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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 10:24

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Nous restons dans le royaume des groupes tristes avec « Disintegration » de The cure.

Sorti en 1989, cet album à la pochette goth-rock montant le visage sur maquillé de Robert Smith, marque la fin des années 80 dites dorée pour le groupe anglais qui bâti l’essentiel de son considérable succès durant (duran) cette période.

L’entame se fait en pente douce avec « Plainsoning » long titre majoritairement instrumental déroulant une ambiance calme et enveloppante.

Plus de sept minutes au compteur pour « Pictures of you » mais de pur charme autour de ce morceau soignée irradiée d’une  belle aura de tristesse lumineuse charriée par la voix toujours magique de Smith.

On reste dans le même type d’ambiance avec « Closedown » ou l’on retient surtout le  doux mélange entre les claviers caressant de Roger O’Donnell/Porl Thomson et les guitares bridées soigneusement de Thomson/Smith

Par la suite, « Love song » contient un coté plus pop année 80 nettement plus marqué et disons le franchement il est difficile de ne pas sentir un lent engourdissement à l’écoute de « Last dance » bien trop statique et mollasson.

The cure se souvient néanmoins qu’il est aussi un groupe de hits et place « Lullaby » dont la mélodie sophistiquée aidée de violons, l’ambiance de cauchemar rampant et le clip hallucinant ou le chanteur se faisait lentement dévorer par une araignée géante, octroyèrent un passage sur les radio et les chaines de télévision dites généralistes.

On revient ensuite au style standard du disque avec « Fascination street » qui après une première partie instrumental longuette, finit par s’animer un peu dans son dernier tiers, « Prayers for rain » long et majestueux atmosphérique tout en infimes nuances avant que le groupe ne se surpasse avec « The same deep water as you » et ses neuf minutes de ténébreux statisme absolu.

L’auditeur un peu usé et anesthésié se prend alors à accélérer pour déboucher sur la fin du disque qui disons le tout de go, tarde à arriver.

En guise de tirade finale, The cure place « Disintegration » long titre à tiroirs s’enroulant sur lui-même sur plus de huit minutes, « Homesick » qui dépasse allégrement les sept minutes dont une majorité instrumentales et comble du comble un titre sans nom qui s’étale malgré tout sur plus de six minutes copieusement pénibles.

En conclusion, malgré quelques jolies pépites placèes dans sa première partie, « Disintegration » est un album sophistiqué jusqu’à la préciosité et rendu pratiquement inécoutable en raison de sa longueur excessive.

La quasi-totalité des titre dépassent les quatre minutes et les trois quart oscillent entre six et neuf minutes au compteur, ce qui compte tenue de leur ambiance cérébrale et intimiste, conduit inévitablement à terme à un puissant sentiment d’endormissement.

The cure se détache de son coté pop/rock accessible et s’enlise dans son rock éthéré, langoureux et mélancolique qui finit par user l’attention d’un auditeur habitué à plus d’énergie et de mouvement.

A réserver aux fans de musique sophistiquée, douce, sombre et instrumentale, les autres pourront allégrement passer leur chemin.

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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 08:21

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Déjà honoré dans ce blog, Joy division est de nouveau ici mentionné avec « Closer ».

Paru en 1980, « Closer » n’est pas le titre d’une revue de presse caniveau mais bel et bien le second album du groupe de new wave britannique le plus excitant qui fut.

Comme le montre la belle et sombre pochette évoquant le deuil, la mort, la souffrance mais aussi la dignité, « Closer » installe avec « Atrocity exhibition » un climat de malaise intérieur, douleur contenue, de violence contenue macérant pendant plus de six minutes.

Après un morceau aussi étrange et difficile d’accès vient « Isolation » beaucoup plus fluide et direct, qui réussit fort bien le mariage entre les claviers de Bernard Summer, le beat de batterie Stephen Morris et la belle voix glacée de Ian Curtis.

L’auditeur débouche ensuite sur « Passover » beau, triste, calme, lent et ce n’est pas non plus « Colony » malgré un riff de guitare plus métallique qui viendra inverser cette tendance générale.

Les titres s’enchainent, « A means to an end » assez soutenu mais toujours mélodique, mais surtout hanté par la voix grave, triste et posée de Curtis.

Mais c’est plutôt dans le registre lent et hypnotique que s’exerce le plus l’art de Joy division comme le montrent  « Heart and soul » transformé en longue rêverie planante et « Twenty four hours » alternant courts passages appuyés et vastes plages d’abandon mélancolique.

L’album se termine par deux titres de plus de six minutes, deux belles ballades glaçantes « The eternal » et « Décades » ou toute la subtilité, le mystère et la grâce fragile du groupe s’expriment.

En conclusion, « Closer » illustre pour moi toute l’essence même de ce qu’on appelle la cold wave, cette new wave sombre, dépressive mais illuminée par quelques mélodies hypnotiques distillés par quelques artistes comme Joy division.

« Closer » est l’antithèse de la vulgarité animale des gros bras du hip hop, avec leurs sapes de parvenus, leurs gros cubes et leurs gros culs dénudés mais un album doux, intime, profondément triste à ne pas écouter dans les périodes de spleen sous peine de crises de larme intense, mais à déguster au calme, dans une ambiance de recueillement quasi religieux pour laisser toutes les pores de son âme s’imprégner de sa grâce de cygne blessé.

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 19:47

icky_thump.jpg4

 

 

The white stripes continue de tenir le cap d’un album tous les deux ans en sort en 2007 « Icky thump » à la sobre pochette pseudo hippie tout de noir et blanc vêtue.

Comme souvent avec le duo de Detroit, l’album démarre par « Icky thump » titre enlevé et convaincant aux riffs de guitares particulièrement percutants.

Passé le choc du premier tube, on guette avec attention la suite des évènements qui arrive avec « You don’t know what love is » habité d’une vibration big rock finalement des plus agréables.

Le ton s’adoucit considérablement avec « 300 mph torrential outpour blues » aux trop rares poussées de guitare, puis verse dans l’originalité sur « Conquest » aux sonorités hispaniques (trompette) très marquées.

Jack White se montre  tout à tour ébouriffant sur le très pêchu « Bone broke » puis très inspiré avec « Prickly thorn, but sweetly worn » évoquant des chants yiddish mais surtout « St Andrews (the battle is in the air) » mélangeant avec une grande réussite cornemuse et guitare offensive.

On reste dans le haut niveau avec « Little cream soda » aux sonorités puissamment métalliques enchainé de l’implacable « Rag and bone » qui déroule un garage rock particulièrement dévastateur que ne renieraient pas les canadiens de Danko Jones.

La cadence ralentit certes mais « I’m slowly turning into you » s’appuie néanmoins sur un mid tempo des plus massifs.

C’est pourtant avec « A martyr for my love with you » que le duo réussit à placer sa plus belle ballade sans pour autant totalement délaisser les guitares musclées.

Comblé à ce stade, l’auditeur se laisse donc prendre à la main pour le digestif avec un « Catch hell blues » blues explosif et un « Effect and cause » titre calme et acoustique pour une conclusion tout en douceur.

En conclusion, après le plantage quasi-total de « Get behind me Satan », « Icky thump » est une heureuse surprise changeant radicalement la donne.

Faisant la part belle au talent hors du commun de Jack White, « Icky thump » est un album inspiré, varié, homogène et agréable qui fera le bonheur des amateurs de guitare électrique haute en couleurs.

On retrouve donc avec plaisir le groupe rock dynamique et créatif du début des années 2000.

Je ne peux donc que recommander aux fans de rock cet album revigorant, puissant et accrocheur.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 21:23

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En 2005, « Elephant » assoit par la grâce d’un seul hit voir d’un seul riff certes génial de « Seven nation army », en force la renommée de The whites stripes.

Deux ans après le duo frère-sœur, récidive avec « Get behind me Satan » espérant sans doute confirmer le succès précédemment acquis.

Avec son titre provocateur mais sa pochette si sage, « Get behind me Satan » débute par « Blue orchid » titre court, simple, dynamique,  basé sur un riff efficace destiné sans nul doute aux ondes hertziennes.

L’ambiance est déjà moins intense et compacte avec « The nurse » desservi par un rythme décousu et un affreux son de xylophone.

The white stripes retrouve son swing avec « My doorbell », au rythme rock très entrainant puis enchaine sur « Forever for her (is over for me) » un autre morceau lent qui passe tant bien que mal.

Après « Little ghost », une ballade acoustique sans intérêt aucun, survient « The denial twist » agréable sans être bouleversant enchainé d’une nouvelle ballade geignarde au piano bien plombant « White moon ».

On retrouve enfin plus de guitare électrique sur « Instinct blues », passe rapidement sur « Passiv manipulation » court interlude concédé par Jack White à sa sœur Meg pour retomber avec « Take, take, take » sur un titre en demi teinte pénible à l’écoute.

La fin du disque se profile alors avec « As ugly as I seem » nouvelle ballade transparente, « Red rain » alternant courtes poussées de décibels et irritantes accalmies musicales et comme on pourrait s’y attendre « I’m lonely » une énième ballade geignarde avec en prime accompagnement au piano.

En conclusion, contrairement à ce que son titre pourrait laisser espérer « Get behind me Satan » est d’une platitude totale et passé son premier titre idéal pour attrape radio-gogo, déçoit profondément.

La guitare de Jack White est nettement moins tranchante qu’à son habitude et les ballades pullulent ici, se reproduisant à la vitesse de cellules cancérigènes pour infecter l’atmosphère globale du disque.

Peu d’intérêt donc à ce disque absolument dispensable manquant de fraicheur, de punch et de vivacité.

« Get behind me Satan » ou le début d’un embourgeoisement ?

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 20:31

piscine.jpg1

 

Temps estival oblige, il me paraissait rafraichissant de visionner « La piscine » de Jacques Deray.

Sorti en 1969, « La piscine » tranche avec les œuvres habituelles du réalisateur plus connus pour ses polars musclés et machistes dont « Borsalino » est l’un des plus pures incarnations.

Nous sommes ici dans l’arrière pays de Saint Tropez ou un couple composé de Jean-Paul Leroy (Alain Delon) et sa femme Marianne (Romy Schneider) prend des vacances au soleil dans une somptueuse villa dotée prêtée par des amis en voyage.

La particularité de cette villa est de disposer d’une grande piscine ou le couple visiblement très amoureux, s’ébat longuement et prolonge même ses ablutions par des étreintes torrides sous le soleil estival.

Mais l’arrivée impromptue du producteur de disques Harry Lannier (Maurice Ronet), l’ex amant de Marianne et de sa fille l’énigmatique Pénélope (Jane Birkin) issue d’une liaison avec une anglaise vient troubler cette oisiveté lascive.

En effet un jeu étrange et malsain s’instaure avec un Harry sans gêne agissant en male dominant avec Marianne qui se prête complaisamment à ses avances.

Plus fragile et timide, Jean-Paul assiste en apparence passif aux extravagances flamboyances du producteur capable de rameuter sans crier gare une vingtaine de personnes à la villa pour organiser une fête surprise.

Il est vrai qu’il vit assez mal sa situation d’échec dans son ancien métier d’écrivain, ce qui ne contribue pas à son épanouissement.

Pourtant, Jean-Paul va lui aussi contre attaquer vicieusement en s’attachant à séduire Pénélope, en profitant de sa jeunesse, de son inexpérience et du refus qu’elle a de ce père longtemps absent qu’elle connait finalement à peine.

Avec force sous entendus et situations scabreuses, la situation finit par se tendre dans un jeu à quatre de plus en plus irrespirable.

Rien ne va plus entre Jean-Paul et Marianne et le couple envisage pour la première fois une séparation à la fin de l’été.

Un soir pourtant, Harry rentre ivre et fou de rage après avoir appris que Jean-Paul a couché avec sa fille et le vitupère de manière humiliante.

Jean-Paul encaisse en apparence sans broncher les assauts d’une rare violence de son rival mais réagit finalement en le projetant dans la piscine.

Entrainé dans une spirale de vengeance, il noie sans vergogne Harry dans la piscine et remplace ses vêtements mouillés par des vêtements secs.

Fort logiquement une enquête de police a lieu, celle-ci est menée par l’inspecteur Lévèque (Paul Crauchet), qui flaire immédiatement une mort suspecte et s’attache à coincer Leroy en retrouvant les habits du mort.

Flairant le danger, Marianne prend à parti Jean-Paul et lui fait comprendre qu’elle sait pour Harry.

Pourtant, malgré sa douleur de femme trompée et sa peur de voir Jean-Paul partir avec Pénélope, elle accepte de le couvrir et ne révèle rien au policier.

Finalement, Jean-Paul échappe à la police, Pénélope quitte la villa et le couple unit dans l’épreuve se retrouve à nouveau seul.

En conclusion, malgré son statut de classique, « La piscine » est un long film plombé par une réalisation comme anesthésiée par le chaud soleil méditerranéen.

Deray s’attarde interminablement sur son couple de stars qui s’épanche complaisamment dans des scènes à la sexualité trouble.

Delon est ici encore en pleine jeunesse et visiblement fier de sa beauté froide, quand à Schneider, elle joue à outrance de sa peau tannée par le soleil faisant encore plus ressortir ses yeux bleus.

Ces deux acteurs éclipsent les rôles secondaires, comme l’arrogant Maurice Rouet et l’insupportable Jane Birkin qui minaude à l’extrême.

Il ne se passe donc pas grand-chose dans cette ambiance rétro-chic ensolleillée et le spectateur passe la plus tard de son temps à s’ennuyer ferme en contemplant l’oisiveté exaspérante des protagonistes de ce drame psychologique.

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 22:30

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Abordons à présent un des musts de l’univers Marvel des ses dernières années, je veux bien sur parler de « World war Hulk » de Greg Pak (scénario) et John Romita Jr (dessins) qui en 2007-2008, donnèrent un sérieux coup de fouet à la franchise à l’aide de ce cross-over musclé.

« World war Hulk » suit logiquement le savoureux et consistant apéritif « Planète Hulk » de ce même Pak et met en place la vengeance de Hulk revenu sur Terre de la planète Sakaar après avoir renversé le tyran en place, contracté des alliances avec des extra terrestres liés avec lui par les combats dans l’arène mais surtout perdu sa compagne Cariera tuée par une bombe envoyée depuis la Terre.

On comprendra aisément que la rage de Hulk a atteint alors un niveau jamais encore vu, ce qui le rend plus fort que jamais et capable de s’en prendre à tous les super héros de la Terre en même temps !

Cette rage incoercible est toutefois principalement dirigée vers les Illuminati, ce groupement de leaders (Mr Fantastic, Iron-man, Docteur Strange, Flèche noire) ayant décidé d’envoyer Hulk dans l’espace pour se débarrasser de lui.

Hulk commence par attaquer celui qu’il estime être le plus dangereux de tous, Flèche noire et ses immenses pouvoirs sonores et réussit de manière assez inexpliquée à le vaincre lors d’un combat sur la Lune.

Il adresse alors un ultimatum à la ville de New-York pour qu’on lui livre les trois autres Illuminati sous peine de raser la ville.

Bien entendu, les héros réagissent et s’unissent pour tenter de vaincre cet Hulk en armure de gladiateur plus puissant que jamais.

Fidèle à lui-même, Iron-man tente à l’aide de son armure la plus puissante, la Hulkbuster, de vaincre seul son ennemi.

Le combat est hallucinant de violence pure, rasant plusieurs blocs d’immeubles mais laisse au final, comme on pouvait s’y attendre Hulk.

Après cette deuxième victoire éclatante, Hulk laisse ses alliés (Korg, Hiroim, Miek, Brood, Elloe) prendre le relais pour affronter des Vengeurs, certes moins puissants que Flèche-noire ou Iron-man renforcé, mais constitués néanmoins de poids lourds comme Wonder-man, Doc Samson ou Miss Marvel.

Hulk prend néanmoins le soin de se débarrasser personnellement de deux des Vengeurs les plus redoutable : sa cousine Miss Hulk et du demi dieu Arès, qui malgré leur courage, ne pèsent pas bien lourds face à sa furie.

Une fois l’obstacle des Vengeurs franchis, Hulk s’attaque à sa troisième cible, Mr Fantastic, défendu pourtant bec et ongles par ses coéquipiers aidés de la Panthère noire et de sa femme Tornade.

Malgré une puissance de feu capable de raser un immeuble, l’attaque conjuguée de la flamme à haute intensité de la Torche et des éclairs de Tornade ne vient pas à bout de Hulk, et même le magnifique baroud d’honneur de la Chose qui rend coup pour coup avant de plier, ne semble que reculer l’inéluctable.

Après que le champs de force de Jane Richard soit enfoncé et que la dernière ruse de Richard pour calmer Hulk, échoue, le colosse de Jade peut alors se défouler sur le faible corps élastique de son ennemi et le saouler de coups.

Survient alors une attaque du Docteur Strange qui tente de calmer l’esprit de Hulk en profitant d’une impressionnante attaque aérienne à coups de balles d’adamantium du général Ross.

Mais Hulk se montre véritablement plein de ressources en triomphant à la fois de la puissance de feu de Ross et en surprenant Strange, afin de lui briser les poignets, qui lui permettent de lancer des sorts.

Strange abat alors sa dernière carte en se laissant envahir par le démon Zom afin de vaincre Hulk par la force brutale.

Le combat est encore une fois homérique, digne de celui avec Iron-man, mais Strange finit lui aussi par céder physiquement.

Revanchard, Hulk place des disques d’obéissance sur les corps des Illuminati capturés et les obligent à combattre dans l’arène des monstres puis les uns contre les autres.

Malgré leur situation en apparence désespérée, les Illuminati gagnent un précieux répit grâce à Stark qui parvient à utiliser ses capacités d’interfaces cybernétiques pour bloquer les disques d’obéissance.

C’est alors que Sentry, réputé être l’humain le plus puissant de l’univers Marvel (après Phénix ?) décide devant l’urgence de la situation d’outre passer son désir de solitude et de retrait pour affronter Hulk, dont il s’estime par ailleurs proche.

Le combat Sentry-Hulk dépasse en intensité tout ce qui a pu être décrit avant et demeure digne de figurer dans les annales de Marvel.

Les deux héros terminent épuisés par un match nul qui a le mérite de rendre à Hulk son apparence de Banner.

Mais après une ultime confusion ou Rick Jones est tué par Miek, Banner se retransforme et est finalement définitivement stoppé par l’action conjugués de rayons satellites pilotés par Stark.

Hulk est alors emprisonné sous terre sous sa forme humaine tandis que sur Sakaar, son fils émerge du néant …

En guise de digestif, une histoire post crash montre les héros survivant à la guerre s’unir finalement  avec les alliés de Hulk afin de réparer les dégâts occasionnés par l’assaut du colosse de jade.

En conclusion, « World war Hulk » est un grand crossover épique qui ne pourra que emballer le lecteur avide de sensation fortes et d’histoires larger than life.

Disons le franchement, le scénario reste malgré tout minimaliste, se limitant à un unique mais irrésistible désir de vengeance d’un Hulk bafoué dans son esprit et sa chair par son exil spatial.

Mais « World war Hulk » compense allégrement cette petite carence par une intensité hors norme en proposant des combats à la vie à la mort entre un Hulk en état de grâce et des super héros déterminés à vendre chèrement leur peau.

Même si je ne suis pas un fan absolu du style de Romita Jr, un peu trop grossier pour moi, force est de constater celui-ci donne un formidable impact aux assauts d’une violence inouïe entre les différents protagonistes.

Pour toutes ces raisons, « World war Hulk » est à recommander derrière les sagas « Civil War » et « Annihilation » comme le troisième grand cross over du monde contemporain Marvel.

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 21:00

hulk_banner.jpg3

 

 

Avec « Hulk, tome 2, Banner » de Brian Azzarello (scénario) et Richard Corben (dessins), nous sommes toujours dans la collection 100% Marvel démarrée en 2001.

On démarre cette fois beaucoup plus fort avec une scène d’une rare violence ou Hulk en proie à un violent accès de rage, rase ni plus ni moins qu’une petite ville américaine en faisant des centaines de blessés civils.

Epaulée par le psychiatre Doc Samson, lui aussi exposé aux rayons gamma et doté à ce titre d’une fraction des pouvoirs de Hulk, l’armée américaine arrive à rebours sur les lieux pour constater l’importance des dégâts et se mettre en quête du coupable.

Ils ne savent pas Hulk transformé à nouveau en Bruce Banner découvre avec effroi l’horreur des dégâts et a le plus grand mal à encaisser le choc psychologique.

Il tente même de se suicider, mais son alter égo prend alors le relais et recrache brutalement la balle destinée à mettre un terme à ses jours.

La transformation a au moins le mérite d’attirer sur lui l’attention de l’armée et Doc Samson prend alors la tête d’une expédition hélico portée.

Bien entendu, Hulk survit aux tirs des hélicoptères, mais est pourtant frappé par un étrange missile tiré depuis l’appareil de Samson.

Très cynique, Samson organise le sacrifice des trois quarts de son escadrille pour couvrir sa fuite puis rend compte au général Ross avec qui un dialogue musclé s’engage.

Redevenu sous l’effet du stress Hulk, Banner sème la pagaille dans une station service ce qui oblige Samson à engager un match à un contre un contre son homologue.

Le combat est assez ridicule tant Samson est rapidement écrasé par Hulk et encaisse une volée surpuissante de coups.

Il ne doit la vie sauve qu’en indiquant à un Hulk écervelé que son alter égo dans une zone éloignée.

Redevenu une nouvelle fois Banner, Hulk est endormi par un puissant gaz et enfermé dans une cellule sous oxygène pour l’empêcher de se transformer sous l’effet du stress.

Samson lui révèle que le missile lui a injecté un traceur résistant aux radiations gamma pour le localiser, puis que Ross a contacté une neurochirurgienne pour le lobotomiser afin de le rendre complètement inoffensif.

Mais au final, Samson est pris d’un remord tardif et refusant de laisser charcuter son ennemi, lui permet de mourir par asphyxie dans sa  cellule accédant ainsi à son désir le plus profond.

En conclusion, « Hulk, tome 2, Banner » surclasse sans aucun doute le tome 3.
Le scénario beaucoup plus riche et excitant, fait preuve d’un réalisme froid en mettant Banner devant ses responsabilités en tant que monstre dont les accès de colère incontrôlables rendent particulièrement dangereux pour la société.

A Samson échoit pour une fois un rôle de salaud arrogant et cynique, qui finalement fait preuve in extremis d’une humanité insoupçonnée.

Pour compléter le tout, le style de Corben grossier mais sombre et brutal, sied parfaitement à l’ambiance générale.

J’ai donc beaucoup apprécié cette inhabituelle version pessimiste voir désespérée du plus célèbre gros bras de Marvel.

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 19:48

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Paru en 2002-2003 chez 100% Marvel, « Hulk, tome 3, gris » de Jeph Loeb (scénario) et Tim Sale (dessins) présente sous forme d’hommage une énième variation sur la genèse du monstre de jade réalisée dans les années 60 par le duo Lee-Kirby.

On retrouve donc le traditionnel point de départ raconté sous la forme d’aveux de Banner à son psychiatre Leonard Samson, avec l’accident nucléaire ayant conduit à l’exposition aux rayons gamma du physicien Bruce Banner faisant de lui sous l’effet de brusques poussées de stress un monstre invincible au cerveau plus que limité.

La seule variation est ici d’avoir un Hulk gris au lieu de vert, pour le reste la brute incontrôlable est persécutée par les troupes du Général Ross, le père de Betty, l’ex petite amie de Banner, qu’il essaie de recontacter maladroitement sous son alter égo mastodonte.

Dans sa quête quasi obsessionnel de capturer ou tuer Hulk, Ross contacte Rick Jones, le jeune homme que Banner a voulu protéger de l’explosion de la bombe nucléaire, et qui se sent à ce titre redevable au docteur.

Incontrôlable, Hulk prend d’assaut la prison ou est retenu Jones, agresse Ross, libère son ami et kidnappe la belle Betty pour la retenir maladroitement sous sa protection à l’instar d’un King Kong grisonnant.

Mais Hulk se heurte à son premier ennemi de valeur, Iron-man, qui vêtu de sa première armure de bibendum jaune engage un féroce combat à coups de rayons répulseurs de bottes propulsives.

Malgré son arsenal, son intelligence et sa combativité, Iron-man est finalement logiquement surclassé par Hulk qui frappe pendant le combat par inadvertance Betty.

Conscient d’avoir blessée son amoureuse, Hulk tente encore une fois gauchement de réparer les dégâts en la soignant et l’emmènes dans une grotte isolée et humide ou il espère naïvement la retenir ad vitam eternam.

Ross intervient alors en personne pour sauver sa fille et tente de vaincre Hulk à l’aide d’un hélicoptère de combat.

Son appareil est détruit et il se trouve pris en otage par Hulk.

Mais le vieux militaire est trop faible pour capituler et intime l’ordre à ses hommes de tirer sur le monstre, ce qu’ils refusent devant les risques de ricochets sur la peau épaisse de Hulk.

Au final, Hulk bizarrement ému par Betty en larmes devant cet affrontement entre son père et décide brusquement de quitter la scène du combat.

C’est alors Banner un peu paumé qui refera son apparition pour donner le change quand à sa double identité, ce qui conclut l’entretien avec Samson.

En conclusion, « Hulk, tome 3, gris » n’apporte au final strictement rien à l’histoire de Hulk et colle trop au modèle original pour présenter un intérêt.

L’histoire mainte fois rabâchée est connue de tous les amateurs de comics et voir Hulk face aux troupes du général Ross ou un Iron-man vintage et pataud, ne constitue pas un motif d’excitation suffisant.

Si on ajoute à cela le graphisme sommaire de Tim Sale, on comprendra qu’il est difficile de s’enthousiasmer pour ce comic supplémentaire, surfant désagréablement sur les bonnes idées des maitres des années 60.

On serait donc fortement enclin à demander un peu plus d’audace et d’innovation chez Loeb !!

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 19:23

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Tout comme Deadpool, Hellboy ou Spawn, Ghost rider appartient à la catégorie des super héros maudits, se situant sur une fine frontière entre bien et mal.

Au début des années 2000, Devin Grayson (scénario) et Trent Kaniuga (dessins) s’associent pour continuer les aventures du motard fantôme dans la collection 100% Marvel avec « Ghost rider, tome 1, train d’enfer ».

Dans cette histoire ultra simpliste, Johnny Blaze l’alter égo du Ghost rider a raccroché sa tenue de cascadeur moto pour trouver un travail de bureau plus stable mais aussi largement plus ennuyeux.

Pourtant malgré son désir de se ranger dans les habits de monsieur tout le monde, Blaze est rapidement rattrapé par son double démoniaque lorsqu’un motard est fauché par un chauffard poids lourd.

Fidèle à lui-même, le Ghost rider enfourche sa Harley enflammée et prend en chasse le chauffeur qu’il tue juste après que celui lui révèle que son patron le directeur de la société Hadlan, les pousse à cette conduite dangereuse.

Dans un torrent de violence et de flammes, le Rider remonte la piste et trouve un autre commanditaire, la société Corbal.

Mais entre deux traques, le vengeur implacable laisse la place à Blaze, complètement retourné par ces transformations qu’il ne peut que subir.

Martyrisé par son lourd secret, le cascadeur vit en paria de la société, incapable de mener une vie normale et cherche par tous les moyens à s’affranchir de sa malédiction.

Désespéré, il contacte ainsi Gunmetal un tueur réputé infaillible pour mettre un contrat sur le Ghost rider.

Malgré sa puissance de feu, Gunmetal échoue à tuer Ghost rider, qui bien que largement supérieur, le laisse filer indemne.

Alors que l’enquête sur Corbal s’oriente sans logique apparente sur un détective privé appelé Smith, responsable de la mort du père de Corbal, Gunmetal lance un camion rempli de nitrogène sur Ghost rider dans l’espoir de venir à bout de son invulnérabilité.

La manœuvre échoue mais produit un grand nombre de morts dans les environ, ce qui oblige Blaze à vouloir annuler son contrat.

Malheureusement, Gunmetal en fait à présent une affaire personnelle et ayant compris que le Rider et Blaze ne faisaient qu’un, entreprend de tuer son client.

Cette fois, le Rider, vexé par le rejet de son hôte refuse de l’aider et Blaze ne doit compter que sur ses capacités de cascadeur pour échapper aux griffes de Gunmetal et son associé Magnus.

Après une intense course poursuite à moto, Magnus est tué, ce qui accroit encore davantage la haine de Gunmetal contre Blaze finalement réinvesti des pouvoirs du Rider.

Impuissant face au Ghost rider, il lance alors un défi à Blaze en corps à corps devant une foule avide de paris.

Lors du combat, Gumetal incapable de vaincre le Rider, tue pour le provoquer un membre de la foule ce qui provoque son lynchage.

Ecœuré par l’absence de morale du tueur, Blaze délaisse son apparence et décide d’en découdre à mains nues avec son ennemi.

Il terrasse Gunmetal mais le laisse en vie avant de tailler la route sur la moto d’une jolie fille rencontrée au cours de ses errements.

En conclusion, « Ghost rider, tome 1, train d’enfer » ne brille pas par son scénario sans queue ni tête et flirtant souvent avec le débile.

L’ennemi désigné est un tueur de faible acabit, ne disposant d’aucune arme pour sérieusement menacer un être aussi puissant que Ghost rider.

Que reste il alors à ce récit pour séduire le lecteur ? Et bien on retiendra le graphisme puissant et coloré de Kaniuga qui fait du Ghost rider, un héros imposant et flamboyant, définitivement cool avec sa dégaine de biker-squelette tout droit sorti des entrailles de l’enfer.

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 09:16

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Super héros atypique, provocateur et déjanté, Deadpool parvient derrière les poids lourds du genre à se tailler son petit succès et bénéficie d’une bonne expositions chez Marvel avec « Deadpool max, tome 1, un penchant pour la violence » de David Lapham (scénario) et Kyle Baker (dessins).

Sorti en 2010, « Deadpool max, tome 1, un penchant pour la violence » dépeint l’univers trouble et complexe des opérations secrètes de la CIA, ou l’agent Bob est sensé utiliser les formidables capacités (force, agilité, endurance) de Deadpool pour en faire le tueur ultime pour éliminer les adversaires de l’organisation.

Le principal problème de Bob est de canaliser l’instabilité psychologique patente de Deadpool et pour cela l’agent se doit d’utiliser des stratagèmes grossiers comme de lui faire croire que les cibles désignées appartiennent tous à l’organisation Hydra, ennemie jurée du tueur psychopathe.

Lors de la première mission, Bob devient par devoir (!) l’amant du chef de la sécurité de Hammerhead, le puissant chef maffieux, pour parvenir à déjouer le dispositif de sécurité autour du caïd.

Après de nombreuses humiliations sexuelles et quelques péripéties glauques ou Bob met en évidence le corps d’un faux Deadpool pour persuader Hammerhead qu’il a éliminé le tueur venu pour lui, le stratagème finit par fonctionner et Hammerhead est décapité par un coup de sabre.

Bob rend donc compte auprès de ses supérieurs du succès de la mission mais fait aussi étalage de ses difficultés à gérer un fou, ce qui n’émeut guère ses chefs, qui reste focalisés sur une problématique d’efficacité optimale.

Deadpool se rend ensuite dans une clinique ou Inez, une psychologue ultra sexy, tente de guérir son mal en explorant l’enfance parfaitement abjecte du jeune Wade Wilson, violenté physiquement et sexuellement par ses parents.

Contre toute attente, la pulpeuse Inez cède au charme déstabilisant du tueur et couche avec lui pour en réalité de puissantes drogues destinées à le neutraliser.

Tiraillée par le remord, Inez avoue à Deadpool que Harry est un docteur tuant des gens pour prélever leurs organes et faire ainsi tourner de manière lucrative sa clinique.

Le tueur est adouci par ses aveux et se contente ironie suprême de placer Inez en hôpital psychiatrique avant d’avoir préalablement tué Harry.

Quand à l’inutile Bob, Deadpool le laisse se faire torturer par un malade mental de l’hôpital après une mission d’infiltration ratée.

L’intrigue bascule ensuite sur le Baron Zemo, nazi assumé et leader d’une organisation du Klux Klux Klan ayant pris le contrôle d’une petite ville des Etats Unis ou il peut à loisir persécuter ceux qu’il appelle « minorités ».

L’approche se fait ici à la façon d’une opération parachutes-commando.
Bien entendu Bob atterrit dans un arbre et prend une balle, tandis que Deadpool déguisé en rabbin, nargue les nazi avant de les exterminer.

Les choses se complexifie un tant soit peu, lorsque lors d’une opération face à Sauza un puissant narco trafiquant d’Amérique centrale, Bob est maltraité par son ex petite amie Coleen Liu, tandis que Deadpool entre en contact avec un autre mercenaire appelé Câble, qui insinuent le doute dans leur entreprise d’assassinats aveugles pour le compte d’un gouvernement aux motivations souvent troubles.

Mais l’entreprise de pacification de Deadpool tourne en réalité plus à la blague qu’autre chose et le duo reprend vite sa sanglante marche en avant pour faire exploser l’ile de Sauza.

La mission suivante face à la tueuse la Maitresse de corvée, que Deadpool doit éliminer avant qu’elle ne tue un sénateur américain, révèle une autre facette de l’enfance du héros, ou livré à lui-même il fut éduqué à la dure par cette mercenaire experte en maniement d’armes et close combat, pour devenir le monstre qu’il est aujourd’hui.

Persuadé que la Maitresse de corvée est sa mère adoptive, Deadpool se montre incapable de la tuer et la laisse éliminer le sénateur.

La pilule est amère pour Bob lorsqu’il découvre finalement que la CIA avait prévu l’échec de Deadpool et cherchait en réalité à tuer le sénateur.

Au cours d’une mission au Moyen-Orient pour délivrer une directrice de la CIA enlevée par des djihadistes,  Deadpool tombe sur l’agent Domino, qui lui révèle être à l’origine de l’enlèvement de la directrice mais également enceinte de lui.

Cette révélation boulverse Deadpool et est si puissante qu’elle le pousse à raccrocher de sa carrière de tueur, sous le regard dépité et médusé de Bob, qui se trouve face à des terroristes disposant d’un nouveau gaz toxique …

En conclusion, je n‘ai pas apprécié « Deadpool max, tome 1, un penchant pour la violence ».

Le scénario est quasiment inexistant et n’est qu’une succession d’assassinats de personnalités du monde Marvel grossièrement revisitées par Lapham qui ne s’est pour l’occasion guère foulé.

Lapham croit compenser la vacuité assumée du scénario par une débauche de violence et de sexe, qui atteint ici un point limite difficilement dépassable.

Deadpool évolue donc avec sa folie et son détachement dans un monde scatologique, dégradant et dégueulasse qui ne peut que révulser.

Difficile d’apprécier l’humour macabre du comic et surtout le rôle de souffre douleur de Bob, réduit à la condition de larbin sexuel gay chez Hammerhead.

Si vous ajoutez pour couronner le tout, le style graphique particulièrement pauvre et hideux de Baker, vous obtenez un comic classé X strictement sans intérêt !

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