Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 09:31

Bonjour

Après 12 ans de présence ici, ce blog est en cours de migration.

J'invite donc ceux et celles d'entre vous désireux/ses de continuer à suivre mes aventures aux adresses suivantes :

pour le blog :

https://lediscoursdharnois.blogspot.com/

Ainsi que sur mon site d'auteur :

https://thomasharnoisauteur.blogspot.com/

Merci à tous de m'avoir accompagné ici durant ses longues années et à bientôt je l'espère.

Seth devenu Thomas Harnois

Partager cet article
Repost0
26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 18:23

Nanti de très bonnes critiques, « Good morning England » de Richard Curtis voit le jour en 2009.

Ce film raconte l’histoire de Radio Rock, qui au milieu des années 60 émettait depuis un navire dans la mer du Nord, pour éviter la censure sévissant en Grande-Bretagne et ainsi diffuser les premiers groupes de pop-rock qui émergeaient à l’époque.

En situation d’échec scolaire, Carl (Tom Sturridge) est envoyé par sa mère Charlotte (Emma Thomson) chez son parrain Quentin (Bill Nighy), pour se remettre les idées en place sur le navire qu’il possède.

En réalité, Quentin dirige Radio Rock et promeut des DJ qui entre deux morceaux de pop-rock, émettent des idées provocatrices.

Le Comte (Philip Seymour Hoffman) est le DJ vedette de la radio, Docteur Dave (Nick Frost), Simon (Chris O‘Dowd), Angus (Rhys Darby), Bob (Ralph Brown) DJ de nuit vivant reclus avec ces disques, Mark (Tom Wisdom) sex symbole muet, le journaliste John (Will Adamsdale), Kevin (Tom Brooke) réputé pour sa bêtise, la cuisinière lesbienne Felicity (Katherine Parkinson) complétant le reste de cette turbulente équipe.

La qualité de la musique mais surtout les propos salaces des DJ font rapidement de Radio Rock une radio très populaire auprès du public, ce qui déplait au gouvernement britannique et pousse le premier ministre britannique Alistair Dormandy (Kenneth Brannagh) à charger un de ses adjoints cavalièrement appelé Troudballe (Jack Davenport) de trouver un moyen de faire cesser ces obscénités.

Carl découvre la vie à bord dans une ambiance rock ‘n’ roll complètement débridé.

Obsédé par l’idée de perdre son pucelage, il rate une occasion en or que lui offre Docteur Dave, qui malgré son obésité, parvient on ne sait trop comment à coucher avec un nombre élevé de femmes au profil de groupies.

Séduit par Marianne (Talulah Riley), la nièce de Quentin présente occasionnellement à bord, Carl temporise, la jouant fleure bleue pour découvrir qu’il a été pris de vitesse par le sex appeal de Docteur Dave.

L’arrivée de Gavin Kavanagh (Rhys Ifans), ex DJ vedette revenu des Etats-Unis pour booster l’audience de Radio Rock pousse encore les DJ à se surpasser dans l’outrance.

Simon tombe follement amoureux d’une femme appelé Eléonore (January Jones) et l’épouse précipitamment pour découvrir que cette femme ne l’aime pas et l’a épouser pour vivre près de Gavin son véritable amour.

Le cœur brisé, Simon trouve du soutien auprès du Comte qui déjà en rivalité avec Gavin le défie en duel pour monter en haut du mat principal du navire.

Gavin ne se dégonfle pas et les deux hommes se retrouve à 20 mètres de haut en pleine mer avant de plonger.

Calmé par le courage de Gavin, le Comte finit par accepter sa domination et la situation s’apaise même avec le malheureux Simon.

L’arrivée de Charlotte à bord provoque un coup de théâtre avec l’annonce que Gavin est la vrai père de Carl alors que Quentin avait été un temps suspecté par le jeune homme complètement perdu.

Ebranlé par la désinvolture de sa mère, Carl finit par voir la réalité en face et se console (enfin !) avec Marianne, avec qui il perd son pucelage avec une retransmission quasiment en live des DJ.

S’en est sans doute trop pour Dormandy qui fait passer une loi rendant illégale Radio Rock et s’apprête à faire intervenir la Marine.

Pour échapper à une arrestation, l’équipe pousse le bateau à fond ce qui fait exploser les moteurs et provoque une voie d’eau fatale.

La fin de Radio Rock est annoncé en direct par les DJ ce qui arrache des larmes aux auditeurs.

Carl secourt Bob qui s’apprête à mourir avec sa précieuse collection de disques…

Mais les DJ ont la délicieuse surprise de voir des dizaines d’embarcations surgir pour les secourir.

Même si Radio Rock a été coulé, la diffusion de la musique rock ‘n’ roll semble inarrétable, propageant l’œuvre des DJ pionniers…

En conclusion, malgré une idée de départ sympathique « Good morning England » déçoit par le grand vide qu’il recèle.

Curtis préfère en effet mettre en avant les acteurs déblatérant plutôt que la musique, reléguant en arrière plan des stars comme Jimi Hendrix, The who, Cream, Otis Redding ou The beach boys.

Le résultat est que son film aboutit à montrer une poignée de types d’une vulgarité et d’une laideur repoussantes ne parlant que de sexe pendant près de deux heures, reléguant les femmes dans des rôles de faire valoir dociles à leurs prouesses sexuelles.

Ceci ne correspond pas à la partie qui m’attire dans la musique rock, l’aspect défonce et débauche non stop aboutissant au néant faussement cool et rebelle.

Je ne pourrais donc que conseiller ce film inutile qu’aux plus nostalgiques de la musique des années 60, ce qui doit représenter un public des plus réduits à présent !

Good morning England (Richard Curtis)
Partager cet article
Repost0
23 août 2015 7 23 /08 /août /2015 09:11

Sorti en 2012, « Comment en faire un gentleman ? » est un ouvrage Eugénie Saint Antoine, adressé principalement au public féminin pour à l’aide de quelques conseils judicieux inculquer quelques principes de bonnes manières à son compagnon.

En cinq chapitres, l’auteur balaye sur le ton d’un humour piquant finalement très « parisian-girly » les grandes thématiques visant à transformer un homme certainement charmant mais mal dégrossi en Darcy, incarnation du parfait gentleman dans « Orgueil et préjugés ».

On commence par travailler sur le sujet en lui-même, en lui intimant de se tenir droit en toute circonstances, tout particulièrement lorsqu’il est assis, de porter des vêtements repassés, chemises à manches longues, costumes, chaussures noires ou marrons avec quelques accessoires supplémentaires : écharpe, gilet, gants en cuir.

Son élocution ainsi que son orthographe doivent également être irréprochables, quitte à le travailler.

Savoir garder le silence ou une certaine réserve est également le signe du gentleman à contrario des assommants moulins à paroles.

Connaitre quelques textes de poésie est un plus pour accentuer son charme romantique.

L’humour est à manier avec précaution : il doit rester dans la retenue, ne jamais être méchant sauf dans l’auto dérision.

Dans le monde moderne, le travail conditionne pour beaucoup la place de l’homme dans la société.

Le gentleman devra donc s’épanouir dans celui-ci, avoir de l’ambition si et seulement si elle passe en second plan par rapport à sa partenaire.

Corollaire du travail, l’argent doit être maitrisé, pour être suffisamment à l’aise afin d’être généreux sans ostentation synonyme de vulgarité.

L’une des caractéristiques principales du gentleman est le contrôle du soi en toute circonstance, vis-à-vis des enfants, de sa compagne ou au volant.

Il doit entretenir son corps et être à l’aise dans ses déplacements, même si une certaine maladresse peut être touchante.

Dans le registre du contrôle, il doit boire avec parcimonie et en connaisseur et ne pas fumer, même si une pipe ou un cigare peuvent receler une certaine virilité.

Dans sa relation avec les autres, il doit mettre sa compagne sur un piédestal, la faire accepter à ses parents, charmer ses beaux parents, être à l’aise avec les enfants, avoir des amis de qualité (méfiance toutefois sur les amies féminines), avoir tendance à défendre les faibles, être loué pour ses qualités humaines vis-à-vis-à-vis de ses collègues, son patron ou ses employés.

Il doit également conserver une réserve sur ses amours passés et sur ceux de sa compagne.

En plus de ses qualités intellectuelles et humaines, il doit être à l’aise dans les taches manuelles comme le bricolage, le ménage, la cuisine, les courses quitte à l’inciter/l’encourager.

Pour les plus campagnards, la culture d’un jardin ou d’un potager est une extension de ses qualités manuelles.

Dans l’inimité il n’oubliera pas de donner du plaisir à sa compagne, respectera son intimité dans la salle de bain, ne repoussera jamais le contact physique.

L’un des passages les plus drôles traite de la maladie avec la tendance à l’exagération des hommes dès qu’ils ont un rhume, tendance, qui devra être combattue en faveur d’un stoïcisme de rigueur à l’instar d’un John Wayne touché par une balle à l’épaule.

En société, il passera avant sa compagne au restaurant, conseillera le menu, réglera l’addition même si la frontière entre le rôle homme/femme reste volontairement floue sur ces questions sensibles.

Il sera cultivé goutant l’opéra, le théâtre, à l’aise à la plage, discret, bon nageur et aura une grande adaptabilité dans les voyages les plus lointains et exotique, conservant sang froid, bonne humeur et curiosité.

Bien entendu, son gout pour les langues étrangères viendra parfaire ce tableau avantageux.

Dans les mariages, il sera bon danseur maitrisant la plupart des danses (quitte à prendre des cours au préalable), dansant avec des tantes ou des grands-mères âgées si il le faut, sera réconforter dans les enterrements par sa présence forte et rassurante.

Si il fait une demande en mariage, il respectera les traditions, demandant au père la main de la mariée avec les risques que cela comporte, saura se faire accepter ou faire accepter sa compagne.

Il ne fuira pas ses responsabilités en cas de paternité, aidera sa compagne dans la grossesse en l’assistant ou réglant les détails pratiques.

Il aura une bonne mémoire des dates clés (anniversaires, première rencontre, mariage…) et saura surprendre par quelques cadeaux bien choisis.

Même son comportement en cas de rupture qu’elle soit de son fait ou de sa compagne, sera exemplaire, en refusant de sombrer dans l’agressivité ou la rancune.

Pour conclure sur l’aspect ludique de l’ouvrage, figure en annexe un questionnaire à choix multiples permettant d’évaluer son niveau de gentleman et quelques recommandations simples pour s’améliorer… En conclusion, « Comment en faire un gentleman ? » trouvera son intérêt chez les femmes mais aussi chez certains hommes désireux de séduire ou de conserver l’être aimé.

Même si (comme moi) vous ne pouvez ou ne désirez pas suivre toutes les recommandations du livre sous peine de perdre vos particularités forgées par votre éducation, votre histoire et qui font votre unicité, il existera forcément des conseils qui trouveront écho chez vous afin de vous améliorer.

Certes la plupart des hommes trouveront ridicule fantasme d’un homme parfait, toujours à élégant, à l’aise et maitrisant les situations les plus inattendues ou délicates avec un flegme britannique.

Mais vouloir coller au fantasme féminin d’un gentleman à la fois érudit et manuel, sportif et poète, viril et protecteur, généreux et ambitieux, pourra aider les plus astucieux des hommes à séduire une femme.

D’un point de vue plus formel, « Comment en faire un gentleman ? » se lit plutôt agréablement en raison de son humour sarcastique malgré un coté parisian trendy parfois un tantinet agaçant…

Comment en faire un gentleman (Eugénie Saint Antoine)
Partager cet article
Repost0
17 août 2015 1 17 /08 /août /2015 19:29

Énorme blockbuster de l’été 2015, « Mission impossible : rogue nation » de Christopher Mc Quarrie envahit actuellement toutes les salles de cinéma.

Cinquième volet d’une saga commencée en 1996, soit il y a quasiment vingt ans à présent, « Mission impossible : rogue nation » montre l’IMF en proie à un ennemi féroce en la personne du mystérieux Syndicat, dont les motivations plutôt obscures de changement de l’ordre mondial aboutissent plus explicitement à une succession d’actes terroristes.

L’agent Ethan Hunt (Tom Cruise) fait échouer une première livraison d’armes chimiques dérobés en Biélorussie en grimpant sur un A400-M en pleine phase de décollage.

Il se rend ensuite chez un disquaire anglais et est pris en traitre par un tueur mystérieux, Solomane Lane (Sean Harris) qui tue son contact local et le capture à l’aide d’un gaz paralysant.

Avant de succomber au gaz, Hunt a le temps d’avertir sa hiérarchie, William Brandt (Jeremy Renner), directeur de l’IMF qui doit faire face à une menace de dissolution suite aux violentes accusation d’irresponsabilité portées par le directeur de la CIA, Alan Hunley (Alex Baldwin).

Détenu et torturé par Janik (Jens Hulten) un spécialiste du Syndicat particulièrement sadique, Hunt bénéficie de l’aide inattendue de Ilsa Faust (Rebecca Ferguson) en réalité un agent double du MI-6 qui tue la plupart des gardes et l’aide à s’échapper.

A Londres, Benji Dunn (Simon Pegg) doit faire face à un interrogatoire serré de sa hiérarchie qui l’accuse d’aider Hunt, devenu indésirable depuis la dissolution de l’AMF.

Le sympathique et fantasque geek n’en fait qu’à sa tête et met ses compétences informatiques au service de son ami.

Il se rend à Vienne pour empêcher l’assassinat du chancelier d’Autriche en plein opéra.

Mais à l’intérieur du splendide édifice la situation se complique, forçant Hunt à intervenir face un colossal tueur blond.

Hunt parvient à triompher de son coriace adversaire après une lutte échevelée sur le complexe système de plateformes élévatrices mais Ilsa également présente, tire sur le chancelier le blessant assez superficiellement pour le faire évacuer et l’aider à échapper à un second tueur.

Le chao règne alors dans la ville lorsque le chancelier est évacué avant de mourir dans l’explosion de sa voiture.

De nouveau unis dans la fuite, Ilsa, Benji et Ethan sont pris en chasse par les tueurs du Syndicat. Ilsa parvient à convaincre Ethan de l’éjecter de sa voiture afin de couvrir sa fuite et de donner le change à Lane, son employeur officiel, qui malgré de forts doutes sur son efficacité de tueuse, lui accorde le bénéfice du doute.

Afin de prouver l’existence du Syndicat et de le démanteler, Ethan et Billy se rendent au Maroc pour retrouver Ilsa qui leur indique un plan risqué visant à dérober un fichier de registres informatiques situé dans un complexe ultra sécurisé.

Ethan plonge pour une apnée de trois minutes pour changer le profil d’accès des protections informatiques et permettre ainsi à Billy de dérober le précieux fichier à l’intérieur même du complexe.

L’opération réussit mais Ilsa dérobe le fichier et s’enfuit à moto.

Une ahurissante course poursuite débute alors dans les rues de Casablanca, avec des motards du Syndicat, le duo Ethan/Billy à bord d’une BMW ultra rapide et enfin Brandt aidé de l’informaticien Luther Stickwell (Ving Rhames) à bord d’un robuste 4x4.

Les motards sont éliminés, la BMW fait un spectaculaire saut périlleux mais Ethan qui continue la poursuite en moto à une cadence infernale, échoue à rattraper la belle agent double.

A Londres, elle remet tente de remettre le fichier à son supérieur Atlee (Simon Mc Burney) qui lui ordonne de le remettre à Lane.

Mais le fichier est en réalité vide et Benji qui a fait un double découvre qu’il est triplement crypté, ne pouvant être déverrouillé que par le premier ministre britannique lui-même.

Ce qui reste de l’IMF comprend donc que le Syndicat va enlever le premier ministre et décide de le prendre de vitesse au grand désespoir de Brandt, qui finit par trahir ses amis en alertant Hunley.

La situation se tend lors d’une cérémonie caritative ou assiste le premier ministre (Tom Hollander).

Hunton se joue de la sécurité de la CIA et à l’aide d’un grossier masque à l’effigie de Atlee, plante une fléchette dans le premier ministre pour lui faire avouer l’existence d’un projet de Atlee pour créer une organisation para militaire afin d’exécuter les basses besognes du gouvernement britannique.

Sous l’effet du sérum, le premier ministre déverrouille les fichiers officialisant l’existence du Syndicat, ce que confirme le vrai Atlee lui aussi frapper d’une fléchette.

Après une négociation tendue dans une gare de Londres, Hunt fait virer 50 millions sur le compte de Lane et parvient à faire libérer le malheureux Benji harnaché avec une bombe.

Il lui assure avoir détruit la liste mais mémorisé tous les contacts.

Lane lance alors ses tueurs sur Ethan et Ilsa.

La jeune femme tue Janik le boucher après un face à face au couteau, tandis que Ethan attire Lane dans un piège et lui rend la monnaie de sa pièce en le gazant.

Beau joueur, Hunley reconnait avoir démantelé l’IMF pour forcer le Syndicat à s’exposer. La CIA accepte donc de réactiver cette organisation concurrente.

En conclusion, « Mission impossible : rogue nation » contient tous les ingrédients du blockbuster à succès, avec des scènes d’actions ultra spectaculaires visant à masquer un scénario complexe mais ridicule à souhait ou des méchants terroristes blonds menace l’ordre établi pour des motifs inconnus dont tout le monde se fout.

Tom Cruise est du haut de ses cinquante trois printemps, éclatant de forme, réalisant des cascades ébouriffantes et tuant à mains nues ou armes à feu autant d’hommes que sa partenaire féminine la belle et athlétique Rebecca Ferguson.

Le spectateur en prend donc plein la tête, avec des scènes aériennes, sous marines ou motorisées ayant valeur d’anthologie dans le genre action pure et dure.

Malgré cela et la présence du comique Pegg, pour insuffler un peu d’humour et de second degré dans le récit, on ne peut s’empêcher de trouver un peu sans âme cette grosse machine hollywoodienne tournant à plein régime.

A réserver donc aux fans d’action ne voulant pas se claquer de neurones cet été..

Mission impossible : rogue nation (Christopher Mc Quarrie)
Partager cet article
Repost0
16 août 2015 7 16 /08 /août /2015 20:48

Changement radical de sujet et sans doute de niveau avec « Black » film français de Patrice Laffarge.

Sorti en 2009, « Black » donne le premier rôle au rappeur controversé MC Jean Gab’1, grande gueule gouailleuse du rap français qui réussit un unique coup en clashant avec ses collègues les plus connus en 2002.

Celui-ci incarne Black, un gangster de région parisienne qui après un braquage manqué dans le XVIII ième arrondissement de Paris contre un fourgon blindé, voit son équipe décimée par la police et est contraint de se cacher.

Il est alors contacté par un cousin de Dakar, Lamine (Ibrahima Mbaye) qui lui propose de voler des diamants entreposés dans une banque peu sécurisée de la capitale.

Grillé à Paris le gangster réunit en urgence une équipe composée de Al Kaid (Youssef Hadji), Beauzeux (Louis Karim Neabti) et une armoire à glace nommée Masta (François Bredon) pour se rendre au Sénégal.

Sur place, Black et ses amis sont un peu perdus dans un pays et un continent qu’ils ne connaissent pas mais parviennent à se fournir en armes auprès d’un trafiquant local.

Mais ils ignorent que les diamants proviennent de l’argent sale du financement des partis politiques et que Kumassi (Michel Duperial) le directeur corrompu de la banque a mis un de ses amis mafieux sur le coup, le fournisseur d’armes Degrand (François Levantal) lui-même sous la pression d’un chef de mercenaires russes, Ouliakov (Anton Yakolev).

Après une reconnaissance grossière dans la banque pour ouvrir un compte, Black décide après la défection de ses proches, enlevés par des petits voyous locaux, de faire le coup avec le seul Lamine.

Mais l’attaque musclée des mercenaires d’Ouliakov change la donne, bouleversant les plans des cousins.

Opportuniste, Black utilise l’effet de surprise et des grenades pour prendre seul le dessus sur des mercenaires sur entrainés et dérober les diamants.

Après que Lamine, devenu gourmand soit tué après avoir essayé de l’éliminer, Black tombe sous la coupe de Pamela (Carole Karemera) une agente d’Interpol infiltrée.

Très efficace et déterminée, la jeune femme tient en échec les tueurs russes, avec avouons le une certaine aide du gangster.

Koumassi est éliminé par Fatoumata (Mata Gabin), la vénéneuse compagne de Degrand dont la peau mue comme un serpent, sensé représenter son totem.

La résistance du duo improbable irrite au plus haut point Ouliakov qui menace de plus en plus Degrand.

Pour l’aider, Fatoumata fait appel à des lutteurs Sénégalais qui s’en prennent aux mercenaires et manquent de coincer Pamela et Black.

Ouliakov trouve ses limites et voit ses hommes massacrés et par les lutteurs et par l’arme fatale formée par Black et Pamela.

Après la mort du chef russe, seul reste Degrand.

Comprenant que leur sort se jouera également sur le plan mystique le duo va trouver un sorcier qui au travers d’un puissant rite révèle la vrai nature de Black, le lion et celle de Paméla, la panthère.

Revêtus de peintures de guerre et nanti d’une force spirituelle nouvelle, le couple se rend chez Degrand lui aussi à un stade avancé de transformation physique.

La confrontation tourne à leur avantage et se solde par la mort du trafiquant.

De retour à Paris, Black devenu une légende dans la petite communauté africaine, retrouve Pamela…

En conclusion, malgré un budget plus que correct pour un film français et un usage massif d’action pure et dure, « Black » demeure un piètre film d’action au scénario minable.

Les acteurs sont aussi bons que dans des mauvais téléfilms de France 2, la palme revenant aux méchants, affreusement caricaturaux comme le gesticulant Yakolev dont les propos sont la plupart du temps purement incompréhensibles.

Exotisme africain de pacotille, gros muscles stéroïdés, cranes rasés, gros flingues et grosses bagarres constituent l’essentiel de ce navet à réserver aux fans absolus de MC Jean Gab’1, qui en gangster minable poursuivi par la poisse se montre plus risible que convaincant.

Il faudra attendre cinq longues années pour que le rappeur retrouve le chemin des plateaux de cinéma.

On comprend hélas pourquoi à la vision de ce black navet !

Black (Patrice Laffarge)
Partager cet article
Repost0
9 août 2015 7 09 /08 /août /2015 08:29

Sorti en 2007, « La nuit nous appartient » est le dernier film de James Gray que je n’avais pas encore vu.

L’histoire se déroule à New-York à la fin des années 80.

Bobby Grusinsky (Joaquim Phoenix) est le gérant d’une énorme boite de nuit de Brooklyn, El Caribe qui tourne à plein régime et lui assure un important succès.

Fréquentant la jolie entraineuse Amanda (Eva Mendes), il ne rend des comptes qu’au patron, un vieux Russe appelé Marat Buzhayev (Moni Moshonov) avec qui un rapport quasi filial s’est instauré.

Mais Bobby cache un secret, son père Burt (Robert Duvall) et son frère Joseph (Mark Wahlberg) appartiennent au NYPD et après lui avoir demandé de servir d’indicateur, font une descente musclée dans sa boite pour arrêter Vadim Nezhinzki (Alex Veadov), un gros trafiquant de drogue s’apprêtant à prendre le contrôle du marché de la ville.

En prison, un des hommes de Nezhinzki préfère se trancher la gorge plutôt que de parler et mis hors de cause, le voyou prouve sa dangerosité en envoyant un tueur qui tire sur Joseph au visage.

Tout d’abord furieux contre son père et son frère qui l’ont également embarqué pour consommation de drogue, Bobby change d’attitude lorsqu’il apprend que son frère est entre la vie et la mort.

Il accepte donc de servir d’indicateur pour le NYPD en prenant avec lui un micro caché dans son briquet et se rend à une invitation de Nezhinzki qui souhaite lui faire découvrir son laboratoire clandestin afin de profiter de son réseau dans le monde de la nuit pour vendre sa drogue à New-York.

La peur au ventre, Bobby se rend sur place, dans un quartier délabré de la ville tenu par des gardes armés.

Sa nervosité le trahi et le rusé Nezhinzki sent la traitrise.

Bobby utilise donc un code pour faire venir la police et une terrible fusillade éclate, aboutissant à la mort de et l’arrestation de Nezhinzki qui malgré sa détention réussit le tour de force de s’évader.

Déterminé à tuer Bobby, Nezhinzki met un contrat sur sa tête, l’obligeant à fuir de lieu en lieu avec Amanda et une protection policière.

Louis Falsetti (Danny Hoch) son bras droit fait tourner la boite en son absence.

A la sortie d’un hôtel, pourtant protégé par deux voitures de police dont une dans laquelle se trouve son père, Bobby et Amanda sont pris en chasse par Nezhinzki et ses hommes.

Une fusillade terrible éclate et se solde par la mort de Burt.

Bobby et Amanda survivent par miracle après un gros accident de voiture.

Choqué et écœuré, Bobby ne supporte plus de vivre en animal traqué et prend la courageuse décision de s’engager dans la police pour lutter à armes égales face à son ennemi.

Amanda le quitte et Joseph réintègre lentement la police lui aussi choqué.

Après un entretien musclé, il comprend que le débonnaire Louis l’a vendu et qu’en réalité le vieux Buzhayev est derrière tout cela en jouant pour son neveu Nezhinzki.

Les policiers sont orientés sur les activités de Buzhayev et découvre que le vieil homme utilise ses petits enfants comme passeur de drogues.

Profitant d’une information concernant un gros arrivage de drogue, ils montent un guet apens dans une zone marécageuse.

Les mafieux russes sont pris au piège, et sont soit tués soit pris en fuite.

Buzhayev est arrêté, Joseph demeure paralysé dans l’action et Bobby se lance seul dans les marais à la recherche de Nezhinzki qu’il tue lui-même pour venger sa famille.

Lui et son frère sont promus…

En conclusion,« La nuit nous appartient » est un chef d’œuvre, le meilleur film de James Gray avec « Little Odessa ».

Véritable polar noir, il montre avec maestria le monde des boites de nuit, des trafiquants et des policiers de la fin des années 80 luttant contre l’invasion du cocktail héroïne/cocaïne à New-York.

Autour de solides acteurs avec un Mark Wahlberg pour un fois passable, Joaquim Phoenix fait exploser son talent, jouant à merveille un homme écartelé entre la tradition familiale de policiers aux valeurs rigides et sa réussite professionnelle obtenue en fréquentant des hommes influents du monde de la nuit.

Après les événements dramatiques qui suivent, il est obligé de prendre parti et de choisir l’ordre pour venger son père et frère aux prises avec un ennemi puissant et déterminé.

En bonus, Eva Mendes, qui bien que jouant le rôle de la petite amie sexy du héros, tire également son épingle du jeu dans ce monde de brutes testostéronées…

Intense, puissant, élégant, dramatique, « La nuit nous appartient » est à posséder dans sa vidéothèque pour être vu et revu régulièrement.

La nuit nous appartient (James Gray)
Partager cet article
Repost0
7 août 2015 5 07 /08 /août /2015 18:57

« Narcisa » de Jonathan Shaw ayant laissé quelques traces, je me suis logiquement dirigé vers « Lolita » l’adaptation de Stanley Kubrick du roman de Nabokov.

Sorti en 1952, « Lolita » montre un écrivain américain d’âge mur, Humbert Humbert (James Mason), faire irruption chez un réalisateur excentrique Clare Quilty (Peter Sellers) pour le menacer à l’aide d’une arme à feu.

Troublé et désespéré, Quilty cherche par tous les moyens à détourner l’attention de son agresseur à l’aide d’un verbiage permanent et de proposition loufoques : parties de ping-pong, compositions de piano… mais ceci ne détourne par Humbert de son explosive vengeance qui le fait finalement tuer le malheureux.

Puis sans le savoir le spectateur remonte le temps, retrouvant Humbert en pleine phase d’installation dans une petite ville du New Hampshire.

Malheureusement pour lui, Humbert tombe sous le charme de Lolita Haze (Sue Lyon), la fille de sa logeuse, âgée d’une quinzaine d’années.

Incapable de résister à cette attraction surpuissante soigneusement entretenue par le caractères ambigu et rebelle de la jeune fille, Humbert prend le logement et accepte d’épouser la mère, Charlotte (Shelley Winters) veuve en quête d’un nouveau mari pour briser le cercle infernale de sa solitude.

Les disputes sont continuelles entre Charlotte et Lolita qui tient tête et refuse son autorité à tel point que ceci se termine par un placement de la jeune fille en pension.

Privé de son égérie, Humbert a toutes les peines du monde à contenir ses pulsions de meurtre à l’égard de sa femme.

Le voile se déchire finalement lorsque Charlotte lit son journal intime, découvrant ses pensées profondes et les termes peu élogieux dans lesquelles il décrit sa femme.

La réaction de Charlotte est brutale et se solde par un départ précipité dans lequel elle meurt renversée par une voiture.

Tout en singeant l’affliction, Humbert manœuvre pour récupérer Lolita, lui mentir sur le sort de sa mère pour ensuite lui révéler la réalité et l’emmener dans une folle cavale d’hôtels en hôtels ou il peut ainsi devenir son amant.

Après avoir croisé Quilty dans une réception, le « couple » étrange s’établit dans une autre petite ville mais le tempérament léger et épris de liberté de Lolita s’accommode fort mal avec le désir de possession de Humbert qui lui interdit toute sortie non autorisée et de fréquenter les jeunes de son âge.

Il faut l’intervention du mystérieux prof de piano allemand de Lolita, le Docteur Zempf pour fléchir la volonté d’Humbert et laisser sa belle fille s’inscrire dans la troupe de théâtre de son école.

Mais les mensonges de Lolita irritent au plus haut point Humbert qui trop jaloux la convainc de quitter une nouvelle fois la ville pour fuir un hypothétique policier lancé à leurs trousses.

Après beaucoup d’angoisses sur la route, Lolita tombe malade et doit se faire hospitaliser.

Humbert reçoit un coup de fil anonyme très menaçant le traitant de malade mental ce qui le pousse à se ruer à l’hôpital pour découvrir que Lolita a pris la fuite avec un mystérieux « oncle ».

Désespéré, Humbert reçoit finalement une lettre de Lolita lui annonçant qu’elle était mariée avec Dick Schiller (Gary Cockrell) et avoir un grand besoin d’argent.

Lorsqu’il se rend chez le jeune couple, Humbert tente de convaincre Lolita de quitter son mari pour revenir vivre avec lui mais celle-ci refuse, en raison d’une grossesse.

L’insistance de Humbert aboutit à ce que Lolita lui annonce tout de sa relation avec Quilty, qui a profité de l’aura de sa condition de réalisateur pour la charmer, lui faire miroiter des rôles au cinéma puis abuser de sa naïveté/jeunesse.

La révélation de cet amour réel pour Quilty est un choc insupportable pour Humbert qui part le cœur brisé en ayant remis à sa douce protégée l’argent qu’elle demandait.

Pour en finir, Humbert se rend chez le réalisateur… et une voix off annonce son décès par crise cardiaque avec son procès pour meurtre.

En conclusion, « Lolita » est un vieux film au charme encore incroyablement vénéneux malgré la censure qui s’exerçait encore à l’époque.

Kubrick réussit avec brio a porter ce sujet difficile, la passion insensée d’un homme mur pour une adolescente, le décalage profond du à leur âge et la souffrance engendrée par la jalousie.

Amoral, scabreux, malsain, telle est l’histoire de « Lolita », qui à mon avis continuera d’inspirer pour longtemps les artistes en quête de tabous à briser.

Lolita (Stanley Kubrick)
Partager cet article
Repost0
29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 18:55

Rien de tel qu’un bon vieux Clint Eastwood pour profiter de l’été aussi voici à présent « L’inspecteur ne renonce jamais » de James Fargo.

Sorti en 1976, ce troisième volet du sale flic de San Francisco montre cette fois Harry Callahan (Clint Eastwood) une nouvelle fois en proie à des difficultés avec sa hiérarchie le capitaine Mc Kay (Bradford Dillman) après une arrestation musclée ou l’inspecteur défonce la vitrine d’un bar avant de tuer un à un des preneurs d’otages particulièrement déterminés.

Relégué au recrutement du personnel après les frais et les plaintes résultantes, Harry y croise Kate Moore (Tyne Daly) une candidate au concours d’inspectrice bénéficiant des quotas féministes de la municipalité.

Macho et sceptique, Callahan se montre infecte avec la jeune femme en mettant en doute ses compétences face au danger du terrain.

Le flic est pourtant alerté par une affaire particulièrement grave au cours de laquelle un commando surarmé appel la Force de Frappe du Peuple, pénètre dans un dépôt de missiles pour dérober les charges explosives après avoir assassiné le gardien, deux employés du gaz mais surtout avoir blessé l’inspecteur Di Giorgio (James Mitchum), collègue d’Harry qui arrivé sur place avait lui-même tué une des membres du commando, la sexy Miki (Jocelyn Jones).

Sur son lit de mort, Di Giorgio met son ami sur la piste d’un ancien proxénète qu’Harry identifie comme Bobby Maxwell (Deveren Bookwalter), ancien du Viet Nam viré des Marines pour troubles psychologiques.

Obligé de faire équipe avec Moore, Callahan bénéficie pourtant du sens de l’observation de la jeune femme qui repère un poseur de bombe noir Henry Lee (Tim Burrus) membre du commando.

Après une course poursuite haletante dans les cours, toits et jardinets de la ville, Harry coince le fuyard dans une église du père John (MG Kelly) et fait ensuite pression sur Big Ed Mustapha (Albert Popwell), le leader d’un mouvement noir activiste mais pacifique pour remonter jusqu’au groupe de Maxwell qui menace à présent de faire d’autres attentats.

Mais l’arrivée de Mc Kay et ses hommes brouille la donne, le capitaine avide d’avancement coffrant Mustapha et sa bande pour lui faire porter la responsabilité des crimes du FFP.

Fidèle à sa réputation Callahan refuse de se ridiculiser devant les journalistes et n’hésite pas à flanquer sa démission à Mc Kay devant le maire (John Crawford).

Il est pourtant rappelé lorsque ce même maire se fait enlever par le FFP à la sortie d’un match de base ball.

Reprenant le travail avec Mustapha, Callahan obtient sa libération puis des informations précieuses sur une certaine Wanda (Samantha Doane) travaillant dans un salon de massage. Après avoir retourné le salon, tabassé le videur et mis la pression au patron proxénète, Callahan oriente ses recherches sur l’église de John qui aurait couvert les agissement du FFP.

Dans l’église, Moore sauve la vie de Callahan en tuant Wanda qui cherchait à l’abattre.

Pris de remords, le prêtre donne la planque du FFP qui détient le maire dans la prison désaffectée d’Alcatraz.

N’écoutant que leur courage et leurs armes, Moore et Callahan prennent d’assaut l’ile pourtant étroitement défendue, tuant un à un les membres du FFP.

Malheureusement Moore est tuée en sauvant une nouvelle fois Harry après avoir elle-même libérée le maire d’une prison.

Pris de rage, Callahan traque Popwell qui s’enfuit avec le maire et le fait exploser à coup de missile une fois le tueur séparé de son otage.

Reste pour lui le souvenir de sa valeureuse coéquipière…

En conclusion, « L’inspecteur ne renonce jamais » tient sans surprise et solidement la rampe, offrant ce que le spectateur attend : une intrigue simple mais musclée, des courses poursuites rythmées, des dialogues percutants et des acteurs de qualité sur lesquels trône la star Eastwood alors au fait de sa classe naturelle.

Même si cette histoire de commando terroriste vaguement inspiré des brigades rouges parait tout juste passable, Eastwood adoucit un peu son personnage de dur à cuir réactionnaire en lui faisant sympathiser avec des minorités noires pacifiques et une femme dont il mesure la juste valeur sur le terrain après avoir émis un jugement hâtif.

Sans crier au chef d’œuvre, « L’inspecteur ne renonce jamais » demeure une valeur sur du film d’action des années 70 et comblera de plaisir les fans d’Eastwood.

L'inspecteur ne renonce jamais (James Fargo)
Partager cet article
Repost0
28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 13:53

Sorti en 1982, « La féline » est le remake du film culte mais oublié à présent du Français Jacques Tourneur.

Paul Schrader se colle donc à l’hommage rendu au maitre du fantastique des années 40 et met en scène Iréna Gallier (Nastassja Kinski), une jeune femme débarquant à la Nouvelle Orléans pour rejoindre son frère plus âgé Paul (Malcom Mc Dowell).

Soudé par la mort précoce de leurs parents, le couple frère-sœur parait rapidement étrange et Iréna se soustraie assez rapidement à la pesante présence de Paul pour sortir le soir et se rapprocher d’un zoo ou a été placée une énorme panthère noire responsable de l’agression d’une prostituée dans un motel crasseux du centre ville.

Sur place, Iréna fait la connaissance d’Oliver Yates (John Heard), le spécialiste qui a réussi la difficile capture de l’animal retranché dans une chambre d’hôtel.

Une troublante séduction s’installe mais un drame surgit lorsque la panthère happe le bras du soigneur Joe (Ed Begley) et le laisse agonisant à terre avant de s’enfuir dans la nuit.

L’opposition farouche de Paul à une éventuelle liaison entre sa sœur et Oliver, fait comprendre à Iréna la malédiction qui plane sur eux, les descendants de la panthère, se transformant en félins la nuit pour chasser et ne devant s’accoupler qu’entre eux.

Malgré cette loi universelle, Iréna refuse de coucher avec Paul qui se retrouve lui aussi pourchassé après que des restes humains ait été retrouvé dans la cave de sa maison.

Se sachant traquée par son frère, Iréna trouve refuge auprès d’Oliver qui l’emmène loin du centre ville dans le marais (bayou) de la Nouvelle-Orléans.

Bien que séduite, Iréna refuse in extremis l’acte sexuel et se rend la nuit nue dans les marais ou elle chasse un malheureux lapin plutôt que d’assassiner son amant qui comprend la situation en la voyant revenir ensanglantée au petit matin.

Peter lui aussi doit assouvir ses instincts de prédateur et jette son dévolue sur Billy (Theresa Richarde) une blonde opulente, fille facile rencontrée dans un bar, qu’il dévore sauvagement dans une chambre d’hôtel avant de s’enfuir.

Dans un ultime face à face, Peter tente de tuer Oliver mais comprenant qu’Iréna se refusera complètement à lui préfère se jeter dans le vide et périr.

Malgré sa peine, Iréna maintient son choix initial même si son comportement parfois sauvage la rend inquiétante comme lorsqu’elle poursuit Alice (Annette O’Toole) la collègue soignante d’Oliver qu’elle jalouse profondément.

Alice a finalement la vie sauve mais est quitte pour une peur mémorable dans une piscine baignée d’obscurité ou un fauve la traque avant de lacérer ses vêtements.

Sur de son amour, Oliver ligote Iréna et fait l’amour avec elle avant de l’enfermer dans un zoo, obéissant ainsi aux volontés de la jeune femme quand à leur amour impossible.

En conclusion, « La féline » est un film fort qui sans avoir le charme suranné et les effet d’ombres noir et blanc de la première œuvre de Tourneur, demeure un remake tout à fait respectable.

Schrader utilise les technologie de son époque, réussissant quelques spectaculaires transformations physiques et scènes de pur fantastique ou on peut voir l’héroïne vivre avec son peuple de panthères immortelles.

Mais bien sur le succès de « La féline » réside principalement dans ses acteurs prodigieux, Nastassja Kinski, alors âgée de vingt ans à peine aussi troublante, sexy et allumée que son père, le génial Klaus puis Mc Dowell, lui aussi impressionnant en frère incestueux au comportement animal.

Plus violent, sexuel, explicite et gore que le premier, « La féline » demeure pour moi un classique du cinéma fantastique des années 80 à voir et revoir pour tous les amateurs du genre…

La féline (Paul Schrader)
Partager cet article
Repost0
19 juillet 2015 7 19 /07 /juillet /2015 08:11

On l’a sans doute un peu vite oublié, mais Mickey Rourke incarna déjà dans les années 80 un boxeur dans « Homeboy » de Michael Seresin.

Passionné de boxe au point de devenir boxeur amateur, Rourke fut dans ce film sorti en 1988, Johnny Walker, un cow boy taiseux porté sur la bouteille, venant tenter sa chance à New-York pour percer dans le milieu de la boxe.

Semblant un peu perdu, Walker remporte suffisamment de combats pour se faire remarquer par Wesley Pendergrass (Christopher Walken) petit voyou qui se fait son manager.

Les deux hommes deviennent amis, Wesley entrainant malgré lui Johnny dans ses innombrables histoires d’argent sur fond d’alcool, drogues et femmes légères.

Le duo devient trio au contact de Ray (Anthony Alda) marginal et toxicomane gravitant autour de Wesley dans une relation d’amour vache.

Mais Johnny tente de nouer en parallèle une relation avec Ruby (Debra Feuer) une jeune femme solitaire comme lui, qui travaille dans une fête foraine de Coney island.

Plutôt farouche, Ruby se laisse peu à peu approcher par les avances maladroites mais sincères de Johnny.

Sur les rings, Johnny connait des jours ou l’arbitrage ne lui est pas favorable malgré un domination outrageuse de sa part mais plus grave tombe un jour lourdement en se plaignant de maux de tête.

Prévenant, Wesley l’emmène voir un ami docteur qui diagnostique une probable fissure de l’os temporal et un risque de mort si Johnny continue à prendre des coups dans la tête.

Le voyou lui propose comme alternative de faire un coup dans le quartier juif avec Ray, en volant un transporteur de diamants.

Mais malgré les risques, Johnny se laisse tenter par un gros combat face à Cotten (Matthew Lewis), un jeune boxeur noir de très bon niveau.

Il embauche Bill (Bill Slayton) un nouvel entraineur et travaille plus durement que jamais, musclant son corps et travaillant sans relâche ses combinaisons.

Le jour du combat tombant le jour du braquage de Wesley, Johnny refuse de faire le hold up de son ami et monte sur le ring.

Dans la dernière partie du film on suit en parallèle la tentative de braquage de Wesley flanqué du bon à rien Ray qui l’abandonne sur place, et le matche dantesque de Johnny face à Cotten.

Malgré une résistance héroïque à la douleur, Johnny chute lourdement sous les yeux effarés de Ruby tandis que Wesley rate son braquage et se fait flinguer par Grazziano (Kevin Conway) un policier en patrouille dans le quartier juif.

Wesley meurt abattu sur la plage, tandis que Johnny connait un sort équivalent sur le ring…

En conclusion, « Homeboy » est un film (de plus) sur la boxe, comme il en existe des dizaines et comme il continue d’en sortir encore maintenant tel ce « La rage au ventre » ou ce « Ali » avec des acteurs (Jack Gyllenhaal, Will Smith) métamorphosés physiquement.

Sous une musique forcément rock d’Eric Clapton et de Michael Kamen, Rourke fait son boulot honnêtement, campant à merveille un abruti défoncé et sensible face à une girl friend faire valoir sosie de Kim Basinger et à un Walken à son aise en truand flamboyant parfois attachant dans son amitié sincère.

Les scènes de combat sont crédibles et Rourke parait étonnamment mince et sec comparé au monstre stéroidé qu’il deviendra dans « The wrestler ».

Au final « Homeboy » se laisse regarder mais ne laisse pas un souvenir impérissable, sans doute surclassé par des films plus flamboyants ou réalistes.

Homeboy (Michael Seresin)
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Seth
  • : Articles/Chroniques pour un partage de voyages interieurs majoritairement littéraires
  • Contact

Recherche

Pages

Catégories