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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 19:57

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Voici un véritable retour vers le passé avec « Rage against the machine » de Rage against the machine, premier album du groupe sorti avec le succès retentissant que l’on sait en 1992.

Pionnier avec Body count d’un genre nouveau mélangeant hip hop et heavy metal, Rage against the machine fut assurément le groupe de Fusion le plus populaire du monde en raison notamment de son premier album qui sera chroniqué ici.

La composition de la formation californienne à l’époque ? Zack de la Rocha en rappeur chanteur (?), Tom Morello en machine à riffs et enfin Timmy C/Brad Wilk à la section basse-batterie.

Je tiens à dire que l’aspect engagé politiquement du groupe à l’extrême gauche avec des revendications concernant l’anti racisme, l’anti capitalisme et l’anti militarisme bien que contribuant pour beaucoup à l’image de rebelles de RATM ne m’intéresse pas du tout.

Avec sa célèbre pochette choc représentant un moine communiste Viet namien s’immolant par le feu pour protester contre l‘oppression de son gouvernement, « Rage against the machine » débute relativement calmement avec « Bombtrack » sur lequel les lyrics de Zack de la Rocha groovent gentiment.

L’impact de « Killing in the name » n’en est ensuite que plus violent réunissant la quintessence du style Fusion avec un mélange parfaitement contrôlé de phrasé offensif prêt à exploser tel une grenade dégoupillé sur un tapis de riffs hard rock puissants.

Diffusé sur de nombreux média (télévision et radio) dans un contexte assez favorable au rock pour l’époque, « Killing in the name » fit exploser RATM à la face du monde, devenant une sorte d’hymne à la rébellion.

On redevient à des choses plus calmes sur « Take the power back » savoureux mélange funk-rock agrémentés des jolis exercices de style de Morello.

Le calme de « Settle for nothing » n’est en revanche qu’apparent et cache une rage sourde grondant en sourdine.

Si « Bullet in the head » prend la même tournure, la dernière partie du titre produit une montée progressive d’intensité qui se termine en déferlement de puissance.

Le ton se durcît sur « Know your ennemi » avec un tempo plus rapide et des riffs plus lourds.

Pas grand-chose à dire sur  le trop linéaire « Wake up » fort bien rattrapé par « Fistful of steel » illuminé par des refrains appuyés et les bruitages originaux de la guitare de Morello.

« Township rebellion » sonne encore plus hip hop avec son rythme très syncopé avant de se conclure par une fin un peu mollassonne.

Le dernier morceau de l’album, « Freedom » est lui aussi relativement plat malgré une fin plus colérique.

En conclusion, « Rage against the machine » est un solide album de Fusion qui a le mérite de créer pour l’époque un style complètement nouveau.

Mais malgré le ton hargneux et revendicatif de Zack de la Rocha, « Rage against the machine » n’est pas si violent musicalement parlant et reste globalement très accessible pour rassembler un public assez large.

Personnellement je n’aime pas trop le chant rapé que je trouve trop linéaire et répétitif pour être intéressant dans la durée mais cette monotonie est ici contre balancée par le travail de Morello qui sur des bases de hard des années 70 (Led Zeppelin, Black sabbath) déploie des trésors d’inventivité.

Bien entendu malgré cela, l’exercice des tours de passe passe trouve tout de même assez vite ses limites et une fois encaissé le choc des quelques bombes artisanales bien ficelées qu‘il contient, « Rage against the machine » finit inévitablement par me lasser.

Ce qui n’enlève rien bien entendu à ses qualités.

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