même si leur perruche paye de sa vie cette visite peu amicale.

Finalement Lloyd and Harry prennent le camion pour chien de ce dernier et se lancent dans un long périple vers le Colorado tout en ignorant qu’ils sont suivis.

En chemin de multiples aventures leur arrivent : ils escroquent une bande de routiers durs à cuir, vont boire leur pipi à un policier, mettent le feu à leurs habits, échouent dans un love hôtel ou ils échangent de troublantes confessions sur leur vie amoureuse, flirtent avec le vie homosexuelle des pissotières d’aire d’autoroute mais surtout finissent par tuer Mentalino en lui administrant par inadvertance la mort aux rats qui leur était destinée.

Dés lors JP Shay et son patron Nicholas André (Charles Rocket) sont persuadés que le duo d’abrutis cache en réalité de redoutables professionnels.

Après de nouvelles péripéties, les deux copains arrivent finalement à Aspen juchés sur une petite moto et après avoir ouvert la mallette de Mary découvrent des milliers de dollars en billets verts.

Sans se poser de questions sur le provenance et la destination de cet argent, ils piochent allégrement dans le magot et mènent dans la station chic une vie de milliardaires flambeurs.

Ils parviennent néanmoins à approcher Mary à une fête de charité huppée organisée pour sauver les derniers spécimen de chouettes des neiges.

Mais contre toute attente, Harry souffle la politesse à son ami et obtient un rendez vous avec Mary pour aller skier.

Même si la séance de drague tourne court lorsque Harry se trouve collé par la langue au télésiège, le contact finit par passer suffisamment bien pour que Mary trouve Harry séduisant.

Lloyd a pourtant compris le manège de son ami et décide de lui faire ingérer une dose massive de laxatif pour le second rendez vous.

Pris de terrible diarrhées, Harry se réfugie alors dans les toilettes ou il peine à faire croire à sa compagne qu’il ne fait que se recoiffer.

Même si Lloyd parvient à parler à Mary, à lui rendre la valise et à lui déclarer sa flamme, les choses restent pourtant bien compliquées pour lui.

Le film s’accélère quand JP et Nicholas font surface et prennent directement en otage Mary, Harry et Lloyd afin de récupérer leur bien, sensé contenir la rançon pour libérer Karl Swanson (Hank Brandt) le mari séquestré.

Le trio échappe de justesse à une exécution sommaire par l’intervention du FBI qui arrête les malfrats.

Le retour de Karl achève pourtant les espoirs de Lloyd (et Harry !) de séduire Mary.

Le film se clôt alors sur la scène culte du car de miss bikini qui s’arrête devant le duo pour lui demander leurs services de masseur, occasion que bien entendu il s’avère incapable de saisir.

En conclusion, « Dumb and dumber » est un film comique très divertissant si on apprécie l’humour gras et volontiers régressif jusqu’à en être scatologique.

Difficile de ne pas apprécier ces deux copains débiles lancés dans un road trip sans réel sens, si ce n’est de nous divertir à coups de situations délirantes et de scènes restées absolument cultes.

La star du film reste bien entendu Jim Carrey, excessif, explosif et déjanté, qui ne recule devant aucune outrance pour faire rire.

On peut en effet faire la fine bouche et tordre le nez devant la lourdeur du film, mais « Dumb and dumber » n’en demeure pas moins une œuvre de référence inspiratrice d’autres productions du même acabit.

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 15:01

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Comme vous le savez j’apprécie Louis de Funès aussi ai-je revu avec intérêt « L’aile ou la cuisse » de Claude Zidi.

Sorti en 1976, ce classique du cinéma comique français raconte la lutte entre Charles Duchemin (Louis de Funès) un grand chef éditeur du guide gastronomique mondialement connu (le Duchemin) et son ennemi, Jacques Tricatel (Julien Guiomar) empereur de la nourriture industriel et des relais routiers, désireux de racheter pour se diversifier de grands restaurants.

Tricatel est prêt à tout pour arriver à ses fins, y compris voler la nouvelle édition du guide Duchemin mais doit compter avec la farouche résistance du vieux chef, qui aimerait au moment de prendre sa retraite, passer la main à son fils Gérard (Coluche).

Cependant Gérard, timide et maladroit, ne rêve que de travailler comme artiste de cirque et mène une double vie en se produisant la nuit comme clown dans un petit cirque fauché de banlieue.

La donne change lorsque tombé sous le charme de Margueritte (Ann Zacharias), une secrétaire intérimaire hollandaise, Gérard accepte de suivre son père dans sa dernière tournée en s’arrangeant pour que son cirque suive le mouvement.

On découvre alors les techniques redoutables du vieux Duchemin, qui s’introduit déguisé chez les restaurateurs pour pondre des rapports souvent assassins lorsqu’il lest déçu par les prestations.

Pourtant, l’affrontement est inévitable avec le puissant Tricatel et se matérialise par un défi lancé sur le plateau de télévision de Philippe Bouvard, lors de l’émission « Tous les coups sont permis ».

Tricatel compte exploiter la perte de gout de son rival, après que celui-ci ait été torturé par des aubergistes revanchards une fois leur réputation coulée par une précédente édition du guide.

Comprenant que la situation est grave, le père et le fils accepte de faire fi de leurs différences de tempérament, et de se rendre dans l’usine de fabrication de Tricatel.

Ils découvrent alors dans une scène demeurée célèbre, les secrets de fabrication de la nourriture industrielle la plus immonde qui soit.

Tricatel tente d’éliminer ces intrus tout en se pavanant sur le plateau de télévision de Bouvard mais le duo improbable père fils parvient in extremis à rejoindre le show.

C’est Gérard qui remplace son père, celui-ci ayant fort opportunément pris sa retraite le jour même.

Le fils se montre brillant, reconnaissant en aveugle les plats les plus raffinés comme ceux les plus abjectes comme ceux de Tricatel.

Lorsque les Duchemin font gouter à l’industriel sa propre nourriture sans lui annoncer, celui-ci manque de s’étouffer et proclame sa répugnance.

S’en est donc fini de la réputation de l’empire Tricatel qui s’effondre, laissant la voie libre à la consécration finale des Duchemins et l’entrée à l’académie française du père.

En conclusion, « L’aile ou la cuisse » est une comédie cinglante qui a malheureusement pour elle un peu vieilli.

Bien sur le sujet de la malebouffe (affaire de la viande de cheval Spanghero) reste lui très actuel mais on a l’impression que la bataille face aux industriels sans scrupule produisant à la chaine a déjà été perdue depuis belle lurette, le domaine de la nourriture raffinée restant l’apanage de quelques privilégiés.

Non le problème de « L’aile ou la cuisse » est que les gags semblent aujourd’hui usés par le temps et Louis de Funès, déjà fatigué et malade, n’a pas son énergie habituelle.

De son coté, Coluche parait complètement tétanisé par l’aura de son glorieux partenaire et livre une prestation frisant le néant absolu.

Alors bien sur, on sourira toujours à quelques scènes hautes en couleurs ou trouvera le propos fustigeant la nourriture industrielle toujours pertinent, mais « L’aile ou la cuisse » demeure dans l’absolu très loin des meilleurs films comiques de Louis de Funès.

A voir donc pour les curieux du duo De Funès-Coluche, au final bien décevant.

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 18:10

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Poursuivons dans le registre des comédies américaines avec « Serial noceurs » de David Dobkin.

Sorti en 2005, « Serial noceurs » raconte la vie loufoque de deux pique assiettes quasi professionnels, le petit blond John Beckwith (Owen Wilson) et le brun costaud  Jeremy Grey (Vince Vaughn) dont la principale activité est de s’inviter à des mariages en se faisant passer pour des membres de la famille.

Avec le temps et l’expérience, la technique des deux brigands semble parfaitement rodée et ils sont à présent capable de s’incruster dans des mariages juifs ou asiatiques sans aucune difficultés.

Le but premier est bien entendu de manger les meilleurs mets et de boire les meilleurs vins à l’œil mais également de coucher avec un maximum de femmes en profitant de l’exaltation qu’exerce ce moment sur la gente féminine.

Dans cet exercice de conquête, le duo est parfaitement cynique et impitoyable, n’hésitant pas à mentir effrontément pour arriver à ses fins.

Un jour se profile le mariage ultime, celui du fils d’un homme politique William Cleary (Christopher Walken) sur le point de marier sa fille Claire (Rachel Mc Adams).

John et Jeremy s’inventent donc des personnages d’hommes d’affaires et pénètrent l’entourage de Cleary pour profiter des largesses du politicien puissant.

Jeremy séduit rapidement Gloria (Isla Fischer) une des filles de Cleary qui lui après leur relation sexuelle qu’elle était vierge.

Mais la pétulante rousse au tempérament de feu se montre très attachée à Jeremy et ne le lâche pas à son grand désespoir.

De son coté, John tombe sous le charme de Claire mais le futur marié Zachary Lodge (Bradley Cooper) une brute de bonne famille, fait figure d’obstacle encombrant.

Donc Jeremy veut fuir pour échapper à Gloria, John rester pour Claire et la situation se corse quand Cleary en personne prend le duo en sympathie et les invite à rester avec eux.

Après une partie de football américain particulièrement musclée, Zack démolit Jeremy mais paye sa chère lorsque John injecte dans son repas une potion destinée à lui donner la diahrée toute la soirée.

Au contact de Claire et malgré les avances de la couguar Madame Cleary (Jane Seymour) aux seins fraichement siliconés, John découvre une partie plus sensible et douce de son âme tandis que Jeremy vit un enfer sous les assauts conjugués des membres de la famille Cleary, que ce soit le nymphomane sado masochiste Gloria et de son frère Todd (Keir O’Donnell) homosexuel, peintre et vilain petit canard de la famille.

Les situations cocasses s’accumulent donc et finalement, malgré un baiser échangé au bord de mer, John doit finalement céder devant le brutal Zack qui méfiant a finalement mis en évidence les mensonges du duo d’imposteurs et utilisé des hommes de main pour le tenir à distance de sa fiancée.

La tendance s’inverse alors et tandis que John s’enfonce dans une profonde dépression et sous les conseils de Reinold (Will Ferrell) le mentor de son ami devient un spécialiste des enterrements, Jeremy poursuit sa relation explosive avec Gloria, à tel point qu’il envisage de l’épouser.

Le jour du mariage entre Jeremy et Gloria, John dans un acte désespéré s’adresse à Claire, pour lui déclamer son amour.

Claire cède alors à son cœur ce qui ravit Cleary, qui ne supportait finalement pas la stupidité de son futur gendre.

Le film se solde donc par un happy end à quatre et l’abandon de la vie de bambocheurs professionnels.

En conclusion, « Serial noceurs » m’a franchement déçu et ne fait pas le poids en comparaison avec les comédies des frères Farelly, de Jay Roach ou même de Adam Mc Kay.

Les gags ne sont pas assez poussés, recherchés ou fous et se vautrent souvent dans la facilité.

Du coté de l’émotion, l’histoire d’amour entre Wilson et Mc Adams est pétrie de clichés et ne tient vraiment pas la route.

Difficile donc d’apprécier cette comédie louvoyante, échouant sur ses deux tableaux, celui de l’humour déjanté et celui de l’émotion.

Au temps pour le grassouillet Vaughn et le fluet Wilson, deux acteurs que je n’apprécie pas particulièrement.

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